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Insécurité généralisée en D1 : Montée en puissance de la violence dans les stades (17.08.2005)
Le 46ème championnat d’élite de football est actuellement marqué par de nombreux actes anti-sportifs perpétrés par les supporters et dirigeants de certains clubs.
La violence dans les stades de football est en train d’atteindre son paroxysme. Depuis le démarrage de la phase retour du 46ème championnat national de football de première division, des cas de violence sont régulièrement enregistrés dans des stades de la République. Le dernier cas en date a été enregistré dimanche 14 août au stade municipal de Bamendzi à Bafoussam, au cours du match Racing de Bafoussam – Ksa de Douala (voir article ci-contre) comptant pour la 24ème journée de la compétition de football d’élite en cours. Des agissements perpétrés quelque 48 heures après des sanctions prises par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) à l’encontre de Aigle de Dschang, Bamboutos de Mbouda et Mount Cameroon de Buea, et des stades de Dschang et de Buea, pour actes de violences. Des mesures prises par la Fécafoot, 24 heures après une réunion au ministère des Sports et de l’éducation physique, entre le patron des lieux Philippe Mbarga Mboa, des responsables de la Fécafoot et de clubs de D1 (voir article ci-dessous), au sujet des actes de violence devenus très réguliers dans les stades de football au Cameroun.
S’il est constant que c’est au cours de cette phase retour du 46ème championnat d’élite de football que les actes de violence sont très décriés parce que ayant atteint une proportion alarmante, il y a lieu de reconnaître que l’un des premiers agissements déplorables avait eu lieu au cours de la phase aller. C’était au stade de la Réunification de Douala, au cours du match Union de Douala – Bamboutos de Mbouda, comptant pour la troisième journée. Après le deuxième but des Nassaras-Kamakaï de la capitale économique alors que les deux équipes étaient à égalité 1 but partout, des supporters, identifiés comme étant du club fanion du département des Bamboutos, ont lancé des cailloux et autres projectiles sur l’aire de jeu, empêchant que se poursuive la rencontre dirigée par l’arbitre central Augustine Ebot et ses assistants Sébastien Tagne et Ebassa Essogo. Il a fallu attendre plusieurs mois pour que la Fécafoot donne une suite à ce match inachevé : victoire de l’Union sportive de Douala et suspension pour deux ans de l’arbitre central Augustine Ebot dont la légèreté, l’incompétence et la non maîtrise des lois du jeu étaient à l’origine de l’incident.
Manque de fair-play !
A l’origine de ces multiples actes de violence, le manque de fair-play des dirigeants et supporters de certaines équipes. Au cours de cette phase retour, tout commence à la 18ème journée. Le match Canon de Yaoundé contre Sahel de Maroua au stade militaire de Yaoundé n’est pas arrivé à son terme. A la 88ème
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minutealors que les deux équipes sont à égalité 0 but partout, un spectateur, identifié comme supporter de Sahel, pénètre sur l’aire de jeu et agresse le portier Zibi du Canon de Yaoundé. Les supporters du club de Nkoldongo ripostent en envahissant l’aire de jeu. Une bagarre générale est déclenchée. L’arbitre central, Philippe Fodjo Tabopda décide alors de mettre prématurément un terme à la partie. Pendant ce temps, à Bafoussam, les supporters de Sable et Aigle dont le match s’est pourtant achevé sans anicroches, livraient une autre bagarre générale. Au cours de la journée suivante, la 19ème, c’est le stade du Cenajes de Dschang qui était sous les feux de la rampe ; pendant le match Aigle de Dschang – Bamboutos de Mbouda. Cette rencontre s’est déroulée dans une vive tension (voir Le Messager n° 1943 du mardi 16 août, page 11), ponctuée par des violences sur les arbitres Théophile Kamdom (central) et Augustin Njoya, un des arbitres assistants s’étant retrouvé avec le front fendu.
Après la 19ème journée, la violence s’est déportée du côté du stade de Mankon à Bamenda. Au cours du match Pwd de Bamenda – Espérance de Guider, l’arbitre central Gilbert Njiké et ses assistants sont sortis de l’aire de jeu sous forte escorte policière ; après avoir prématurément mis fin à la partie, à la 87ème minute, suite aux actes de violence perpétrés par les supporters des “ Abakwa boys ” du chef-lieu de la province du Nord-ouest. Ces supporters de Pwd en voulaient à Gilbert Njiké qui, non seulement n’avait pas accordé un pénalty à leur équipe, mais avait présenté, pour simulation, un carton jaune à leur joueur tombé dans la surface de réparation des “ Gambarras ” de Guider. A la 22ème journée, c’est au Molyko stadium de Buea que des actes de violence (voir Le Messager n° 1943 du mardi 16 août, page 11) se sont déportés, au cours du match Mount Cameroon de Buea – Union de Douala. Alors que le club de la capitale économique menait par 1 but à 0 à la 88ème minute, les supporters du club du chef-lieu de la province du Sud-ouest se sont très mal comportés ; d’où les sanctions infligées au club et au stade de Buea.
A la 23ème journée, d’autres actes regrettables ont été observés au stade militaire de Yaoundé, au cours du match Tonnerre de Yaoundé – Cotonsport de Garoua. Pendant que le club du septentrion menait celui de Mvog-Ada 1 but à 0 à la 88ème minute, les supporters de ce dernier ont envahi l’aire de jeu, empêchant que le match ne s’achève. Et, c’est sous forte escorte policière que l’arbitre central Lavoisier Moumbé et ses assistants Augustin Njoya et Kamdem Kouam ont quitté le stade. Il est donc urgent pour la Fécafoot de prendre les mesures qui s’imposent pour dissuader tous ceux qui voudraient continuer à poser ces actes anti-sportifs.
Par Honoré FOIMOUKOM
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