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Albert Ateba : Le "sambo" rassemble plusieurs sports . (27.08.2004)
Propos recueillis par Bertille M. Bikoun
L`instructeur de la discipline parle de cet art martial très peu connu du grand public.
Qu`est-ce que le sambo ?
Le Sambo est né en Russie, créé par un de ses ressortissants : Josh Benson. C`est ce dernier qui a également mis sur pied la Fédération internationale amateur de sambo (Fias) dont le siège se trouve à Paris. La Fias est dirigée par des Russes. Elle fonctionne bien de "l`autre côté". Le Cameroun est le premier pays africain à être rentré en contact avec cette discipline que l`on retrouve désormais en Algérie, au Nigeria... Mais parce que nous ne voulions pas qu`elle soit connue du grand public, ses pratiquants ont évolué en un groupe restreint. Car, au départ, lorsque le sambo fait son entrée au Cameroun, il y a huit ans, la discipline n`est instruite qu`à la police nationale où l`on l`enseigne aux forces de maintien de l`ordre pour contrer le grand banditisme. N`eut-été cette contrainte stratégique, le sambo aurait été comme tous les autres sports, le judo, le karaté, la boxe... élargi au grand public, voire retenu comme discipline olympique. Mais pour le moment, nous sommes encore à la phase de vulgarisation.
Du 4 au 21 août dernier, s`est déroulé à Yaoundé le "Grand prix du Cameroun "...
Compte tenu du fait que les Russes ont décidé de faire connaître aux Camerounais le sambo, ils ont organisé, de concert avec des nationaux pratiquant déjà le sambo, un stage qui a duré près de trois semaines et s`est déroulé au Panthère club de Yaoundé. Cet événement a pris le nom de "Grand prix" afin de faire participer le maximum de personnes. C`est ainsi que des judokas y ont pris part à titre symbolique. Pour les amateurs de sambo, ce stage a été l`occasion d`acquérir un bagage professionnel. La discipline est en train d`aller à l`échelon olympique. Nous avons raté cette édition des Jeux Olympiques car, la fédération internationale n`avait pas encore mis sur pied toutes les structures. Maintenant que c`est fait, dans quatre ans, les pratiquants de sambo devraient pouvoir se retrouver à Pékin (Chine).
Qu`est-ce qui fait la différence entre sambo et les autres arts martiaux tels le judo, le karaté...
Il n`y a pas de différence en tant que telle. Le sambo
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rassemble toutes ces disciplines : judo, karaté, Aïkido, le self-défense, la boxe, le Kung-Fu. C`est la raison pour laquelle les autorités publiques camerounaises en charge de la sécurité avaient décidé d`introduire cette discipline dans la formation des forces de maintien de l`ordre. C`est ainsi que depuis 2002-2003, les nouvelles recrues de l`Ecole de police l`ont au programme de leur formation. L`autre différence que l`on pourrait trouver entre le sambo et les autres arts martiaux est que le premier possède des techniques propres pour la défense personnelle et la lutte contre le grand banditisme.
Existe-t-il au Cameroun une structure qui s`occupe de cette discipline ?
Pour le moment, nous sommes greffés à la Fédération camerounaise de judo et disciplines affinitaires. Toutes les fois où nous avons voulu nous déployer sur le terrain, il a fallu, au préalable, requérir l`avis et l`autorisation du président de cette fédération [David N`Hannack Tonyé, Ndlr]. Il n`y trouve en général pas de problème. Ce qu`il nous demande, c`est d`être en règle avec la fédération [acheter les licences des pratiquants, Ndlr] et, d`organiser notre événement dans le strict respect de l`art et des règles.
En ce moment, on retrouve les pratiquants du sambo beaucoup plus dans la province du Centre. Quelques uns sont au Nord-Ouest. Il existe également des clubs de sambo au Littoral.
Comment entrez-vous en contact avec le sambo ?
Je me trouve dans le sambo parce que tout d`abord je suis expert en garde rapprochée. Et avant cela, j`ai pratiqué beaucoup d`autres arts martiaux. Je suis ceinture noire en Aïkido, en self-défense. J`ai été à douze reprises champion du Cameroun de boxe. Étant donné que je suis garde du corps, je me suis dit qu`il fallait que j`apprenne le sambo parce qu`on y retrouve des techniques appropriées pour la garde rapprochée. Le premier contact a eu lieu en Belgique, où j`ai obtenu mon diplôme en garde rapprochée. Un jour, un de mes professeurs, Romuald Legros, est venu nous dispenser un cours physique. Il était assisté par un Camerounais, Jean-Paul Mbouéllé. C`est ce dernier qui m`a inspiré. Et lorsque je suis revenu au Cameroun, j`ai découvert que Me Mbouéllé s`était déjà installé. Ce qui m`a convaincu de pratiquer le sambo.
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