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Fédéral du Noun : Fédéral, il est lheure ! (07.12.2005)
Leurs supporters motivés.
par Dippah Kayessé
La rencontre Renaissance de Meiganga # Fédéral sporting club du Noun comptant pour la 3e journée du tournoi vient à peine de s’achever. Dans les gradins de la tribune «B», c’est le calme plat. Le match nul concédé par Fédéral, une rencontre pourtant à sa portée, est resté en travers de la gorge de ses nombreux supporters, lesquels ne cachent point leur déception. Tambours, tam-tam, sifflets, leur arsenal d’animation a cessé de se faire entendre. Assis ou debout, les yeux larmoyants, ils profèrent des reproches au staff technique et à leurs idoles. Loin de la grande animation produite au cours de cette même rencontre. Conscients d’avoir déçu, les joueurs quittent l’aire de jeu sans jeter le moindre regard vers leur public. Ce qui ne fut pourtant pas le cas après l’exploit de la précédente journée face à Kumba Lakers (5-3). «C`est de l’ingratitude, ils perdent et prennent la fuite», lâche un supporter habillé aux couleurs bleu et jaune Fédéral du Noun.
A l’image des centaines d’autres supporters, c’est aux environs de 11h qu’ils arrivent au stade de la Réunification de Douala, à bord de moto taxis ou autres véhicules, le drapeau du club, flottant au vent. Puis, prennent la direction de la tribune «B» située au dessus des vestiaires, pour un show non stop. «Ici, la communion avec les joueurs est parfaite. On parle, ils nous répondent, sourient ou blaguent. Parfois, on claque les doigts… c’est beau», dit Njoya Ndam, un supporter aux anges. La trentaine, le torse peint aux couleurs de Fédéral et luisant de sueur, ce fan a perdu la voix bien avant le coup d’envoi de la rencontre. Sans se soucier de la canicule, chacun des nombreux supporters du représentant de l`Ouest joue sa partition. «Pour gagner, il faut mouiller le maillot», lancent-ils à tue-tête. Un supporter hisse la banderole du club, un autre, sifflet pendu aux lèvres, harangue la foule. Un troisième, suivi
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d`autres jeunes ivres de joie, va d’un coin à un autre de la tribune, drapeau en main.
L’apparition de Fédéral sur la pelouse met toute la tribune en effervescence. C’est dans une ambiance infernale, rythmée aux sons de tam-tams, tambours et balafons que les supporters acquis à la cause de leur équipe vivent et vibrent dans tous les sens. A chaque journée, ils réussissent à effacer leurs homologues des autres clubs, dont on se demande toujours s’ils sont présents au stade. «Regardez, il est écrit sur nos Tee- shirt, Gbenkùmbu! C’est à dire, plus fort. Sur le terrain comme dans les gradins, nous sommes les plus forts. Nous sommes venus donner le corrigé de l’animation», explique un jeune supporter, totalement emporté.
Dés le coup d’envoi de la partie, c’est un autre match qui se joue dans les gradins. Pendant 90 minutes, debout, ils donnent du rythme à la rencontre, poussant à hue et à dia leurs idoles vers la victoire finale. Chaque touche de balle, dribble, feinte, tir, attaque… et parfois un raté de leurs joueurs, donnent lieu à une salve d’applaudissements. Et quand les poulains de Jean Claude Yérima trouvent le chemin des buts, l’euphorie est tout simplement indescriptible. La palpitante fin de match contre Kumba Lakers de la 2e journée restera longtemps gravée dans les mémoires. Menés au score (1-3), ils ont su donner de la voix à leurs idoles, lesquelles vont, en 25 minutes, réduire le score et remporter finalement la partie (5-3). Leur fameux «Fédéral, il est l’heure! Fédéral, il est l’heure!» sonnant ce jour tel un véritable cri de ralliement. Pour marquer leur inconditionnel attachement à leur bien aimé club, ils n’hésitent pas à soutenir un autre club quand ils savent que sa belle prestation pourrait être avantageuse à Fédéral. Ce fut par exemple le cas tout récemment quand ils ont soutenu Yong Sport Academy face à Danay de Yagoua. Mais un regret… ces efforts ne sont toujours pas récompensés par les joueurs de Fédéral sur le terrain.
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