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Angleterre - Paraguay (1-0) - Devant, c`est du Vent (11.06.2006)
«Roo-ney ! Roo-ney !» Ce grand frisson qui a parcouru le Waldstadion de Francfort samedi à l`heure de jeu traduisait-il un souhait désespéré de voir entrer l`attaquant de Manchester afin qu`il apporte un peu de révolte ? Fort probable. Car pour son premier match du tournoi contre le Paraguay (1-0), l`Angleterre a marqué des points sans pour autant marquer les esprits et un vrai but. Elle peut remercier le capitaine paraguayen Carlos Gamarra d`avoir dévié dans son but un coup franc de David Beckham. Si l`équipe de Sven-Goran Eriksson n`a pas franchement souffert pour venir à bout de Guaranis limités techniquement et très fébriles défensivement, elle n`a pas offert beaucoup de garanties devant. Les satisfactions offensives ont en effet été rares. Rare comme le nombre de ballons dangereux que se sont partagés Owen et Crouch. Les Anglais étaient pourtant très optimistes sur le sujet ces derniers jours. Le rétablissement de Rooney, qui pourrait être d`attaque à partir du 20 juin, et l`affirmation de Peter Crouch alliés à la forme affichée d`Owen étaient autant d`arguments capables d`apaiser les voix les plus sceptiques. Les deux derniers matches amicaux avaient même confirmé Crouch comme une vraie fine gâchette. Transparent en début de saison avec Liverpool, il a fini par sortir de sa torpeur pour finalement reléguer Morientes et Cissé sur la touche et inscrire trois buts lors des deux tests contre la Hongrie et la Jamaïque.
La solution vient du milieu
L`Angleterre espérait donc dormir tranquille jusqu`au retour du Kid de Manchester. Mais contre le Paraguay, samedi à Francfort, l`histoire a quelque peu bégayé. L`association Owen-Crouch avait pourtant de quoi se régaler face à une défense adverse complètement larguée. Les Laurel et Hardy des temps modernes, qui n`ont eu que très peu de ballons à négocier, n`ont pas décroché la lune. Crouch, le pivot, et Owen, le petit rat des surfaces, ont été aspirés par le jeu très direct des joueurs du milieu. Owen a même été remplacé en début de seconde période (56e). Joe Cole est ensuite monté d`un cran pour prêter main forte à « l`araignée » de Liverpool mais lui aussi fut relativement discret, avant d`être
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remplacé sur la fin (82e). La faute à des ballons trop souvent inexistants dans l`axe. Les trois autres milieux de terrain, Beckham, Lampard et Gerrard, ont encore volé la vedette aux attaquants. Bien décidé à marquer ce Mondial de son empreinte, le Madrilène s`est mué en buteur (selon le règlement de la FIFA) après avoir délivré quatre passes décisives lors des deux matches de préparation. La paire Lampard-Gerrard est bien, quant à elle, le maillon fort de cette équipe lorsqu`il s`agit de mettre à mal une défense. Infatigables récupérateurs, ils trouvent toujours l`énergie nécessaire pour s`engouffrer dans les espaces laissés vacants et pour déclencher un petit missile en direction du but adverse. Lampard a d`ailleurs bien failli faire mouche d`une frappe magnifique qui prenait la direction de la lucarne, obligeant Lobidallo à une jolie claquette (73e). Tant que Gerrard et Lampard auront des munitions au bout des pieds, l`Angleterre sera en partie sauvée.
BAGARRES À LONDRES ET LIVERPOOL
Des bagarres à Londres et à Liverpool ont entaché la victoire de l`Angleterre contre le Paraguay (1-0) samedi. Des violences ont secoué Liverpool où le match, comme dans de nombreux endroits en Angleterre, était retransmis sur des écrans géants en plein air. Quelques personnes ont été arrêtées, selon un officier de police. Des bouteilles, des canettes et d`autres projectiles ont été jetées en direction de la foule.
A Londres, une centaine de personnes se sont retrouvées impliquées dans une bagarre à Canary Warf, dans l`est londonien, où quelque 6000 supporteurs regardaient le match. Seize personnes, dont six ont été hospitalisées, souffrent de légères blessures selon un porte-parole du service des ambulances de Londres.
«Il n`y a pas eu de blessure sérieuse, aucune arrestation et la foule a rapidement été dispersée», a déclaré un porte-parole de la police londonienne.
Environ 6000 personnes s`étaient rassemblées pour voir la rencontre sur deux écrans géants. Entre 20 et 30 personnes seulement se sont battues, selon la police, mais l`ensemble de la foule a manifesté sa déception quand les écrans ont été éteints par mesure de sécurité.
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