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Me Charles Nguini : "C’est logiquement Unisport qui devrait passer" (25.10.2005)
Quel commentaire faites-vous des incidents qui ont émaillé les demi-finales retour de la Coupe du Cameroun ?
J’ai un regard rétrospectif, car cette fin de saison est particulièrement difficile. Je peux vous dire que nous ne sommes pas au bout de nos peines. A chaque journée de championnat, il se produit un incident. Ce n’est pas un fait du hasard. Il faudrait rechercher ce qui se cache derrière tout cela. Par ailleurs, il y a comme un mélange entre le souci des équipes de croire qu’elles peuvent se faire justice et le fait que la Fécafoot doit appliquer ses propres règlements. Malgré les textes que nous avons votés il y a un an, chacun essaye d’évoluer par son propre règlement. Cette attitude prouve le peu de fiabilité qu’il y a vis-à-vis des instances de la Fédération et de ceux qui les dirigent. Entre le refus de Sahel de Maroua de jouer le match retour et l’incident entre Coton Sport et Unisport qui n’accepte pas de jouer les prolongations, est-ce qu’on a vraiment posé des règles ? Là est toute la question. Est-ce la circulaire du dernier secrétaire général de la Fécafoot, Jean René Atangana Mballa, qui continue à s’appliquer aujourd’hui ou alors on a posé d’autres règles avant le début de la rencontre ? Je crois que c’est un problème beaucoup plus profond. Si vous remontez l’histoire du football camerounais, en 1991, on pensait que le Canon était favorisé et avait toujours une carte à abattre. Rappelez-vous la fameuse histoire qui a renvoyé Prévoyance en D2 pour avoir refusé de jouer un match programmé par la Fédération.
Pour revenir au match Coton — Unisport. La Fécafoot doit-elle avoir des lois qui n’épousent pas celles de la FIFA ?
Les textes de la Fécafoot qui ont été révisés en 2003 étaient établis sur la base des équipes évoluant à domicile, en aller et retour. Donc, en conformité avec ceux de la FIFA.
Pour le cas d’espèce, Coton a reçu Unisport au match aller…
Si tel est le cas, on ne peut pas changer le règlement au cours d’une même compétition. Et les textes que nous avons adoptés il y a un an, s’appliquent en aller et retour. Mais, il me revient que le secrétaire général de l’époque, comme je viens de le dire, aurait signé une décision qui revenait sur ce cas dans le cadre d’une rencontre. Et pour cette circonstance, il aurait dit qu’il n’y a pas de match aller et retour parce que les deux matchs se
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disputaient sur un stade neutre (Douala). Le règlement des demi-finales de la Coupe du Cameroun prévoit que les équipes jouent en aller et retour. A l’époque, si nous avions deux équipes de Yaoundé en demi-finales Canon et Tonnerre par exemple, les matches aller et retour se jouaient à Yaoundé. Le principe était simple : un club savait que s’il recevait à l’aller, au retour il est reçu. Maintenant, toute la question est de savoir comment on est parvenu à faire évoluer le règlement en dehors de ce qui a été voté par l’Assemblée générale. Que ce soit au Cameroun ou à la FIFA, le principe est identique.
A vous entendre, c’est Unisport qui devrait logiquement se qualifier pour la finale…
Si vous me confirmez qu’au vu des scores des deux matches et qu’à l’aller c’est Coton qui recevait Unisport, c’est cette dernière équipe qui devrait logiquement se qualifier pour la finale.
Pensez-vous que pour son bien, le football camerounais gagne à se créer des lois spécifiques ?
Il faut éviter une rupture d’égalité. Quand on a l’impression qu’il y a quelque chose qui est taillé sur mesure, vous aboutissez à ce genre de situation. L’intersaison sera interminable. Quand il faudra désigner les équipes devant descendre en D2, ça va virer à la polémique, on vous sortira de nouveaux règlements connus seulement de certaines personnes et qu’on aura adaptés aux situations du moment. C’est vraiment extraordinaire, parce qu’on ne parvient plus à appliquer convenablement les règles que nous nous sommes fixés nous-mêmes. Les textes de la Fécafoot sont bons, car inspirés à partir de ceux de la FIFA. Mais, c’est leur application qui ne suit pas toujours.
Quand vous analysez l’imbroglio dans lequel se trouve le foot camerounais aujourd’hui, quelles seraient les voies de sortie ?
Les voies de sortie sont connues. Nous devons nous donner des règles capables de rassurer toutes les équipes en compétition. Nous avons besoin de nous remettre en cause, réfléchir sur notre football. Regardez sur quels terrains se disputent les matchs de première division. Il n’y a rien de rassurant, les gens sont obligés de déserter les stades. Il nous faut prendre du recul et nous fixer des objectifs viables avant la Coupe du monde de 2010. Il nous faut même penser à organiser une CAN pour atteindre ces objectifs et rebâtir notre football, au lieu de continuer à bricoler.
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