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Football d’élite 2005 : 502 joueurs, aucun buteur de race ! (08.06.2005)
Aucune des 18 équipes engagées dans le 46ème championnat d’élite de football n’a en son sein un renard des surfaces digne de ce nom. Une carence qui date de plusieurs années.
La descente aux enfers du football camerounais s’explique sur le plan national par la précarité des clubs de l’élite et le manque d’engouement des amoureux du ballon rond pour le championnat national de football de première division. Un manque d’engouement dû à l’absence des joueurs de qualité d’une part et à la rareté des buteurs de race d’autre part. Des 502 footballeurs détenteurs des licences délivrées par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), leur permettant de prendre part aux matches de football de la saison 2005 sur le triangle national, aucun n’a la carrure des buteurs de renom que le Cameroun a connu dans les années 70 et 80. Une situation que déplorent nombre d’observateurs avertis dont Isaac Bassoa, Charles Léa Eyoum et autres anciens Lions qui, à leur époque, se sont illustrés par des buts qu’ils inscrivaient pour le bien de leurs clubs en championnat d’élite de football
“ Les jeunes n’aiment plus travailler. Ils ont une seule chose en tête, s’expatrier pour des carrières professionnelles, même quand ils ne sont pas encore bien aguerris. Je pense que cet exode de talents est la principale cause de l’absence, pas seulement des buteurs, mais des joueurs de qualité dans les clubs engagés dans les compétitions nationales ”, dénonce Isaac Bassoua dit Mademoiselle ou Piazza. Ce dernier déplore d’ailleurs le fait qu’il n’y ait plus d’esprit de défi entre les joueurs. “ Quand nous étions en activité, chaque match était, au-delà de la confrontation entre les deux clubs, un défi entre deux joueurs opposés. En guise d’exemples, Union contre Canon était dans un premier temps un défi entre les gardiens de butsThomas Nkono du Canon et Joseph-Antoine Bell de l’Union ou encore entre les avants-centre Jean Manga Onguéné du Kpa Kum et Eugène Ekoulé des Nassaras. ”
Disparition de la palme de soulier d’or
Interrogés par Le Messager, certains entraîneurs de
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football, sans remettre en cause le fait que l’exode des talents est l’une des raisons de la carence en matière de buteurs de race, pensent que les joueurs évoluant dans le championnat d’élite de football ne sont plus très motivés pour ce qui est de la course au titre de meilleur buteur de la saison. Car, la distinction “ Soulier d’or ” que la Fécafoot décernait en grande pompe au meilleur buteur à la fin de chaque championnat n’existe plus depuis bientôt une décennie. Pire, les meilleurs buteurs ne sont plus d’office sélectionnés en équipe nationale de football comme c’était le cas dans les années 70 et 80. “ Il n’y a plus, pour les jeunes joueurs, un engouement à devenir la meilleure gâchette de la saison. Surtout que, en le devenant, ils ne reçoivent rien de la fédération. Cet état de choses démotive plusieurs footballeurs qui, finalement, ne rêvent que de marquer des buts pour taper à l’œil des agents de joueurs pouvant les placer à l’étranger ”, déplore un technicien de football
Dans le 46ème championnat d’élite de football rendu dimanche dernier à la 13ème journée, le titre de meilleur buteur est détenu par le jeune Denis Dourandi Mboudgui, sociétaire de Sahel de Maroua qui totalise 9 buts. Un nombre de buts jugé insuffisant par nombre d’anciens buteurs interrogés par Le Messager. “ A notre époque, le meilleur buteur à la 13ème journée, s’il avait pris part à tous les matches, ne pouvait pas être seulement à 9 buts ”, révèle Bassoua qui, toutefois, ne remet pas en cause les qualités du jeune Mboudgui. D’ailleurs, il félicite ce sociétaire de Sahel qui sort du lot dans ce championnat dont la 14ème journée est annoncée pour dimanche 12 juin à travers des stades de la République.
En dehors de Mboudgui, le championnat en cours regorge des jeunes qui impressionnent par leur adresse devant les buts adverses. L’on pense à Narcisse Ekanga des Astres de Douala, Franklin Tarkang de Sable de Batié, Effoula du Racing de Bafoussam et autres footballeurs qui, à force de travailler, pourraient devenir de très grands renards des surfaces.
Par Honoré FOIMOUKOM
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