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Basile Boli : Le Beach Soccer est naturel pour un Africain (18.10.2006)
En séjour au Cameroun, l’ancien international français parle de sa nouvelle passion.
Propos recueillis par E. Gustave Samnick
Pourquoi vous êtes-vous impliqué dans la promotion du Beach Soccer en Afrique?
A titre personnel, j’ai commencé à jouer au football pieds nus dans la rue. C’était à Adjamé à Abidjan où je suis né. Quand la Beach Soccer World (Bsw) m’a demandé de m’occuper de la vulgarisation de cette discipline en Afrique à travers des exhibitions, je n’ai donc eu aucune difficulté à m’y sentir à l’aise.
Par ailleurs, j’étais déjà proche de la Fifa à travers ma société de marketing et de production audiovisuelle, Basile Boli Evénements. Cette implication peut aussi permettre à la société de s’investir durablement sur le continent. C’est pourquoi il y a huit mois, je me suis adressé à la Fécafoot pour que le Cameroun participe à la Coupe d’Afrique à Durban. Ce fut très difficile au départ, puis finalement la fédération a eu une collaboration avec le Pmuc pour former rapidement une équipe compétitive qui est devenue championne d’Afrique avec Joseph-Antoine Bell à la baguette technique. Si des stars et des grands messieurs du football comme lui s’intéressent à la discipline, cela ne peut que m’encourager et inciter les jeunes à nous suivre.
Le Cameroun a justement frappé un grand coup à Durban. Quelles sont ses chances à la Coupe du monde le mois prochain?
Je dois déjà dire que j’ai amené quatre équipes à la Coupe d’Afrique de Durban: Cameroun, Côte d’Ivoire, Nigeria et Maroc. J’avais assuré la Fifa que le Cameroun et la Côte d’Ivoire allaient être dans le quatuor de tête. Si la Côte d’Ivoire a un peu déçu, le Cameroun m’a comblé, et il sera à la Coupe du monde avec une autre équipe que j’avais sélectionnée pour la Coupe d’Afrique, le Nigeria.
Pour ce rendez-vous de Rio, je crois que le Cameroun a ses chances dans une poule où a priori seul le Portugal lui est supérieur, à côté des îles Caïman. Le Nigeria est dans une poule plus relevée, mais aucune n’ayant des anciens professionnels du football dans ses rangs, je pense que tout le monde part sur des bases égalitaires.
Pourquoi avez-vous misé sur le Cameroun?
Je connais le Cameroun, notamment Yaoundé et Douala, où je sais que le football occupe les conversations des camerounais au quotidien. Je sais que dans ce pays, 40 à 50% d’hommes
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actifs courent derrière un ballon tous les week-ends, sur des terrains vagues. Et puis, avec son vécu au niveau du football international, je peux dire le Cameroun s’imposait presque à moi dans le cadre de la vulgarisation du Beach Soccer sur le continent africain.
Vous remarquerez que je n’ai pas proposé cette démarche à la Guinée équatoriale ou à la Rca, c’est dire que le Cameroun a quand même une présomption d’être une terre de prédilection du football. Et je suis heureux d’avoir misé sur le bon filon, parce que si nous (Ndlr : des joueurs d’origine africaine comme Boli et Desailly) sommes devenus champions du monde en 1998 avec la France, cette année Joseph-Antoine Bell et ses joueurs peuvent ramener une Coupe du monde en Afrique.
Avez-vous l’impression qu’il y a un engouement autour du Beach Soccer?
J’ai été agréablement surpris à Abidjan où il y avait 15.000 spectateurs pour notre tournoi d’exhibition et à Libreville où il y avait plus de 7.000 personnes. J’espère être surpris encore au Cameroun. Mon idée est de voir les gens qui ont l’habitude de joueur sur des terrains nus ou sur du sable, s’épanouir dans cette nouvelle discipline qui allie la fête à la compétition.
Et au niveau mondial, quel avenir prédisez-vous pour cette discipline?
Le fait qu’une Coupe du monde agréée par la Fifa soit organisée, montre déjà que la planète entière a mordu au Beach Soccer. Là c’est parti, et on ne va plus reculer! Après la Coupe du monde, le Cameroun va être invité à divers tournois d’exhibition à travers le monde.
L’administration du Beach Soccer est donc un autre axe de votre reconversion…
Je me suis reconverti dans la production. Depuis sept ans, je produis des émissions qui passent régulièrement sur des chaînes de télévision françaises regardées en Afrique. Ce n’est pas une activité facile, parce que si ce sont les idées de l’ancien footballeur qui sont à la base de tout ça, c’est mon entreprise qui travaille et doit vendre ses produits aujourd’hui.
Bon, je donne aussi un coup demain à la fédération ivoirienne de football, à qui j’ai par exemple prêté mes bureaux parisiens pendant deux mois récemment quand il fallait trouver un nouveau sélectionneur. Je leur facilite les contacts et la rédaction de certains contrats.
Evidemment, je prends du plaisir à m’occuper du Beach Soccer, mais toujours à travers ma société.
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