|
|
Homme du match : Comment le géant du Ténéré s’est imposé (06.12.2007)
Le jury s’est appuyé sur le penalty stoppé, ignorant les autres critères.
Tout s’est joué à la 55e minute. Philippe F. Tabopda, l’arbitre de la finale de la coupe du Cameroun siffle un penalty en faveur de Astres de Douala. Les supporters des Brésiliens de Douala exultent. Nyamsi Bikima se charge d’exécuter la sanction. Il s’avance et tire, et patatras… Le gardien de Cotonsport est sur la trajectoire du ballon. Cette action décisive de Daouda Kassali est restée dans les mémoires. Surtout celles des membres du jury de l’homme du match. “ Il est clair que cette action a pesé lourd dans le choix définitif opéré par le jury ”, reconnaît Bernard Manyo, membre du comité de désignation du meilleur joueur de la finale. Cinq sur les dix membres qui le composent le classent en effet en tête pour la course au titre de meilleur joueur de la finale.
Ce faisant, les membres du jury semblent avoir privilégié l’un des cinq critères qui encadrent cette élection, celui concernant l’impact du joueur sur l’issue finale. Les autres, entre autres, la qualité technique, le sens tactique ou le fair play, n’ont pas vraiment été pris en compte. Selon les organisateurs, ces manquements éventuels dans l’appréciation sont atténués par le mode de sélection mis en place. “ Le premier classé bénéficie de cinq points, le deuxième de trois et le troisième cité d’un seul. Selon le décompte final, Daouda Kassali a été cinq fois cité premier, Daouda Kamilou trois fois et Lukong Bongaman deux fois ”, rapporte un membre du jury.
Objectivité
“ Il n’a rien laissé passé. Son gabarit imposant lui a permis d’être très présent. Il a représenté près de 60% de la performance de son équipe ”, indique Dominique Wansi, rapporteur du jury. “ Il a beaucoup travaillé à orienter et diriger sa défense ”, justifie Dominique Wansi. Le titre s’est joué à très peu de chose. 31
|
points pour l’homme du match, 27 pour son suivant, Daouda Kamilou, par ailleurs unique buteur du match, et 21 pour le portier des Astres, Lukong Bongaman. Certains n’ont pas caché leur préférence pour ce dernier. N’eût été sa forme, Astres de Douala aurait bu la tasse. “ Pour moi, ce dernier aurait bien mérité ce prix. Sa constance et ses arrêts ont plusieurs fois sauvé le club de Douala de succomber. C’était sans doute vrai jusqu’à ce penalty raté ”, reconnaît Ben Manyo, membre du jury.
Quel que soit le cas, l’organisation de ce prix pose au moins un problème : celui de l’objectivité dans le choix. Les membres du jury ont-ils la distance nécessaire pour juger de manière tout à fait désintéressée ? On a entendu ainsi certains d’entre eux construire de véritables dithyrambes autour de certains joueurs dans leur reportage au cours de la rencontre. “ Avant d’arriver dans la salle, les membres avaient déjà effectué leur vote, en leur âme et conscience. De plus, il n’y a pas de concertation préliminaire avant la décision finale. Si on y ajoute le fait qu’aucune influence n’est exercée sur les membres du jury, on peut conclure que le résultat est assez objectif ”, souligne Ben Manyo.
L’international nigérien de 25 ans a déjà réalisé le doublé Coupe-Championnat au Niger par deux fois alors qu’il était sociétaire de Sahel Sporting club de Niamey entre 2000 et 2005. Les cinq années d’avant (1995-2000), il remporté deux championnats du Niger sous les couleurs de l’Olympique Fc de Niamey. C’est après une année pas très productive à la Jeunesse sportive du Ténéré que l’homme du match échoue à Cotonsport de Garoua. Ce pour un contrat d’un an. “ Mon contrat finit cette année ”, relève-t-il. Et d’ajouter : “ je vais quand même le renouveler ”, en attendant des sollicitations de championnats plus huppés.
Par Frédéric BOUNGOU et Edouard TAMBA
|
|
|
|
|
|
Hits: 5804 | lemessager.net
| | | Toutes les ( 0 ) Réactions
|
|
|
Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.
|
Première page
Toute l' actualité
|
|
|
|
|
| |
|