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Minsep / Fecafoot : Vers la poursuite de la guerre en 2009 (05.01.2009)
Écrit par Lindovi Ndjio (Stagiaire)
Loin des compétitions, l’événement majeur dans le domaine du football au Cameroun sera incontestablement l’assemblée générale élective prévue le 24 mai prochain.
Cinq mois après les autres fédérations sportives nationales, mais surtout cinq mois après le deadline fixé par le ministre des Sports et de l’éducation physique (Minsep) au sortir de l’Assemblée générale extraordinaire du 21 décembre 2008, le chronogramme des opérations de renouvellement des organes des ligues décentralisées et de la Fecafoot prévoit les opérations au sein des ligues départementales du 23 mars au 5 avril 2009 ; les ligues régionales prendront la relève du 6 au 19 avril 2009. Pour ce qui est de la dernière étape, celle la plus attendue, elle est fixée au 24 mai, avec comme date limite de dépôt au secrétariat général des candidatures à la présidence de la Fecafoot le vendredi 24 avril 2009 à 16 heures.
En clair, la fédération camerounaise de football ne respectera pas l’instruction d’Augustin Edjoa, le Minsep qui, en novembre dernier, a commis un communiqué dans lequel il demandait à toutes les fédérations civiles nationales, sans exception, d’organiser les élections avant le 31 décembre date butoir. Le Minsep a par ailleurs imposé le mode de scrutin. Un “collectif” de présidents des fédérations s’était constitué pour dénoncer cette intrusion de la tutelle qui va à l’encontre de la charte des sports de 1996. Finalement, les autres se sont rangés. Craignant les représailles du Minsep qui menaçait d’installer des comités provisoires à la tête des associations sportives qui ne s’exécuteront pas à la date butoir. Avec les conséquences que l’on sait. Notamment la Fédération camerounaise d’athlétisme (Fca) où Ange Sama qui a finalement tenu les élections dans sa
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fédération au deadline, a été battu par Jacques Sébastien Mbous et estime avoir été combattu par le Minsep.
Opposition
En dehors de la fédération camerounaise de catch où aucun candidat ne s’est jusqu’ici présenté, ni même le président sortant, Innocent Yossa, dans sa logique d’indépendance et de respect de la charte des sports, la Fécafoot tiendra donc ses élections selon son propre calendrier. A la maison de Tsinga (Yaoundé), on ne compte pas clôturer son olympiade avant le 15 avril.
Jusqu’à ce jour, aucune réaction officielle du Minsep. En respect de ses propres menaces en tant que tutelle, Augustin Edjoa pourra-t-il imposer à la fécafoot un comité provisoire ? Rien n’est moins sûr, tant les deux parties savent quelques fois camper sur leurs positions. Entre une autorité dont-il faut sauver l’honneur et un partenaire toujours prompt à brandir l’argument de l’indépendance protégée par la charte des sports, au risque de se mettre dans le collimateur d’une Fifa dont la seule menace de suspension du pays des Lions indomptables a souvent fait frémir l’opinion et même les politiques, Augustin Edjoa sera entre le marteau et l’enclume.
Toujours est-il que l’équipe actuellement à la tête de l’instance dirigeante du football camerounais semble plutôt prête pour une nouvelle bataille, en se passant de l’instruction ministérielle concernant le renouvellement de ses organes. En lice, Iya Mohamed, le président sortant de la Fécafoot, sera face à Louis Marie Ondoa, membre du comité exécutif de la Fécafoot depuis une décennie, et qui s’est très souvent démarqué des positions de ses collègues de la maison de Tsinga. Des sources disent ce dernier candidat proche du ministre des Sports qui compterait sur lui pour avoir la peau du plus grand “opposant” dans la maison sport au Cameroun.
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