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Italie — France : deux finalistes aux arguments solides (07.07.2006)
On attendait — dans les gradins et pour la pub — un Allemagne/Brésil. Ce sera de la bonne cuisine Italo-francaise.
"Allez les Bleus, allez les Bleus " allez les Bleus „ est le cri de ralliement des supporters français. Dimanche, ils devront faire attention : c’est l’Italie qui sera en bleu et la France en blanc. Un blanc de gala ?
La " bonne " finale annoncée, souhaitée, attendue était le fameux Allemagne contre Brésil, une sorte de remake de la finale de 2002. Avec l’Allemagne jouant à domicile et des gradins bouillants entre supporters allemands passionnés et brésiliens enthousiastes, la fête s’annonçait belle. Mais il y a les réalités du terrain, la vraie coupe du monde. La France, en éliminant le Brésil en quarts de finale, et l’Italie en sortant l’Allemagne en demi-finale, ont déconstruit le tableau rêvé. Et présenté le leur qui ne manque pas de qualité.
Italie — France ne vaudra donc pas seulement pour la qualité de la cuisine servie aux VIP par un chef... français. Ce sera aussi le match des deux équipes qui ont su élever leur niveau de jeu quand il le fallait. L’Italie est ainsi sortie de sa poule (deux victoires, un nul) sans mal. La France a dû quand à elle se battre lors du dernier match de poule pour arracher sa qualification. Si l’Italie a souffert en huitièmes de finale contre l’Australie, elle a surclassé l’Ukraine en quarts et étouffé l’Allemagne en demi-finale. La France, peu convaincante en poule, a dominé en huitièmes de finale une Espagne pourtant si chatoyante. En quarts, la France élimine le Brésil, tenant du titre, annoncé comme un ogre qui allait tout dévorer sur son passage. Face au Portugal en demi-finale, un but sur pénalty met les Français sur la route de la finale à
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Berlin. Domenech a ainsi accompli la mission qu’il s’était fixée : être au rendez-vous du 9 juillet.
Les deux finalistes ont chacun des arguments solides à présenter. L’Italie a montré qu’elle savait aussi attaquer. Mais des attaques qui arrivent par vagues continues comme celles des Allemands. Les Italiens savent aller vite en contre, ils savent aussi organiser des attaques construites avec persévérance. Avec Pirlo, Totti, Toni, Gilardino voire Grosso et Zambrotta, il y a de la qualité. Avec une défense qui tient bien la route. Le capitaine Cannavaro commande ses troupes devant un Buffon plus sobre mais encore plus efficace.
En face, la France n’est pas démunie. Avec un Thierry Henry qui trouve de mieux en mieux des espaces et se crée des occasions, un Zidane qui sait que ce match sera le dernier de sa brillante carrière, il y a de quoi mettre le feu. Au milieu, Makelele et Vieira sont au sommet de leur art de duo récupérateur. La défense donne des gages de sécurité et tient le choc.
Reste la malice des deux entraîneurs. Lippi l’Italien est un technicien qui a fait ses preuves depuis longtemps avec une grosse armoire de trophés. Quels seront ses choix pour animer l’attaque ? Il dispose de Gilardino, Toni, Del Pierro, Totti, Iaquinta pour des combinaisons multiples. Domenech est la bonne surprise de cette coupe du monde. Il a su masquer son jeu, se livrant aux médias français qui se préparaient à lui faire la peau après une élimination précoce. Et le voici en finale !
Avec un Zidane qui livrera son dernier récital en mondovision. Quelle fin ! Comment ne pas penser que l’artiste qui sait soigner ses prestations voudra être à la hauteur de sa carrière, certes, mais surtout d’une sortie triomphale.
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