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Arie Haan : "Nous aurons une équipe offensive" (06.10.2006)
Arie Haan, entraîneur des Lions Indomptables.
Comment vous sentez-vous à 24 heures de votre premier rendez-vous en tant que coach des Lions Indomptables à Yaoundé ?
J’ai un très bon feeling. Mon équipe s’est bien préparée pendant les quelques jours où nous nous sommes retrouvés. Nous ne savons rien de la Guinée équatoriale. Mais je pense que le plus important c’est de se préoccuper de ses propres forces et après, tout se passe bien. Du reste, je sens bien mes joueurs. Ils sont sérieux aux entraînements et je crois que nous ne devrions pas avoir de problème samedi.
Toujours est-il que comme il y a quatre semaines au Rwanda, vous n’avez pas eu tout votre effectif sous la main à temps pour bien travailler. Que s’est-il passé ?
En fait, la plupart des joueurs étaient là mardi. Mais il faut reconnaître qu’il est vraiment souhaitable de les avoir tous au même moment. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai suggéré qu’on se retrouve très souvent le dimanche à Paris. On peut ainsi s’entraîner une fois à Paris avant de voyager tous ensemble le lundi. Ma suggestion a déjà été une première fois rejetée, mais je vais à nouveau en parler avec le ministre et le président de la fédération. On perd souvent de nombreuses heures de travail collectif à cause des arrivées décalées des joueurs. Mais cette fois-ci, je reconnais que c’était déjà mieux qu’à Nairobi
Il vous manque tout de même Pierre Womé Nlend que vous avez convoqué et qui ne viendra pas. Pouvez-vous nous dire quel en est le motif ?
Pour Womé Nlend, c’est un cas spécial. Apparemment il n’est pas bien dans sa peau. Il doit encore avoir en tête ce qui s’est passé l’année dernière à cause de son penalty manqué. Mais de toutes les façons, n’importe quel joueur peut en rater. Même les plus grands joueurs ont souvent des problèmes sur le terrain. En tout cas, c’est dommage qu’à cause d’un fait de jeu, il ne soit plus dans l’équipe nationale. C’est un grand joueur qui peut encore aider son pays. C’est la raison pour laquelle, j’ai essayé de le ramener au sein de l’équipe. D’ailleurs, dès que je repars Europe, j’irai personnellement le voir pour discuter avec lui franchement. Je n’ai pas pu le faire avant. Je pense qu’il a besoin d’être rassuré, qu’il est vraiment désiré au sein de l’équipe. Par ailleurs, je crois qu’il est souhaitable qu’il réintègre l’équipe lors d’un match à l’extérieur.
Et comment avez-vous préparé le groupe que vous avez sous la main ?
Avec beaucoup de sérénité. En équipe nationale, le travail est différent de celui que l’on fait avec les clubs. On n’a pas beaucoup de temps et il faut rapidement chercher les automatismes à tous les niveaux. En fait, il faut rechercher les indices qui font d’un ensemble de bons joueurs une équipe. Nous devons chercher les joueurs qui sont complémentaires les uns des autres. C’est ça la stratégie.
Face au Rwanda, vous avez lancé de nouveaux joueurs dans le bain et utiliser
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certainsautres à des postes inhabituels. Quelles sont vos motivations ?
C’est mon travail d’observer et d’apprécier les joueurs. Et généralement, je le fais avec beaucoup de rigueur pour prendre les bonnes décisions. J’ai ma vision du football qui peut être différente de celle de la plupart des gens. Je tiens compte des qualités intrinsèques des joueurs et je l’utilise en fonction de ses qualités. Par exemple, je trouve qu’Olembé n’est pas un milieu de terrain. C’est un vrai joueur de couloir à vocation offensive. Je dirais un ailier gauche. Certes, jusqu’ici, il joue au milieu et très bien d’ailleurs. Mais je pense qu’il peut mieux jouer ailier gauche.
Vous avez par ailleurs convoqué Jacques Elong, un de vos anciens poulains en Iran. Pourquoi avoir tenu à le faire ?
Parce que je le connais bien. C’est un bon joueur. Comme Emana, Idrissou et bien d’autres que j’ai observés. Pour certains, je dois continuer à m’informer. Au sujet d’Elong, j’ai de bonnes informations, puisque je l’ai eu sous mes ordres. Mais depuis le début du stage, je l’ai senti nerveux. Lors des premières séances d’entraînement, il n’était pas bien. Il n’était pas le joueur que je connais. De toutes les façons, c’est un bon joueur, comme Emana, qui fait de très bonnes choses en ce moment avec Toulouse, il est vraiment très fort. Du reste, le Cameroun a de très bons joueurs au milieu de terrain. Nous allons continuer à prospecter. Ce que je souhaite, c’est qu’en mars ou au plus tard en juin 2007, que le Cameroun ait déjà une équipe, c`est-à-dire des joueurs qui savent jouer ensemble.
Et sous quel signe placez-vous le match de demain ?
Sous le signe de la victoire. C’est le seul résultat qui compte. Le Cameroun est l’une des meilleures équipes africaines. Dès lors, il doit jouer pour gagner.
Le public camerounais est très exigeant et samedi ce sera votre baptême du feu à Yaoundé. Alors quel visage va présenter votre équipe et vous-même ?
Un visage conquérant. Nous aurons une équipe offensive certainement. Et à l’attention du public, je suggère une attitude de patience pendant le match. On peut débuter timidement et terminer le match en puissance. Il faudrait toujours soutenir l’équipe même lors de ses périodes de doute. Au Rwanda, nous n’avons pas bien joué en première manche. Mais on s’est libéré en seconde manche et vous connaissez le résultat. Il faudrait que les fans soient patients.
Ce même public s’est inquiété de votre longue absence du pays. Alors où étiez-vous ?
Le coach travaille. J’ai beaucoup voyagé pour observer et rencontrer de nombreux joueurs. Les gens veulent me voir ici ? Pour quoi faire ? En ce moment, Il n’y a pas beaucoup de compétitions ici au Cameroun. J’en profite donc pour voir les Camerounais qui évoluent en Europe. Mais prochainement, il y aura les interpoules et les Espoirs vont prendre part à un tournoi amical. J’aurais donc la possibilité de regarder les joueurs qui évoluent au Cameroun.
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