|
|
Rugby : Exode légal en France. (15.07.2004)
Benoît Léty (Stagiaire)
Deux internationaux camerounais rejoignent le Stade aurillacois la saison prochaine.
Le rugby camerounais fait les yeux doux aux grands championnats étrangers. Deux joueurs, membres de l`équipe nationale du Cameroun, vont rejoindre le club français d`Aurillac. Robins Tchalle Watchou, 21 ans, et Bernard Nnomo, 24 ans, évolueront en Pro D2, second niveau de l`élite française, dès la saison prochaine. Ils ont été remarqués à la suite d`une série de matchs internationaux, et après Cameroun-Maroc, perdu par l`équipe camerounaise, mais où ils ont montré de bonnes dispositions selon l`entraîneur national René Lej.
" C`est la première fois qu`il y a vraiment une symbiose entre tout le monde, les fédérations, les clubs, et que les transferts se déroulent de manière légale. Ainsi, nous faisons attention à ce qu`ils ne partent pas vers l`inconnu. " a expliqué Alain Paez, président de la commission communication, lors d`une conférence de presse à l`hôtel Hilton, à Yaoundé, mardi soir. Quelques joueurs camerounais évoluent déjà à l`étranger, mais les transferts et arrivées ne se sont jamais déroulés de manière officielle. Ces joueurs sont partis sans l`aval de la Fédération camerounaise de rugby (Fécarugby), et donc sans véritable protection en cas de problème à l`étranger. La Fécarugby a encore du mal à recenser tous ces exportés, même si deux d`entre eux ont déjà joué en équipe nationale.
Rêve et réalité
Bernard Nnomo, par ailleurs agent de police, était jusqu`à présent pilier du Taureau de Yaoundé. Robins Tchalle Watchou a été pendant quatre ans 3e ligne de Dschang university rugby club, depuis un mois, il fréquentait le Yaoundé académie rugby club (Yarc). Leur contrat est entré en vigueur le 1er
|
juillet. Tous deux rejoindront Aurillac le 19 de ce mois. " Nous savons que ce n`est pas un rendez-vous facile, c`est maintenant notre devoir de redorer le blason camerounais. " explique Tchalle Watchou. Ce jeune rugbyman de 21 ans, capitaine de la sélection camerounaise lors des deux dernières sorties, fait office de grand espoir du rugby camerounais. " Vu mon parcours, je dirais oui. J`ai évolué, là, j`émerge, je peux faire carrière. " Il ne manque en tout cas pas d`ambition, son objectif est d`intégrer la première division française dans 12 mois.
La Fécarugby appréhende cette opération comme une aubaine, plutôt que de penser à l`exode des joueurs et à la baisse du niveau du championnat camerounais. Simon Mamba, président de la Fécarugby, affirme : " Nous sommes heureux de leur départ, et on les accompagne dans leurs démarches. Pour eux, c`est un rêve devenu réalité. " Alain Paez justifie : " La politique de la fédération n`est pas d`exporter ces joueurs. C`est juste représentatif d`une évolution du sport. " La Fécarugby espère surtout que l`expérience de ces deux internationaux servent aux autres joueurs de la sélection, et que cela pousse le niveau vers le haut.
La fédération camerounaise de rugby n`obtient pas d`intérêt purement financier dans ces transferts. René Lej signale tout de même qu`il a signé un accord tacite avec le Stade aurillacois : tous les ans, le club français enverra des maillots et shorts à plusieurs écoles de rugby camerounaises. Les deux joueurs percevront un salaire mensuel d`un million de franc cfa, plus les primes de matchs et différents avantages de vie quotidienne. L`entraîneur national tient tout de même à les mettre en garde : " Ce ne sera pas facile, il existe une marge énorme entre les deux niveaux. "
|
|
|
|
|
|
Hits: 1297 | quotidienmutations.info
| | | Toutes les ( 0 ) Réactions
|
|
|
Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.
|
Première page
Toute l' actualité
|
|
|
|
|
| |
|