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Démêlés : La mêlée se déporte hors du stade (20.11.2007)
Pour la deuxième fois, joueurs et encadreurs occasionnent le report de la compétition. L’arbitrage du ministre des Sports et de l’éducation physique attendu.
Samedi 17 novembre à l’annexe du stade de la Réunification de Douala. Il est 15 heures. L’aire de jeu où doit se dérouler la première demi-finale de la coupe du Cameroun de rugby est en train d’être matérialisée. La rencontre doit opposer Force XV de Douala à Yuc de Yaoundé. Sous la tente servant de tribune officielle, le président de la Fédération camerounaise de rugby (Fécarugby) discute calmement avec quelques personnes. Pourtant, Simon Mamba à Nyam sait que les choses risquent de ne pas se passer comme prévu. Tout à côté, un car de police est stationné. Les forces de l’ordre ont été sollicitées “ pour parer à toute éventualité ”.
Et pour cause : plusieurs joueurs et encadreurs ont décidé d’empêcher le déroulement des matches. Selon eux, la coupe du Cameroun ne peut pas démarrer directement au stade des demi-finales. “ Nous avons 15 équipes dans tout le Cameroun. Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’éliminatoires ou de préliminaires comme cela se passe dans les autres disciplines ? ”, s’interroge Japhet Sandié, président de la ligue inter provinciale du Littoral, Sud-Ouest et Ouest. Il est désigné par le président de la fédération comme le leader de la “ dissidence ”.
L’année 2007, sur le plan national, pourrait être considérée comme saison blanche. “ Six équipes étaient enregistrées en première division et neuf autres en deuxième division ”, explique Abassombè, entraîneur provincial du Littoral. “ Nous nous retrouvons aujourd’hui avec un effectif réduit de quatre équipes ”, affirme-t-il. Selon lui, plusieurs équipes ont refusé de jouer des matches. Et de forfaits en forfaits, elles ont été disqualifiées. “ Et puis, ils veulent des compétitions sans payer leurs cotisations. Moi je fais
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avecceux qui sont en règle ”, appuie Simon Mamba à Nyam.
Arbitrage
Face à tout cet imbroglio, l’intervention des autorités administratives était nécessaire. Notamment celle du délégué provincial du Minsep pour le Littoral. Joint au téléphone vers 16 heures par les deux parties, Moïse Nsomo Moneyemveng a tout simplement annulé la rencontre et demandé le report des demi-finales à une date ultérieure. Le temps de trouver un terrain d’entente entre les adversaires.
La décision se présente comme une grande victoire pour les contestataires. “ L’annulation est normale et le combat que nous menons est légitime. Il faut que le rugby se refonde pour que les joueurs puissent en tirer profit ”, plaide Léopold Noumbissi, capitaine de Rugby club de Douala. Pour sa part, le président de la Fécarugby ne comprend pas pourquoi le délégué a annulé la rencontre. Il compte prendre des dispositions. Quelques minutes plus tôt, il promettait de radier de la fédération tous ceux qui continueront à refuser de jouer. Pour certains joueurs, la guerre d’influence entre les deux parties n’est pas la bienvenue. “ Toutes ces luttes administratives pénalisent ceux qui veulent jouer. J’espère que les choses vont s’arranger ”, souhaite Joël Nkeng, sociétaire de Force XV de Douala.
Après ce deuxième report, l’intervention du ministre des Sports et de l’éducation physique est très attendue. Un mémorandum signé par des joueurs (nationaux et internationaux), des présidents de clubs et des arbitres, est en effet dans les services de Augustin Edjoa depuis le 7 novembre. Les signataires accusent l’incurie de la fédération et annoncent leur refus de jouer. “ Lorsque le ministre va réagir, nous saurons quoi faire ”, conclut Japhet Sandie. Le rugby camerounais sort ainsi (provisoirement) du terrain. La mêlée se joue désormais au Minsep.
Par Alain NOAH AWANA
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