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Des exemples à suivre (27.04.2006)
Quelques écoles de football qui se distinguent par leur organisation.
L’école des Brasseries du Cameroun,la pionnière
Le 3 août 1989 est une date importante dans l’histoire de l’Ecole de football des Brasseries du Cameroun (EFBC). C’est ce jour là en effet que l’EFBC fut inaugurée. Un an avant, le coup d’éclat des Lions Indomptables à la coupe du monde 90 en Italie, les Brasseries du Cameroun avaient creusé le sillon dans lequel sont venus s’engouffrer plus tard d’autres promoteurs. La société brassicole officialisait ainsi une idée nouvelle au pays des Lions Indomptables. Au départ, c’était la coupe Top, tournoi organisé dans les grandes villes du pays pendant les vacances scolaires. Le succès engrangé a conduit les dirigeants de SABC à donner un autre contenu à l’affaire, explique sous le sceau de l’anonymat un cadre de la maison. Ainsi naquit l’Ecole de football des Brasseries. Logé à Ndokoti, l’établissement a un fonctionnement particulier. Il n’accueille les futurs footballeurs que pendant les congés scolaires. Pendant les périodes de classe, les enfants ne sont pas en pension comme à la KSA. Ils suivent un cursus scolaire normal. Les week-ends, ils sont encadrés dans les treize centres de suivi implantés à travers le territoire national. Les stagiaires sont regroupés trois fois par an au centre national de formation. Les conditions d’admission sont claires. La sélection se fait pendant la coupe Top organisée par les Brasseries du Cameroun entre juillet et septembre de chaque année dans les principales villes du pays.
" Contrairement à ce qui se passe ailleurs, l’EFBC offre une formation gratuite. Le budget est supporté par la SABC ", explique une source interne. Son investissement dans ce champ bien précis du sport et plus particulièrement du football fait partie des obligations sociales de cette entreprise, fait remarquer notre source. Le tournoi international de Montaigu a donné une bonne exposition médiatique à l’Ecole de football des Brasseries. Elle a enlevé successivement trois trophées avant qu’elle n’en soit suspendue par les organisateurs pour des raisons aussi obscures que floues. A l’EFBC, la formation dure quatre ans. Le centre est dirigé par Léonard Nseke, ancien entraîneur des Lions Indomptables. Jacques Elimbi coordonne ses activités. Quelques joueurs évoluant à l’équipe nationale sont passés par l’EFBC. On cite pêle-mêle Song, Wome, Eto’o, Djemba, Njitap, Ngom, Olembe…
Njalla Quan Sports Academy, à l’école italienne
La Njalla Quan Sports Academy est selon son fondateur, un centre conçu pour aider les jeunes Camerounais à améliorer leurs connaissances dans diverses disciplines sportives. S’il est plus question de football aujourd’hui, il n’en reste pas moins que, " nous voulons créer à l’intérieur de notre centre un institut technique ", précise Henry Njalla Quan. Car, d’après lui, il faut enlever dans l’imagerie populaire l’idée selon laquelle les centres de formations sont conçus pour former obligatoirement les vedettes de demain. La Njalla Quan Sports Academy est surtout selon son promoteur un centre de développement de jeunes talents. " J’ai créé ce centre parce que j’ai constaté que notre football, malgré le fait qu’il soit connu à travers le monde entier, n’est pas structuré ", relève le fondateur du centre.
Un tour à la Njalla Quan Sports Academy permet de constater qu’ici, on ne fait pas dans la dentelle. Le personnel, une trentaine de jeunes gens au total travaille dans des conditions assez acceptables dans un cadre agréable sous la houlette de Jean Pierre Sadi, directeur administratif. Par ailleurs, la grande différence de la Njalla Quan Sport Academy se situe sur la qualité de l’enseignement. " J’ai opté pour l’école italienne, car pour moi, elle reste la plus rigoureuse d’Europe", glisse Henry Njalla Quan. De fait, les dix encadreurs techniques camerounais travaillent sous la férule de Stephenu Cusin, un technicien italien. Le sérieux de l’école lui ouvre de belles perspectives. Pas de moins 35 jeunes Béninois sont pensionnaires du centre. Un centre qui, afin de maintenir la forme de ses protégés compte deux clubs en deuxième division dans la ligue provinciale du Sud-Ouest : NQSA Fc et Acada sports de Bimbia.
Les bonnes graines de semences Olympiques
S’il est des centres de formation de football qui répondent aux critères d’encadrement des jeunes, Semences Olympiques en fait partie depuis près d’une
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dizaine d’années. Agréée à la Fédération camerounaise de football depuis juin 2000 et au ministère de la Jeunesse et des Sports depuis août 2000, l’école de formation de football que dirige Pascal Atangana œuvre pour la relève du football d’élite. Avec ses produits, Semences Olympiques fait des émules. Tenez : cette saison, un élément formé à l’école évolue dans Olympiakos en division d’élite en Grèce. Quatre autres éléments sont à l’essai à Dijon Football, à Auxerre et au Milan AC. Par le passé, l’équipe nationale cadette a eu à bénéficier des services des présélectionnés issus de Semences Olympiques. Un apprenant est d’ailleurs champion d’Afrique des cadets. En outre, il a participé à la coupe du monde de football.
Pour les recrutements dans le centre, Pascal Atangana, directeur général de Semences Olympiques-Horst Widmann, nous a confié qu’il met l’accent sur l’animation sportive au niveau des plus jeunes et sur la compétition à partir des benjamins. Le critère étant, ajoute-t-il, d’être physiquement apte. Les jeunes qui sollicitent leur entrée dans Semences Olympiques doivent au préalable être soumis à des tests techniques. On notera, par ailleurs, ici qu’au moins une fois par an, Semences Olympiques participe à un tournoi à l’étranger.
Mount Cameroon, illustre inconnu
Juché au pied du Mont Cameroun, le Mount Cameroon Academic and Sporting Center (MCASC) est étalé sur plusieurs dizaines de kilomètres carrés. " Le centre doit son existence au Chief Mafany qui, pour développer la ville de Buea nous a cédé gratuitement plusieurs dizaines de mètres carrés ", reconnaît Calvin Foinding, fondateur dudit Centre. Et malgré une multitude d’infrastructures sportives et autres équipements de qualité, le MCASC reste très peu connu aussi bien sur la scène nationale qu’internationale. " Nous disposons de plusieurs infrastructures. Malheureusement le centre n’est connu que de quelques Gabonais et Congolais que nous recevons de temps à autre, alors que notre centre est de classe internationale ", déplore le président de Mount Cameroon FC de Buea. Parlant des raisons qui l’ont amené à créer le MCASC, Calvin Foinding dit que c’est par nécessité pour la ville de Buea et ses environs qui ne manquent pas de jeunes talents. " C’est pourquoi, lors du début de la saison, il y a cinq ans, lors d’un grand tournoi de vacances, nous avons décidé de créer ce centre de formation ", a précisé le fondateur du MCASC.
D’une capacité de trois cents pensionnaires, le MCASC abrite 95 stagiaires cette année et met à la disposition de ces derniers, un encadrement qui alterne le sport et les études pour une somme de près d’un million à verser par chaque pensionnaire. " A ce jour, nous avons formé environ cinquante footballeurs de haut niveau dont deux internationaux, Boiser de l’équipe nationale A’ et l’international junior Kwendje ", déclare non sans fierté, le directeur du centre.
La Kadji Sport Academy, parie sur l’excellence
Créée en 1995 par l`Union camerounaise des Brasseries dans la banlieue ouest de Douala, la Kadji Sports Academy (Ksa), est venue introduire une véritable révolution dans la formation des jeunes footballeurs camerounais. Contrairement à l’Ecole de football des Brasseries du Cameroun, la Kadji Sport Academy, offre un cadre plus imposant : un complexe sportif moderne multidisciplinaire qui couvre quelque 40 hectares. Ici, les jeunes recrues qui payent 400 000 Fcfa par an pour les externes et le double pour les internes, ont le choix entre le foot, le volley, le tennis… " J`en avais assez d`entendre la rengaine selon laquelle les Africains ont tout pour réussir dans le sport, mais qu`il leur manque les infrastructures ", expliquait alors à un confrère, en son temps, le fondateur, l`industriel Kadji Defosso.
Si beaucoup de ses footballeurs apprennent les fondamentaux du football ailleurs, c’est néanmoins à la KSA qu’ils bouclent leur préformation. La KSA met en effet en œuvre, une politique bien différente de celle que pratique les autres écoles de football locales. Centre aux installations ultramodernes, la KSA exerce depuis un moment une sorte de chimiotactisme positif sur les jeunes footballeurs et sur les parents qui n’hésitent pas à débourser les sommes astronomiques pour la formation de leurs rejetons. La KSA récolte les fruits de son travail et du professionnalisme. Normal quand on a un " produit " d’appel qui s’appelle Samuel Eto’o Fils. Tout un symbole !
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