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Tennis : Les Camerounais essuient un revers (08.08.2007)
Hermann Fometé est le seul qui passe en 8e de finale ce mercredi au club tennis de Yaoundé.
Bertille M. Bikoun
Malgré les inquiétudes qui ont jalonnées la préparation du tournoi international Futures de Yaoundé, celui-ci a bel et bien démarré hier au Club tennis de Yaoundé. Des quatre camerounais en lice en seizième de finale, seul Herman Fometé-Zambou est parvenu à se qualifier pour les huitièmes de finale qui débutent ce mercredi, 8 août 2007 au même endroit. Pourtant la tâche ne fut pas aisée pour le numéro 1 national, qui a eu des difficultés à entrer dans le match. "J’étais crispé car c’était mon premier match. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai perdu le premier set (6-2)".
Cet échec a eu le mérite de remettre le Camerounais dans la partie, lui qui affrontait le Ghanéen Michael Nortey, un tennisman très puissant. "Il fallait donc que je le fasse jouer car j’ai constaté qu’il ne gardait pas très longtemps la balle. Il voulait gagner ses points en une ou deux balles". Une tactique qui a porté bonheur à Fomete, qui a remporté les autres sets: 2-6 et 6-7. En huitième de finale, la meilleure raquette masculine nationale affrontera le Togolais Komlavi Loglo, classé tête de série n°1. "Nous avons fais les circuits juniors ensembles. C’est un bon joueur. Je vais me concentrer pour faire un bon match", déclare Hermann Fomete. De l’avis des spécialistes cependant, le Togolais, qui est classé 357e à l’ATP part favori de cette confrontation.
Les têtes de séries n°2 et 3 feront également leur entrée en jeu à cette étape de la compétition. Il s’agit du Roumain Bodgan-Victor Leonte (n°2) qui affrontera le Ghanéen Menford Owusu, vainqueur du Britannique Christopher Harfield par 2 sets à 0 (6-1, 7-5). Le Ghanéen Mohammed Salifu, tête de série n°3, sera opposé à son compatriote Albert Arthur, tombeur en seizième de finale du jeune camerounais Karim Fotso: 2-0 (6-4, 6-1).
Malgré l’avantage psychologique qui plane sur leur personne, les autres têtes de séries ont pourtant dû justifier leur position de favoris. Ce qui ne s’est pas toujours bien terminé. Le Nigérian Augustine Nwokedi (n°7) a abandonné la partie alors qu’il était
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à égalité (deux jeux partout) au premier set avec l’Américain Georges Barth. L’Américain Jeffrey Das (n°5) a pour sa part été disqualifié pour ne s’être pas présenté à temps sur le court. C’est le Grec Nikos Serkedakis qui passera donc en 8e de finale. Par contre, le Britannique Ross Connolly (n°4) a disposé du Franco-camerounais Alain Ntamag. Il en est de même de l’Irlandais John McGahon (n°8), vainqueur du Nigérian Clifford Enosoregbe 2-0 (6-3, 6-4).
Malgré la déculotté de Karim Fotso, Germain Ayinda et Georges Wambo d’entrée de compétition, l’entraîneur national n’est pas pour autant déçu. "Même si les Camerounais ne vont pas loin sur le terrain, cela nous apporte beaucoup de voir un tel événement chez nous. Les joueurs se rendent compte que ce qu’ils font, ils devraient le multiplier par dix. Toutefois, c’est une victoire que de participer à ce tournoi international", déclare Robert Mbarga.
En effet, c’est la première fois que le Camerounais abrite un tournoi Futures ITF (International Tennis Federation, co-organisateur de l’événement avec la Fédération camerounaise de tennis). Et Robert Mbarga affirme que c’est bénéfique pour les joueurs qui veulent faire le haut niveau. "Là [lors du tournoi], ils se rendent compte des réalités du terrain. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je leur avais qu’à l’étranger, le niveau est très élevé. Ils devraient donc travailler encore plus s’ils veulent aller loin".
La forte pression de trésorerie qui a prévalue à la veille de l’ouverture du tournoi a été apaisée hier matin. De l’avis de certains dirigeants de la Fécatennis, les cris de cœur lancé dans certains medias par eux ont eu pour effet de faire réagir le ministre des Sports et de l’Education Physique. Augustin Edjoa a fait débloquer cinq millions Fcfa pour le tournoi. Laquelle somme a permis de désintéresser les perdants des seizièmes de finale d’hier. La prime de match étant fixée à 57.000 Fcfa. Du coup l’atmosphère est devenue moins lourde au sein de l’organisation. En même temps que le président de la Fécatennis, Eugène Akame a réapparu. Lui qui était jusque-là "porté disparu", déclare Philippe Boney, responsable de la communication de la fédération.
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