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Zidane s`excuse pour son coup de tête mais ne regrette pas (13.07.2006)
PARIS (AFP) - Zinédine Zidane s`est excusé mercredi pour son coup de tête à Marco Materazzi en finale du Mondial de football, mais s`est refusé à exprimer tout regret, affirmant avoir été insulté par "des mots très durs" de l`Italien, le véritable "coupable", selon lui.
Depuis dimanche, partout dans le monde, on attendait les explications de Zidane qui s`est exprimé sur les chaînes françaises Canal+ et TF1 après trois jours de silence.
Mais il laisse peut-être sur sa faim ses supporteurs qui voulaient sans doute savoir si Materazzi s`était laissé aller à des propos xénophobes.
Si le Français a fait acte de contrition, et levé partiellement le mystère qui entourait son coup de sang, il n`a pas clairement révélé les mots exacts du défenseur italien.
Propos racistes, islamophobes? Zinédine Zidane n`a pas répondu ou pas voulu répondre, s`excusant auprès des jeunes qui le prennent en exemple.
"Je m`en excuse auprès des enfants qui ont regardé cela, a déclaré le meneur de jeu. Mon geste n`est pas pardonnable (...) Bien sûr que ce n`est pas un geste à faire. Je tiens à le dire haut et fort parce que cela a été vu par deux-trois milliards de téléspectateurs et des millions et des millions d`enfants."
Pour Materazzi, en revanche, aucun mot d`apaisement: "Je ne peux pas regretter mon geste car cela voudrait dire qu`il avait raison de dire tout cela. Je ne peux pas, je ne peux pas, je ne peux pas dire cela. Et non, il n`a pas raison de dire ce qu`il a dit."
Zidane a indiqué que ce qu`avait dit Materazzi, "c`étaient des choses très personnelles". "Cela touche à la maman, à la soeur. Vous les écoutez une fois, vous essayez de partir. C`est ce que je fais parce que je m`en vais en fait. Vous écoutez deux fois, et puis la troisième fois..."
Il a été interrogé sur la véracité des articles de tabloïds anglais qui, s`appuyant sur des spécialistes en lecture labiale, ont accusé l`Italien d`avoir dit: "On sait tous que tu es le fils d`une pute terroriste". Zidane a juste répondu: "Ben oui".
Le joueur, qui a pris sa retraite à l`issue de la rencontre perdue par la France (1-1, 5-3 t.a.b), était arrivé le visage fermé et tendu, peu avant 17h00,
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ausiège de Canal +, accompagné de deux de ses frères.
Zidane a, en revanche, était plus loquace sur les circonstances de l`incident survenu à la 110e minute de la rencontre qui a provoqué son exclusion.
"Il n`y avait pas de contentieux avant (avec les Italiens) même s`il y avait des frictions avec des joueurs, a-t-il indiqué. C`est le jeu, c`est comme cela de toutes façons depuis toujours, notamment dans une finale de Coupe du monde. C`est juste au moment où il y a ce tirage de maillot. Je lui dis de s`arrêter de me tirer le maillot. Que s`il le veut, je le change à la fin du match."
"Là il dit des mots, des mots qui sont très durs et il le répète plusieurs fois, a ajouté Zidane. Des mots qui sont parfois plus durs que les gestes. C`est quelque chose qui, de toutes façons, se fait très vite. Ce sont des mots qui me touchent au plus profond de moi."
L`ancien N.10 des Bleus, qui fait l`objet d`une enquête disciplinaire de la Fifa, n`a pas souhaité endosser l`habit du coupable et a renvoyé Materazzi à ses responsabilités.
"Ce que j`ai envie de dire c`est que l`on parle toujours de la réaction. Forcément, elle est punissable et elle doit être punie. Mais s`il n`y a pas provocation, il ne peut pas y avoir une réaction. Il faut sanctionner le vrai coupable, et le coupable, c`est celui qui provoque."
"Est-ce que vous croyez, vous, dans une finale de Coupe du monde comme cela, alors que je suis à dix minutes de la fin de ma carrière, que je vais faire un geste comme cela parce que cela me fait plaisir?"
Le défenseur italien a, lui, livré le même jour une version plus nuancée. "Je ne lui ai rien dit qui concernerait le racisme, la religion et la politique. Je n`ai pas parlé non plus de la mère. J`ai perdu ma maman à 15 ans et aujourd`hui encore je suis ému rien que d`en parler", a déclaré Materazzi dans une interview à la Gazzetta dello Sport.
Au sujet du racisme, Zidane a réservé ses critiques au dirigeant populiste italien Roberto Calderoli, qui avait déclaré que l`équipe de France était "composée de noirs, d`islamistes et de communistes". "(...) Vous pensez pas que c`est pire ça? Vous ne pensez pas que c`est grave ça?", a demandé le joueur.
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