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Fécafoot : Nguini refuse de servir de faire-valoir (16.02.2005)
Le candidat Jean-Baptiste Nguini Effa a retiré sa candidature hier, peu après avoir présenté sa vision du football camerounais.
La rumeur courait déjà Jean-Baptiste Nguini Effa, candidat à la présidence de la fédération camerounaise de football (Fécafoot), retirera sa candidature dans la salle des travaux. A quarante-huit heures de l’élection, le président du conseil d’administration de Renaissance de Nguomou, club qui n’a fait que 6 mois en première division, a posé des préalables. D’abord, il a indiqué que c’est le 8 février 2005 qu’il a reçu la convocation, pourtant signée le 3 du même mois, l’invitant à cette assemblée générale sans que l’ordre du jour lui soit indiqué.
Plus préoccupant, Jean-Baptiste Nguini Effa a dit que “ nous n’avons pas les conclusions précises des différents travaux qui ont conduit à l’arrêt des élections en avril 2004 ”. Pour lui, “ il y a un flou qui ne peut pas permettre à tout autre candidat de se présenter ou de briguer le poste de président. Je ne voudrais pas jouer les faire-valoir ”. Le candidat Nguini Effa a souligné que les délégués de cette assemblée générale sont mal élus. Donc il fallait reprendre le processus dès la base. Il soulève, pour convaincre ses membres, qu’il y a eu fraude dans les provinces du Littoral et du Centre. Et que pour cette dernière province, une plainte a été portée auprès des juridictions du Cameroun.
Bien plus, Jean-Baptiste Nguini Effa a souligné que “ le chef de l’Etat a limogé les ministres à cause des problèmes de la Fécafoot. L’ordre public était menacé. Cette équipe a échoué dans la plupart des domaines. Le Premier ministre n’a pas demandé que les élections se tiennent au mépris des textes standards de la Fifa. On a essayé de nous tourner en bourrique. La rupture est totale ”. Commentant l’œuvre de Iya Mohammed, il a laissé entendre que “ je me suis rendu compte qu’il avait des difficultés à maîtriser ses troupes et qu’il fallait l’aider ”. A ceux qui ont trouvé des rencontres secrètes en les deux candidats, le Pca de Renaissance a confirmé qu’il n’avait aucun engagement avec cette équipe que je découvre. “ Je ne peux pas faire partie de cette équipe où il y a certaines personnes ”.
Il a demandé qu’on définisse les objectifs précis de cette assemblée générale.
Pour le candidat délégué de la province du Centre, il y a tricherie sur toute la ligne : “ Dans la circulaire convoquant les élections,
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il est question que les représentants de la ligue du football votent, tout comme ceux du football corporatif et des vétérans. Pourtant, l’on sait que ces deux ligues ne fonctionnent pas. C’est une mascarade qui se fait par des gens pas du tout soucieux du bien-être de notre football qu’on peut transformer en véritable industrie, s’il faut s’en tenir à ce que nos fils et frères brassent comme sommes dans les championnats professionnels ”. Au-delà de tout ceci, Jean-Baptiste Nguini Effa a dénoncé le mode des élections à la Fécafoot. C’est donc avec la plus grande fermeté qu’il a condamné le scrutin de liste. Pourtant mode de scrutin qui a été utilisé lors de la dernière assemblée générale. Certes tous les responsables n’ont pas été élus, “ il faut attendre l’assemblée générale qui aura lieu en mars. Elle permettra de faire le toilettage des textes nés de tripartite. C’est donc après que le bureau sera complètement élu ”, a dit un cadre de la Fécafoot membre du conseil d’administration actuelle.
Si certains ont pensé que Jean-Baptiste Nguini Effa était de mèche avec le bureau sortant pour la théâtralisation du jeu électoral, il se dit lui-même loin de ce jeu. “ Je voulais transmettre mon message aux délégués de cette assemblée. Je ne fais rien de particulier car mon travail peut-être fait par n’importe quel Camerounais amoureux du football. Il faudra que l’histoire retienne que nous avons combattu la destruction du football ”.
En claquant la porte des travaux, Jean-Baptiste Nguini Effa a dit non à une façon de travailler. Un observateur du football camerounais a dit à l’attention du candidat démissionnaire que “ c’était un suicide. Je vous aurais traité de tous les noms si vous n’aviez pas retiré votre candidature. Car il faut que ceux qui ont troublé le football camerounais l’arrangent avant de partir. Bell Joseph Antoine et Vincent Onana ont eu cette sagesse en refusant de se présenter ”.
Mais on peut se demander s’il pouvait faire véritablement le poids face au président sortant qui avait une forte machine. Machine faite des gens qui ne défendaient pas seulement le bilan de leur leader, mais se battaient pour eux mêmes. Car plus que Nguini Effa, l’arme fatale viendra de l’équipe sortante où les uns et les autres se battent pour les postes. En attendant la révision des textes et la composition du nouveau bureau, on peut dire bienvenu en enfer.
Par Sandeau Nlomtiti
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