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Entretien : André Stéphane Bikey Amougou - “ Nous n’aurons aucune excuse ” (16.01.2008)
Le défenseur central des Lions, sociétaire de Reading en Angleterre, parle de l’état d’esprit du groupe, à 6 jours du premier match des Lions Indomptables, le 22 janvier contre les Pharaons d’Egypte.
Après la mise au vert de Ouagadougou, comment se sent André Stéphane Bikey sur le plan personnel à quelques heures du début de la compétition?
Je suis satisfait sur le plan de la préparation parce que des automatismes ont été mis en place. Nous avons fait beaucoup d’essais. Le coach a fait tourner l’équipe pour essayer d’avoir un onze initial. Je sais qu’il a déjà une équipe type, même s’il ne nous en a pas encore fait part. Moi, je suis satisfait parce que nous avons retrouvé la dynamique que nous avions juste au début de la Can 2006 et que nous avions perdu entre temps. Et c’est une grande motivation, surtout quand on sait que des joueurs-clé ont retrouvé la forme qu’on leur connaissait. Pour l’instant, nous sommes tous motivés pour aller au Ghana et étaler ce que nous avons pu mettre en place lors de la préparation de Ouagadougou.
Vous allez participer à votre deuxième Can, et vous briguez très naturellement une place de titulaire au sein de la défense des Lions Indomptables. Pensez-vous avoir convaincu le staff technique pour tenir votre place ?
Je reste optimiste, mais il appartient au staff technique d’opérer ses choix. En tant que joueur, je vais les accepter. Si l’entraîneur ne me fait pas confiance, ce ne sera pas forcément parce que je suis mauvais joueur ou que j’ai fait une mauvaise préparation. Pendant la préparation, nous avons tourné, l’entraîneur a essayé d’adapter certains joueurs à des postes différents et où ils n’avaient jamais joué. J’ose simplement croire qu’avec ce que j’ai pu démontrer depuis la dernière Can (il était la révélation côté camerounais,Ndlr), j’aurais la chance de jouer les premiers rôles. En tout cas c’est mon vœu le plus cher.
Au cours de ces dernières années, la tanière a été troublée par des problèmes internes, notamment des cas d’indiscipline ou des accrochages entre joueurs. Le code de discipline instauré cette fois-ci a-t-il levé tous ces contentieux ?
Le nouveau coach a longuement parlé de la discipline au sein de l’équipe. Nous avons mis les points sur les ‘i’. Lorsqu’il arrivait, on l’a briefé sur les questions que vous évoquez. Nous en avons parlé, nous avons lavé le linge sale en famille. Je crois que de ce côté-là, il n’y aura pas de problème. Parce que le coach a une très forte personnalité. Il nous a dit ce qu’il pensait. A mon avis il a fait les choses comme il se devait. C’est une grande victoire car le message est passé. Entre nous-mêmes joueurs, nous en avons également parlé en grandes personnes. Nous nous sommes rendus compte que dans le groupe, chacun a une envie folle de pouvoir remporter cette Can car le Cameroun reste sur deux échecs consécutifs. Même si nous ne
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partons pas favoris, intérieurement, chacun sait ce qu’il a à faire. Et nous sommes persuadés que nous sommes un très bon groupe capable de réaliser notre ambition.
Nous sommes convenus que la dernière Can a été perdue pas parce que nous étions mauvais, mais à cause des multiples problèmes qui se sont répercutés sur le terrain. Nous avons pensé qu’en vidant ces contentieux dans la recherche de l’harmonie, en réglant des problèmes internes entre certains joueurs, nous mettions de notre côté toutes les chances pour faire une très bonne Can. Tout ça combiné avec l’arrivée du nouveau sélectionneur nous donne plus d’envie, plus de motivation. Maintenant, nous allons voir ce qui va se passer. Je pense que chacun sait ce qu’il lui reste à faire. Nous savons que nous n’aurons aucune excuse. Il y a des équipes qui nous attendent de pied ferme.
Que pensez-vous justement des équipes de votre poule comme la Zambie, le Soudan et l’Egypte ?
Personnellement, je ne connais pas trop la Zambie, ni le Soudan. Je sais cependant que l’Egypte a une très bonne équipe. Elle est certes composée d’une grande partie de joueurs évoluant en Egypte, mais, elle s’est toujours bien comportée lors des coupes d’Afrique. C’est le détenteur du titre avec un effectif presque identique à celui de maintenant. Mais, bon, le Cameroun aussi a une très bonne équipe pour pouvoir passer le premier tour. Les autres équipes ne sont pas à négliger. Si elles sont là, c’est parce qu’elles ont un bon niveau et des capacités certaines. Donc il faudra faire attention. Peut-être que la différence est que le Cameroun a une équipe composée quasiment à 100% de professionnels. Mais, cela ne nous laisse pas croire que nous sommes supérieurs à certains.
Au-delà de votre motivation à accrocher ce trophée, avez-vous ressenti l’envie chez vos coéquipiers, notamment ceux ayant déjà gagné le titre ?
La motivation est très forte chez moi, comme chez ceux qui n’ont pas encore remporté la Can. Mais, elle reste toute aussi intacte pour ceux qui ont déjà brandi le trophée. Il y a une envie folle de gagner cette coupe. Cela se voit dans le regard, dans les discussions que nous avons ensemble. Chez les plus anciens et les plus expérimentés, c’est la même hargne. C’est ce qui nous laisse croire que si nous nous soutenons et nous compensons mutuellement, nous ferons de belles choses. Cela dit, un échec est toujours possible car on est dans le domaine du sport. Mais, je crois que tout va bien se passer.
Qu’est-ce qui a fondamentalement changé entre le cru 2006 et celui de 2008 ?
La différence c’est que en 2006, le Cameroun partait favori. Ce qui n’est pas le cas cette fois-ci. Je pense que c’est une bonne chose. Tout simplement parce que les gens ne vont pas trop nous attendre comme ils ont l’habitude de le faire.
Par Entretien avec Fréderic BOUNGOU et Honoré FOIMOUKOM
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