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L`homme: Gwladys Epangue (29.10.2004)
Une panthère noire chez les Coqs
La Camerounaise est devenue une étoile montante du taekwondo français.
Elle était l’un des plus grands espoirs de médailles dans la délégation française, lors des derniers Jeux Olympiques d’Athènes. C’est du moins, ce qui ressortait des portraits truffés de dithyrambes que la presse de l’Hexagone lui avait consacrés à la veille de l’événement.
Mais contre toute attente, Gwladys Epangue a quitté la compétition au premier tour, balayée dans la catégorie des moins de 57 kg par l’Italienne Cristina Corsi. Déçue, la taekwondite avait souffert de la dure sentence du tatami. Malgré les quatre années qu’elle avait passées à préparer la grande bagarre d’Athènes, la sociétaire du Djoson Tkd club n’avait pas réalisé son rêve. " C’était de ma faute. Je n’ai pas pu m’adapter au rythme de l’adversaire ", confie-t-elle, sur un ton qui cache mal son amertume.
Pourtant, l’échec a rarement été inscrit au tableau de chasse de la compétitrice. Dans les tournois où elle a été alignée, Gwladys Epangue s’est régulièrement retrouvée sur le podium. Et à seulement 21 ans, la nouvelle coqueluche du taekwondo français s’est déjà taillée un palmarès fabuleux : championne de France (de 1999 à 2004), double championne d’Europe (2002 et 2004), vainqueur de la coupe internationale de France (2003) et de divers autres tournois. Surnommée la " Panthère noire ", Gwladys Epangue doit son succès à son mental d’acier et à sa hargne de vaincre. Volontaire, la Franco-Camerounaise s’entraîne au rythme de six heures par jour dans les installations de l’Institut national des sports et d’éducation physique (Insep) de Paris. Elle y est par ailleurs inscrite au cycle de Brevet de technicien supérieur (Bts) dans la filière Sport et Communication.
Dans cette institution qui accueille des pensionnaires de renommée comme les athlètes Stéphane Diagana et Christine Aron, Gwladys Epangue a aussi appris à garder la tête sur les épaules. Modeste, cette athlète de 57 kgs et 1,76m est titulaire d’une ceinture noire 2eme Dan. " Je suis consciente qu’il me reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Aussi, je ne me définis pas encore comme une star, même si je dois reconnaître que, si je suis connue aujourd’hui,
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c’estbien grâce aux bons résultats que j’affiche depuis l’age de 16 ans ". Née le 15 août 1983 à Clichy-la-Garenne, de parents originaires du Littoral camerounais, Gwladys Epangue a, au milieu de sa sœur et de ses trois frères, suivi sa vocation de manière précoce. Gamine, elle est mordue de films de Kung-fu et adore particulièrement l’acteur Jacky Chan. Mais c’est surtout à travers un oncle maternel, Diva Kunde, adepte de taekwondo, que la fillette fera ses premiers pas dans cet art martial. Un jour, alors qu’elle accompagne son tonton à une séance d’entraînement, Gwladys décide de monter sur le tatami. " C’était juste pour essayer", dit-elle.
Elle n’en ressortira plus, progressant rapidement dans les catégories minimes, cadets puis juniors. A l’issue d’une victoire en coupe nationale de France, elle est repérée par Bertrand "Oury " Sztantmann, son entraîneur actuel. Ce dernier lui donne ensuite une chance chez les seniors. Alignée à la faveur de la blessure d’une des filles de la sélection fanion, Gwladys explose. Ses performances lui valent le soutien de sa famille. " Je n’ai émis aucune restriction depuis le début. Elle aimait le Taekwondo et je me devais de l’encourager. Nous lui avons toujours fait confiance ", affirme Mme Téclaire Beugré née Ngo Kith, la mère de la championne. Avec Bruno Ntep, Augustin Bata et autres Mathieu Djomo, Gwladys Epangue forme la " Cameroon Connexion " du Taekwondo Français. Son intégration au sein de ce groupe lui permet aussi de se rappeler ses liens avec son Cameroun natal, où elle s’est déjà rendue à deux reprises.
Entre l’Insep et le domicile parental à La Courneuve, dans la banlieue parisienne, la féline s’accommode d’une discipline de vie rigoureuse. Nul doute que sa faim de nouvelles victoires y est pour beaucoup. En ligne de mire, il y a les championnats du monde prévus en avril 2005 en Espagne, mais également le championnat de France.
Mais son enthousiasme pour l’une et l’autre de ces compétitions n’égale pour autant pas la fougue de la " panthère noire " dans sa quête de l’or olympique. Un challenge auquel elle croit dur comme fer : " A 21 ans, je suis encore jeune et pleine d’avenir. J’ai donc le temps de me préparer plus sereinement pour les prochains Jeux ".
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