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Tour du Cameroun: Le cadre, pièce-maîtresse du vélo (09.03.2005)
Priscille G. Moadougou, à Mbalmayo
Le support de l`engin à deux roues varie selon la nature du matériau et des prix.
Il est au cycliste ce que le doigt est à l`ongle. Inséparable. Le vélo, cet engin à deux roues peut faire la joie ou le malheur de son conducteur. L`une de ses pièces maîtresses est le cadre. Il s`agit de la partie du vélo sur laquelle sont fixés le siège, les fourches et les roues. Or, il en existe de toutes sortes. «Les cadres de prestige sont fabriqués en carbone. Les cadres mixtes comprennent du carbone et de l`aluminium. Ceux en acier sont de moins en moins utilisés », indique Jean-Jacques Loup, directeur sportif de Loup Sport Suisse. «Toujours est-il qu`il vaut mieux avoir un vélo d`une certaine pérennité que d`en avoir un sophistiqué», souligne Jean Serge Grand, directeur sportif de France militaire.
Les coureurs des équipes présentes à la troisième édition du Tour cycliste international du Cameroun pédalent des vélos fabriqués à base de carbone. C`est loin d`être l`apanage des Occidentaux, puisque les cyclistes camerounais de la Société nationale des hydrocarbures (Snh) appartiennent à cette catégorie.
Selon les moyens dont la structure ou l`individu dispose, elle ou il peut dépenser «entre 400.000 et 2 millions et demi de F Cfa seulement pour le cadre en carbone», précise Jean-Jacques Loup. A cela s`ajoutent les autres pièces du vélo, qui sont aussi coûteuses, à savoir : les roues, les freins, les dérailleurs. Par ailleurs, certains cadres sont adaptés à des reliefs spécifiques. «Les cadres en acier sont pratiques sur les terrains et les zones de vent. Tandis que les vélos en carbone, plus légers, sont beaucoup plus utilisés dans les montagnes et sur les zones plates», déclare Dieudonné Ntep,
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encadreur de Wood Work, une des trois équipes camerounaises présentes au Tour. «Dans certains pays, les cyclistes professionnels peuvent avoir sept vélos, selon le relief auquel ils doivent être confrontés lors d`une compétition», soutient-il. Ce qui est loin d`être le cas en Afrique, où avoir un vélo est un déjà privilège.
«Mon vélo pèse 10 kg. Il a un cadre chromé en fer. Je l`utilise parce que c`est une question d`habitude. Mais l`idéal serait d`avoir un vélo moins lourd pour un meilleur rendement », affirme Guillaume Fassinou. Le cycliste béninois reconnaît que l`argent lui fait défaut pour acquérir un vélo de qualité. Un vélo à carbone coûte dans les 5 millions de F Cfa. Une raison qui contraint le coureur à utiliser un cadre comme celui auquel il a fait allusion. Pourtant, le cadre en fer est de moins en moins utilisé dans les courses. Jean Lopez, coureur sénégalais, a roulé sur un vélo en fer et utilise actuellement un en aluminium. Celui-ci, affirme-t-il, «est beaucoup plus léger. Par conséquent, nous faisons une course beaucoup plus belle».
La nature des cadres donne aussi un poids au vélo. Les vélos en carbone pèsent entre 7,5 et 8 kg. Le résultat n`est pas toujours le meilleur. «La différence est nette quand deux cyclistes à force égale n`utilisent pas le même vélo», constate Omar Diagne, responsable de la délégation sénégalaise. Car, ce sont les cuisses du cycliste qui travaillent lors d`une course. Par conséquent, un mauvais cycliste avec un vélo lourd sera incapable d`enregistrer un bon résultat. Par contre, un excellent coureur peut franchir, le premier, la ligne d`arrivée avec un vélo en fer. La preuve, le maillot vert, Christian Eminger, pédale un vélo avec un cadre en aluminium et possédant des fourches en carbone.
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