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Bilan : Pourquoi le Cameroun a échoué à Alger (25.07.2007)
Avec 30 médailles, dont 4 en or seulement, le Cameroun termine loin des objectifs fixés, à la 10è place du général.
La neuvième édition des Jeux africains débutés le 11 juillet dernier, est entrée en gare, lundi 23 juillet dans la capitale algérienne. Dans la besace du Cameroun, juste 30 médailles dont 4 en Or, 8 en Argent et 18 en Bronze. Cette performance situe le pays loin, très loin des ses ambitions premières. En comparaison, les athlètes camerounais avaient ramené d’Abuja 2003 (huitième édition), 36 médailles dont 8 en Or et décroché la sixième place. A l’orée des Jeux, les autorités tablaient sur une amélioration de ce classement. Non seulement l’objectif n’a pas été atteint, mais en plus, le Cameroun régresse, perdant au passage 4 places. 48 heures après la fin des joutes, il n’est pas trop tôt pour tirer les leçons de la participation camerounaise. Certes les adversaires du Cameroun n’ont pas démérité. Mais, à l’observation, les athlètes tricolores auraient pu faire mieux. Nous ne reviendrons pas sur la frustration causée par un arbitrage souvent défavorable aux athlètes camerounais, si on s’en tient aux comptes rendus des différents envoyés spéciaux de la presse nationale à Alger. La contre performance de la “ Cameroon olympic team ” tient davantage aux causes endogènes.
Personne n’a oublié les péripéties qui ont entouré la phase préparatoire. Délaissés à eux-mêmes, les athlètes ont préparé l’échéance avec les moyens du bord. Les programmes concoctés par les fédérations n’ont pas été mis en œuvre, faute de moyens. Les stages internes ont été ignorés. Certains athlètes se sont souvent présentés aux entraînements le ventre vide, portés par leur seule volonté. A cette précarité, il faudrait ajouter le déficit
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decompétitions. La conjugaison de ces différents manquements a laissé des séquelles préjudiciables aux athlètes camerounais. David Matam sur qui reposait un grand espoir de podium en a payé un lourd tribut. Après son alimentation incontrôlée au pays (le pauvre, il mangeait ce qu’il avait sous la main), il a dû se soumettre, en pleine compétition, à un régime draconien afin de perdre le surplus du poids pris. Conséquence, affaibli par ces restrictions alimentaires, il s’est complètement loupé, se montrant incapable de soulever ses haltères. “ Il mange mal ”, avait alors justifié son entraîneur.
Tirer les leçons
Le revers subi par l’haltérophilie (une seule médaille d’Or) a été d’un grand impact sur la performance globale du Cameroun. En neuf éditions, la discipline a fourni 15 des 27 médailles d’Or remportés par le Cameroun. A part celle de la sélection Espoirs de football, les autres médailles d’Or proviennent des sports individuels (Judo, Kick-Boxing et Haltérophilie). Ce résultat est très en dessous des pronostics. Le Taekwondo et la Boxe dont on attendait beaucoup n’ont pas été à la hauteur. Dans les sports collectifs, le Volley, le Cyclisme, le Handball, etc., se sont contentés de jouer les seconds rôles. L’une des plus grosses déceptions concerne l’Athlétisme. L’espoir en triple saut dames porté par la participation attendue de Françoise Mbango Etonè, s’est muée en frustration (voir article ci-contre). Une lueur tout de même : l’amélioration du record du Cameroun du triple saut messieurs (16, 61 m) par Hugo Mamba. Les responsables sauront-ils tirer toutes les leçons de cette participation finalement foireuse dans la perspective de la dixième édition prévue en 2011 en Zambie ?
Par Frédéric BOUNGOU
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