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Foot : jusqu`où le malaise? (16.11.2004)
Coton Sport n’a donc pas pu concrétiser le rêve caressé par tous les fans du football camerounais, à savoir se qualifier pour la finale de la coupe de la CAF nouvelle formule et, pourquoi pas, remporter le trophée continental. Il n’en était pourtant pas si éloigné, car un match nul aurait suffi pour atteindre le but. Mais Coton Sport a été battu et éliminé dimanche par Hearts of Oak du Ghana sur le score de 3 buts à 2. Bien qu’écarté à un stade élevé de la compétition et classé second de sa poule devant un autre club camerounais, Sable de Batié, Coton Sport se situe cependant sur la pente déclinante du football national.
Au delà de la prestation des clubs, l’on se souvient que les Lionceaux ont été récemment écartés par le Mali de la course vers la phase finale de la coupe d’Afrique des Nations junior. Ils n’ont pas réussi à se surpasser et marquer un but supplémentaire pour établir la différence devant leurs supporters Ils sont ainsi passés tout à côté de la qualification. Les Lions Espoirs n’ont pas fait mieux car, dans des conditions analogues, ils ont été écartés hâtivement des éliminatoires des Jeux olympiques 2004 organisés en Grèce. Par ailleurs, les Lions Indomptables ne sont pas eux-mêmes en bonne posture dans les éliminatoires couplées CAN-Coupe du Monde 2006. Si la probabilité de qualification pour la CAN demeure considérable, celle de participation à la phase finale de la Coupe du Monde en Allemagne apparaît de moins en moins évidente. En plus des résultats mitigés et des performances peu convaincantes, la sélection nationale ne paraît pas assurée d’un effectif stable et d’un encadrement tout à fait serein. Tandis qu’Eto’o Fils semble manifestement bouder les Lions Indomptables, Etame Mayer a carrément déclaré qu’il n’y reviendra plus. Quant à l’entraîneur principal, il paraît plus que jamais assis sur un siège éjectable.
Dans ce contexte s’impose une question simple à l’énoncé mais sans doute complexe à l’analyse : qu’est-ce qui ne va pas ou qu’est-ce qui ne tourne pas rond ? Après avoir posé récemment les problèmes des sélections nationales, et particulièrement ceux des Lions Indomptables, contentons-nous d’évoquer aujourd’hui ceux des clubs engagés dans les compétitions africaines puisque c’est Coton Sport de Garoua qui nourrit l’actualité. Il est une réalité indéniable au Cameroun comme sous d’autres cieux : tout club de football
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puise sa force compétitive dans la qualité du championnat national. Au demeurent cette force compétitive est renforcée par l’harmonisation des calendriers du championnat national d’élite et des coupes africaines. A cet égard, il est de notoriété publique que la formule actuelle du championnat national d’élite est discutable. Sa qualité est même contestée par maints responsables de clubs eux-mêmes. De surcroît son calendrier ne permettrait pas aux joueurs locaux de disputer les coupes africaines avec beaucoup de matches en jambe, c’est-à-dire au top niveau. Si les résultats des coupes continentales montrent que les clubs camerounais ne sont pas les derniers, ils révèlent également qu’ils stagnent, ne réussissant plus à se surpasser, à se hisser au plus haut niveau sur le podium. Les clubs camerounais, notamment ceux engagés dans les compétitions continentales, souffrent d’un autre mal nommé indigence. Dans l’ensemble, ils manquent de moyens financiers pour entretenir et conserver leurs effectifs. Cette indigence engendre l’instabilité, la fragilité voire une loyauté ondoyante des joueurs. Elle hypothèque aussi la participation des clubs aux compétitions internationales dont la prise en charge doit désormais être assurée avant tout par ces équipes elles-mêmes à travers le sponsoring ou d’autres formules novatrices à découvrir.
La Fécafoot n’est pas pour autant exempte de toute responsabilité. Tout au contraire. Car n’est-ce pas elle qui doit organiser un championnat d’élite compétitif et attrayant pour les spectateurs ? N’est-ce pas elle qui doit harmoniser les calendriers des compétitions nationales et internationales ? N’est-ce pas sa mission permanente de penser, d’imaginer des formules novatrices pour donner en cas de besoin - et c’est bien le cas - un souffle nouveau à la promotion de l’ensemble du football camerounais ? La Fecafoot, hélas, paraît davantage aujourd’hui préoccupée par des problèmes d’intendance liés à la survie des structures existantes et au maintien en place des hommes qui l’animent. Pourtant, dans les conditions actuelles, davantage est attendu d’elle. Faute de quoi elle sonnera bientôt le glas de sa raison d’être : contribuer à promouvoir et à maintenir le football camerounais au niveau élevé où depuis longtemps il s’est hissé. Pour les clubs comme pour les équipes nationales, le problème se pose et la quête de la réponse est urgente.
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