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Cyclisme: Les cahots de l’organisation (02.03.2005)
Priscille G. Moadougou, à Garoua
De nombreux dysfonctionnements entachent le bon déroulement du Tour du Cameroun.
«La logistique est une catastrophe», déclare, excédé, Claude Deschaseaux, le commissaire de l`Union cycliste internationale (Uic). Celui par qui la reconnaissance internationale du Tour cyclisme doit arriver n`est pas content. «J`étais même sur le point de tout laisser tomber et de quitter le Tour, dans la journée d`hier (ndlr. Mardi 1er mars 2005)», ajoute-t-il. Les problèmes seront cependant multiples qu`il va supprimer la 2e étape devant relier Kaélé à Mokolo.
«Il est inadmissible de faire attendre les coureurs pendant six heures au bord d`une route», s`indigne Claude Deschaseaux. En effet, levés aux environs de 6h du matin, dans la journée du lundi 28 février dernier, les coureurs s`apprêtent à quitter la ville de Maroua, à destination de Kaélé afin d`y prendre le départ de l`étape du jour. Ils sont tous présents au lieu de rassemblement, situé non loin de la représentation de la Camair. Le temps s`égrène. Il fait de plus en plus chaud. C`est la canicule dans la capitale de l`Extrême-Nord. Pour étancher leur soif, les cyclistes ont recours aux boissons gazeuses. Las d`attendre le signal qui ne vient toujours pas, quelques uns vont s`installer à bord des véhicules mis à leur disposition.
A 9 heures, heure prévue pour le départ, les délégations n`ont toujours pas quitté Maroua. Et comme si cela ne suffisait pas, dans certains hôtels, les bagages sont retenus. «Pas d`argent, pas de bagages», indiquent les réceptionnistes. Les appels se succèdent. Finalement la situation est débloquée. Alors que tout le monde est prêt pour le départ, les chauffeurs de véhicules manifestent un mouvement de grève spontané. Arrivés deux jours plus tôt, pour la plupart de Ngaoundéré, ils n`ont pas mangé, encore moins reçu de l`argent. Autour de 10h, la sentence
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tombe : l`étape Kaélé-Mokolo est supprimée. Maroua-Mokolo sera la solution de rechange. Malgré cette décision, il faudra encore attendre près de quatre heures avant le début effectif de la course.
La même situation va se vivre à Mokolo : les conducteurs d`automobiles jouent les troubles-fêtes. Cette fois, des voix s`élèvent. Une encore plus que les autres, celle du président de la Fédération camerounaise de cyclisme (Fécacyclisme), Claude Bernard Messy, qui demande à certains transporteurs de retirer leur véhicule de la caravane. Des pourparlers ramèneront les uns et les autres à de meilleurs sentiments. Le convoi quitte Mokolo à la tombée de la nuit pour atteindre Garoua, autour de 23h30. Sur place, les plus chanceux ont pu obtenir un logement, mais sans leurs bagages. Ils n`auront finalement leurs bagages que le lendemain (hier matin), parce que le camion qui les transportait est tombé en panne en chemin.
La décision de supprimer l`étape Kaélé-Mokolo est certainement la goutte d`eau qui a fait déborder le vase. Déjà la veille, le dimanche 27 février, jour du lancement de la course, c`est avec plus de deux heures de retard sur l`horaire indiqué dans le programme, que la caravane a quitté Maroua pour Waza. Une organisation centralisée autour du président de la Fécacyclisme, Claude Bernard Messy, dont la venue est souvent attendue comme celle du Messie. Entouré des membres de sa famille... Pendant ce temps, ses plus proches collaborateurs, le secrétaire général Mathurin Nkoulou et son adjoint Bruno Eloumou, sont pratiquement réduits au rang d`observateurs. A l`aube de la quatrième étape de ce jour, longue de 98 km, entre Ngaouyanga et Ngaoundéré, avec la fameuse falaise, Claude Deschaseaux espère que les organisateurs rattraperont le coup au moment du transbordement. Sinon, «la troisième édition du Tour cycliste international du Cameroun se poursuivra sans lui».
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