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Quand la Fécafoot ferme le jeu (12.03.2007)
Circulez, y’ a rien à voir ! En gros, c’est le sentiment général qui s’est dégagé tôt au petit matin de dimanche. La Fédération camerounaise de football (Fécafoot), réunie en assemblée générale ordinaire à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé, venait de boucler ses travaux. Après une séance fleuve de plus de dix heures d’horloge, les délégués se sont séparés. De leurs travaux, on ne gardera pas des souvenirs impérissables. Pourtant, compte tenu des remous qui ont secoué la Fécafoot ces derniers temps, les retrouvailles de la grande famille du football camerounais étaient très attendues. Les pouvoirs publics à travers le ministère des Sports et de l’Education physique (MINSEP) et surtout les services du Premier ministre, chef du gouvernement avaient même préconisé une action de choc. A l’ouverture des travaux, le MINSEP, Augustin Edjoa n’a pas manqué de réaffirmer cette volonté de voir un ordre nouveau s’installer à la Fécafoot. Ainsi, dans son discours inaugural, il a fustigé sévèrement les dysfonctionnements qui ont cours dans la conduite des affaires du football national. Par ailleurs, il a préconisé un canevas de travail pour améliorer la situation. En tout cas, une partie de l’opinion s’était mise à rêver en silence de voir une nouvelle ère se lever sur l’instance qui dirige le football camerounais.
Malheureusement, la révolution attendue n’a pas eu lieu. En tout cas pas dans le sens d’une réforme en profondeur du football. Et même les murmures menaçants des membres de la ligue provinciale du Centre, quelques heures avant la tenue de l’AG sont apparus curieusement inaudibles. Pourtant, les délégués du Centre et quelques autres de la ligue provinciale de l’Ouest avaient laissé entendre qu’ils feraient tout pour que rien ne soit plus comme avant -du moins en faisant allusion aux " affaires " qui ont déclenché la énième crise à la Fécafoot-. En tout cas, les sons de voix discordants qui se faisaient entendre ici et là se sont
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subitement transformés en une admirable (?) symphonie. Conséquence, Iya Mohammed, le président de la Fécafoot a reçu, à la quasi unanimité des participants, le quitus de l’AG pour sa gestion. Rien de scandaleux dans l’absolu. Mais ce qui est désopilant, c’est la versatilité des membres de la Fécafoot dont bon nombre évolue comme de vrais caméléons.
Toujours est-il que Iya Mohammed s’est résolu à mettre de l’eau dans son vin. Le président de la Fédération camerounaise de football a respecté la promesse faite récemment aux pouvoirs publics de faire le ménage dans son entourage. Au demeurant, depuis la semaine écoulée, certains " barons " de Tsinga n’avaient plus droit au chapitre. Insuffisant pourtant pour rassurer l’opinion. D’où la circonspection générale au terme des travaux de Yaoundé, au cours desquels, pour la énième fois, il a été question de revoir les textes de la Fécafoot, de revoir les attributions d’untel et de préserver les intérêts individuels de certains membres. Et le football dans tout ça ? On n’en a très peu parlé. C’est à peine, si l’on a évoqué certains aspects qui concernent le jeu en lui-même.
Toutefois, le discours musclé du ministre Augustin Edjoa peut laisser espérer que cette fois-ci, les pouvoirs publics n’entendent pas assister en spectateurs à la décrépitude du football national. Dans ce sens, le patron des Sports a même fixé une échéance- quinze jours- pour voir lui parvenir les conclusions des travaux de l’AG et les solutions concrètes envisagées. Il est par ailleurs disposé à apporter tout son appui à la Fécafoot dans le cadre d’une collaboration harmonieuse avec la tutelle. Pour autant, sans être des oiseaux de mauvais augure, les faits disposent une fois de plus à la plus grande réserve. Car, ce n’est pas que le premier acte de contrition de la Fécafoot. Elle est même devenue spécialiste dans les déclarations de bonnes intentions. Mais les actes tardent à suivre. Alors patience !
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