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Lions indomptables : Polémique autour du retour de Paul Le Guen (08.07.2010)
A la Fecafoot, l’on avoue que Iya Mohammed a appelé Le Guen juste pour prendre de ses nouvelles. Contrairement à ce qu’annoncent les médias français à propos d’une possible reconduction du contrat du technicien Breton.
Dans ses éditions matinales d’hier, 7 juillet, Radio France international (Rfi) annonçait un probable retour de Paul le Guen à la tête des Lions indomptables. Arguant que le technicien français a été rappelé par Iya Mohammed, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Une information que de nombreux journaux français ont également relayée, mais que l’on a accueillie avec beaucoup de surprise au Cameroun, au moment où la succession de celui qui a conduit le Cameroun à la coupe du monde a lui-même avoué son «échec», tout en disant «assumer» la responsabilité de cette débâcle qui a mis à nu le mauvais climat qui règne depuis un temps au sein de la tanière des Lions incomptable
Joint au téléphone, Junior Binyam, le chef du département communication de la Fecafoot, ne dément pas la communication entre Iya Mohammed et son ex-employé : «Effectivement, le président de la Fecafoot a appelé Paul Le Guen», confirme-t-il. Cependant, l’objet de la conversation entre les deux hommes est loin d’être celui annoncé par la presse française. Selon Junior Binyam, «Le président de la Fecafoot a appelé Paul Le Guen juste pour avoir de ses nouvelles», déclare-t-il. Et d’ailleurs, «Paul Le Guen lui-même a annoncé que son contrat était terminé et a reconnu son échec», poursuit-il. Avant de préciser que le dossier de Paul Le Guen ne figure pas parmi ceux qui ont spontanément déposés à la Fecafoot une fois la vacance de poste constatée. «C’est lui-même qui a annoncé sa fin de contrat, sans manifester l’intention de continuer. Comment peut-il encore être candidat ?», le chef de la communication de la Fecafoot.
Cependant, rien n’est moins sûr dans un pays où la transparence n’est pas la chose la mieux partagée. Aussi bien Le Guen que ses autres successeurs ont été recrutés dans des conditions plus ou moins floues, ou du moins en l’absence de communication. Surtout que des sources bien introduites soutiennent que l’ancien patron
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de l’encadrement technique des Lions n’a pas été le choix de la Fecafoot, ni du ministère des Sports. En témoigne ce haut responsable de la Fecafoot qui rappelait encore lundi dernier que «Paul le Guen ne figurait pas dans la short list arrêtée par la Fecafoot».
Entre calendrier et nationalisme
De quoi confirmer le «diktat» du président de la république qui avait sifflé la fin de la récréation en sollicitant les services de François Fillon, le premier ministre français, pour avoir un technicien français. Au moment où le ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) et la Fecafoot tergiversaient de longs mois durant. Une telle incursion du Premier sportif camerounais afin d’éviter de perdre encore trop de temps alors que les défis sont nombreux à relever (recherche de la sérénité au sein du groupe, préparation des éliminatoires de la Can 2012, un capitaine pas toujours unanimement accepté,…) n’est pas encore exclu. Par ailleurs, un appel dans le seul but de prendre des nouvelles de celui qui vient juste de quitter le Cameroun parait moins banal.
Si cela est confirmé, un tel choix pourrait être interprété par la volonté de faire avec un diable qu’on connait bien plutôt que de compter sur ange qu’on devra encore apprendre à connaitre. Avec pour souci de redonner une nouvelle chance à celui qui connait déjà assez les difficultés du groupe Lions indomptables, mais aussi en espérant que l’ex Parisien a assimilé les leçons d’une année d’apprentissage sur le banc de touche d’une équipe nationale. Pendant ce temps, le débat sur la nationalité de l’homme a repris son cours comme à chaque occasion où il faut renouveler l’encadrement technique de l’équipe nationale. Les partisans de l’option d’un local estimant que les expatriés sont trop couteux, mais n’apportent plus les résultats alors que le pays ne manque pas de techniciens à la hauteur de la tâche, sur papier. François Omam Biyick n’a pas attendu l’aboutissement de ce débat pour se lancer dans la course. Le dossier de l’ancien capitaine des Lions figure parmi les quatre déjà reçus au siège de la Fecafoot.
Écrit par Lindovi Ndjio
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