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Essomba Eyenga répond à Jean Lambert Nang (25.08.2009)
De passage en France, Essomba Eyenga, l`un des vice-présidents de la fédération camerounaise de football a commenté l`actualité du football de son pays.
Depuis le moi de mai dernier, vous occupez désormais le poste haut placé de vice-président de la Fécafoot. Comment avez vous réagi à cette nomination ?
Après avoir longuement fait mes preuves comme président de club mais également comme administrateur de la Fécafoot puisqu’en réalité j’en étais jusqu’alors le doyen des administrateurs.
A ce titre, je dois dire que c’est une joie immense d’appartenir au gotha des personnalités les plus influentes du football Camerounais. En plus d’être une consécration, cette nomination fait également figure d’une charge, car si le président Iya m’accorde ainsi sa confiance, c’est bien la preuve qu’il sait ce dont je suis capable: je me dois en retour de me donner pleinement à cette mission, pour mériter la confiance qui m’est faite.
On se souvient pourtant qu’il y a quelques années que vous n’étiez pas très favorable au président Iya Mohammed, dont vous critiquiez la gestion au sein de la Fécafoot. Comment se fait-il qu’aujourd’hui vous ayez accepté cette fonction de vice-président et donc collaborateur direct?
Vous savez, en tant que doyen des administrateurs, j’ai toujours appartenu à l’équipe dirigeante, mais comprenez néanmoins qu’il y a des moments où vous pouvez avoir des divergences sur la manière de faire. Si à un certain moment, j’ai cru normal d’attirer l’attention du président Iya sur un certain nombre de dysfonctionnements, ce n’était pas dans mon intention de faire la guerre au président Iya mais uniquement contre ces dysfonctionnements. Le président Iya l’a d’ailleurs très rapidement compris et c’est pourquoi des dispositions allant dans le sens de nos doléances ont été prises. Nous sommes aujourd’hui en parfaite harmonie, le président et moi. Notre souci commun aujourd’hui, demeure le devenir du football Camerounais et nous tâcherons de nous en occuper de manière responsable.
Avez-vous a priori une idée de ce que vous pourriez être amené à changer au plus vite?
Nous avons un problème au niveau des jeunes. Outre mon état de santé, leur situation constitue une des raisons de ma présence en France. En effet, j’ai profité de ce voyage pour me rendre au Nord de la France muni d’un mandat de la fédération, afin de pouvoir discuter avec un certain nombre de clubs de cette région des conditions d’amélioration de l’entrée des jeunes dans le football Camerounais et ce par le biais du professionnalisme, point d’arc de notre action. L’entrée du football Camerounais dans le professionnalisme est d’autant plus importante qu’elle permettra un meilleur suivi de nos jeunes et ainsi de régénérer notre football en préparant la relève. Ce professionnalisme débutera la saison prochaine sur la base d’études menées de concert avec de nombreux clubs, qui comme vous le savez, m’ont maintenu leur confiance en m’octroyant le poste de Président de l’Association des Clubs de 1ère division professionnelle.
A la suite du départ d’Otto Pfister en mai dernier, la fédération a décidé de la nomination de Thomas Nkono comme intérimaire pour combler la vacance du poste de sélectionneur. Avec le recul aujourd’hui, pensez-vous qu’il aurait dû accepter cette mission ?
Sincèrement, si j’avais été à sa place, j’aurais refusé cette offre car dès le départ, il n’avait pas véritablement à sa disposition les moyens de mener à bien cette mission. Par ailleurs, je pense que ce n’était pas qu’une simple question de changer un coach pour un autre, mais qu’il fallait revoir les problèmes à la base. Sa nomination en catimini le montre bien, puisqu’aucun document officiel ne faisait état de ce mandat qui lui était confié. Je pense que l’on a voulu parer au plus pressé et
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l’histoire du collectif d’entraineurs aura certainement été plus dommageable qu’autre chose, en l’absence de chef! A la place de Thomas, j’aurais refusé ce poste parce que le véritable problème est que tant que nous continuerons à prendre les entraineurs Camerounais pour des moins que rien, nous n’avancerons pas. Aujourd’hui, nous avons sélectionné Le Guen, et c’est bien. Mais demain, il faudra penser que des Camerounais peuvent être capables de diriger l’équipe nationale aussi naturellement que l’on trouve toujours des Camerounais aptes à occuper les ministères, directions ou même la Présidence de manière satisfaisante. J’ai toujours pensé qu’il y avait des entraîneurs camerounais aptes à diriger cette sélection nationale, et même si certains me le reprocheront, je vous confie qu’un garçon comme Joseph Antoine Bell, pour peu qu’il cesse de croire qu’il faille qu’on vienne le chercher, s’il décidait de se mettre au service de son pays, avec son charisme, son franc-parler et ses résultats il pourrait réaliser de belles choses . Au moment où nous voulions des entraîneurs camerounais, je lui avais demandé de soumettre sa candidature. Mais bon, je ne sais pas pourquoi présenter une candidature gêne quelqu’un. Des garçons comme Omam [Biyik] ont également de la valeur, mais bon je suis tout de même gêné qu’il dise que des gens de la Fédération ne veulent vraisemblablement pas des anciennes gloires à ce poste. Je pense que ces anciens ne gênent personne, et ont même leur rôle à jouer s’ils le désirent. Je ne vois pas pourquoi nous ne voudrions pas des anciens lorsqu’il y a pourtant du travail. S’il y a des gens qui veulent travailler, qu’ils viennent et laissent mourir ces préjugés selon lesquels les gens de la Fédération ne voudraient pas que les choses changent etc…Il y a de la place pour tout le monde, d’ailleurs vous pensez que le président Iya et ses 32 collaborateurs pourraient à eux seuls s’occuper du Football Camerounais? Nous sommes prêts à créer des commissions, mais nous ne les cèderons pas à des gens qui habitent au Mexique ou même dans des coins dont on ignore la localisation: qu’ils viennent donc au Cameroun travailler !
Concernant votre actualité brûlante, il est à noter que vous avez récemment présidé au Cameroun une commission concernant l’affaire entre les clubs Aigle et Danay. Un mot sur ce dossier ?
C’est une commission d’enquête et vous savez que la personne indiquée pour se constituer principal ampliateur de notre rapport sera le président de la fédération.Vous comprendrez donc qu’à ce jour, il m’est interdit de rendre public le contenu de ce rapport. Néanmoins, retenez que c’est un signal fort qu’a voulu envoyer le président Iya à l’endroit d’éventuels fraudeurs qui pourrait se résumer à un refus systématique de tolérer des agissements contraires à l’éthique sportive.
Ultime affaire à avoir défrayé la chronique, mais où cette fois-ci vous êtes directement impliqué, c’est la sortie du très polémique ouvrage de Jean Lambert Nang «Desperate Football house». Comment avez vous réagi à la sortie de ce livre où vous êtes mis en cause par l’intéressé ?
Je n’ai même pas lu ce livre, on est venu me dire que JLN a dit ceci …Je l’ai entendu à la télévision dire un certain nombre de choses mais bon j’ai décidé au final de ne pas lui répondre. Jusqu’à la semaine dernière, je voulais lui intenter un procès. Mais j’ai discuté avec des «petits frères» ici à Paris qui m’ont dit: «Grand frère, reste grand comme tu l’as toujours été, car on peut taper un chien mais cela ne l’empêchera pas d’aboyer». Si Nang est si grand, qu’il trouve du travail, sinon qu’il devienne entrepreneur, c’est tout ce que je peux lui dire. Je suis un démon au nœud papillon ? De toute façon ce n’est pas à lui de me juger, Dieu seul me jugera. Bref, concernant Nang, je n’ai vraiment rien à dire!
Écrit par Okabol.com Mardi
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