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Michel Zoah met enfin ses œufs dans plusieurs paniers (13.08.2010)
Les Camerounais attendent de connaître le nom du futur entraîneur des Lions Indomptables. Sur la ligne d’arrivée, l’on signalait le probable maillot jaune Javier Clémente. L’Espagnol a été entraîneur des nouveaux champions du monde et de nombreux autres clubs prestigieux en Espagne. Si sur le plan technique pas grand-chose à lui reprocher, certaines sources laissent entendre que « cet homme est un raciste. Au cours d’un match de championnat, il a traité Samuel Eto’o de nègre. En venant donc au Cameroun, va-t-il laisser cette image pour ne se limiter qu’à l’entraînement ? » Le problème de l’entraîneur ne trouvera la réponse qu’avec l’aval de la présidence. Il y a quelques jours, alors qu’il était en visite officielle au Brésil, le président de la République s’est montré intéressé de voir dans l’avenir un Brésilien entraîneur des Lions. Mais de quel avenir s’agit-il, proche ou lointain ? C’est au chef de l’Etat de tout indiquer. En attendant, l’on continue de supputer.
Pendant ce temps, les autres sélections et fédérations retrouvent un souffle. Volley-ball, haltérophilie, athlétisme, basket-ball, lutte gréco-romaine et cyclisme soignent leur image. Qualifiés pour les championnats du monde qui se joueront du 23 septembre au 10 octobre 2010 en Italie, les Lions Indomptables du volley-ball sont actuellement en Slovénie où ils peaufinent leur préparation. Vingt ans après leurs aînés qui étaient au Japon en 1989 pour les Championnats du monde, et en 1990 au Brésil pour la coupe du monde, les Lions entendent s’inscrire à la prestigieuse école des Roger Bowen, Yetna Batoum, Monvoisin, Gérard Sadey, etc. Leur qualification acquise au palais polyvalent des sports de Yaoundé l’année dernière a certainement créé des vocations auprès des jeunes. Le ministère, la fédération et les joueurs entendent capitaliser ces championnats du monde pour continuer l’implantation du volley-ball au Cameroun. Le ministère de l’éducation de base a anticipé en signant un partenariat avec la fédération dans le cadre de la formation des jeunes dès la base.
Etre plus attentionné à d’autres disciplines
Il n’y a pas que le volley-ball à l’honneur ce dernier temps. L’haltérophilie vient d’organiser à Yaoundé le championnat africain messieurs. Les Lions ont occupé la deuxième place derrière la Tunisie. Ce championnat a certainement permis aux responsables du sport au premier chef desquels le ministre d’évaluer les besoins et projeter l’avenir. Il y’a quelques années, le Cameroun à travers la famille Matam régnait sur l’haltérophilie africaine. Négligés et poussés presqu’à l’indigence, ils ont pris le chemin de la France où ils sont soient des compétiteurs, soient des entraîneurs. En claire, ils s’en sortent avec bonheur, au grand malheur du Cameroun. Neuf médailles d’or et de nombreuses autres médailles en argent et bronze, le Cameroun devra faire mieux. Le ministre a pris l’engagement d’être encore plus attentionné. Cette attention n’a pas été totale pour ce qui est des athlètes qui ont fait leur préparation sur plusieurs sites, alors qu’ils allaient au championnat d’Afrique. Les moyens financiers n’ont été débloqués que très tardivement. Quelques médailles dans la gibecière, les Camerounais sont rentrés avec pour espoir de faire mieux lors des prochaines compétitions.
Les lutteurs camerounais qui ont pris part au tournoi de lutte gréco-romaine n’ont pas attendu les moyens financiers énormes. Se
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comptant parmi les parents pauvres du sport camerounais, ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour imposer le respect. Le jeune Foka Constantin Aristide s’est donné les muscles et le mental pour remporter de l’or. Pendant ce temps, le ministre à travers le nouvel encadrement technique pense que le basket-ball pourra aussi avoir bientôt ses métaux précieux. Après le passage éphémère d’un entraîneur italien qui se présentait en messie et dont le seul souvenir au Cameroun aura été sa présence à Can dames. Alain Zedon chez les dames et Etienne Obah chez les Messieurs, il ne manque sur le plan national que Louis Tsoungui pour qu’on parle des trois meilleurs dans la formation. Le formateur de Luc Mbah à Mouté, seul camerounais de la Nba continue positivement son travail à la base. Ce regard du ministre ne devrait donc pas se limiter à la désignation des entraîneurs. Que de chantiers à construire. Tout devra se faire dans la discipline qui semble ne pas être le mot commun dans cette fédération suffisamment déchirée par de nombreuses batailles.
Gestion des finances floue à la Fécacyclisme
Moins de bruits parce qu’on mange sur le dos du contribuable et passe le temps à ne rien faire, c’est l’observation qui se dégage du cyclisme. Le ministre a permis à la fédération camerounaise de cyclisme de s’acquitter de ses cotisations auprès de l’Union cycliste internationale (Uci). Certes il revient à la tutelle de le faire pour l’ensemble des fédérations sportives nationales. Seulement, l’on continue de se demander où va l’argent alloué à cette fédération ? Au quartier Fouda, le couple présidentiel a offert l’une de ses maisons comme siège à la fédération. Siège aujourd’hui occupé également pour d’autres activités qui n’ont rien à voir avec le cyclisme ou le sport. Par an, les pouvoirs publics mettent à la disposition de cette fédération pas moins de 700 millions pour l’organisation de ses deux compétitions : Grand prix Chantal Biya et le Tour cycliste international du Cameroun. En même temps de nombreux annonceurs apportent leur contribution. Seul l’argent versé par les pouvoirs publics est tenu en compte. Personne ne parle des autres sources de revenus qui ne sont pas utilisées pour le cyclisme.
Face à tous ces manquements, l’on s’interroge sur le silence passif du ministère qui met en mission un individu là où un simple transfert d’argent aurait suffit. L’entraîneur national DTN, Jean Philippe Duracas, nommé en mars dernier, n’a pas toujours constitué son équipe nationale. On se demande ce qu’il fait au Cameroun lorsqu’on se rappelle que les techniciens camerounais ont été virés pour défaut de résultats lors du dernier tour du Cameroun. A l’heure où le ministre laisse présager des jours nouveaux, il faut rester strict dans le travail envers tous, et non envers quelques uns.
Depuis juillet dernier, on réalise que toutes les disciplines sportives sont prises en charge. Du moins jusqu’à un certain niveau. Certains pensent que c’est le lot de consolation né de la mauvaise prestation des Lions en Afrique du sud. Qu’il en soit ainsi ou non, il faut dire qu’il n’y a plus de parent pauvre du sport camerounais. Il reste seulement attendu que le ministre respecte cette démarche qu’il s’est imposée. Face à cette volonté de ne plus miser que sur les Lions Indomptables du football, le regard est tourné vers les états généraux du sport camerounais. Vivement que cette nouvelle flamme reste allumée.
Sandeau Nlomtiti (Cp)
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