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Célébration : Françoise Mbango revient en silence (25.08.2008)
La médaillée d`or au triple saut des J.O. de Beijing a été accueillie à Yaoundé dans une atmosphère où son calme détonnait avec la joie du public.
Jean Baptiste Ketchateng
Sous les feux de la rampe, Françoise Mbango a peut-être flanché. "S`il vous plaît, donnez-moi une minute pour que je sois avec mes parents. " L`air étranger et paisible tout à la fois, la championne olympique de triple saut féminin à Beijing 2008 n`en pouvait peut-être plus de supporter le mitraillage des flashes des photographes et les journalistes, qui l`entouraient au moindre mouvement, ce samedi 23 août, quand la championne revenait au Cameroun. Puis, sans attendre quelque autre cérémonie, elle a suivi le secrétaire général du ministère des Sports alors que la salle où se tenait la cérémonie d`accueil de la brillante sauteuse semblait encore l`attendre.
La foule de badauds, de parents, de ministres et de personnalités qui se sont donné rendez-vous à l`aéroport de Yaoundé-Nsimalen ne paraissait pourtant pas bouder son plaisir, mais l`atmosphère n`était pas rieuse pour tout le monde. Quand les six coups de 18h ont sonné par exemple, nombre de journalistes bloqués au dehors, en dehors de quelques heureux élus, ont du réclamer à haute voix le droit d`entrer et jouer des coudes pour suivre la championne dans un salon d`honneur. Mbango était là. Mais il ne fallait surtout pas faire des films de l`avion qui l`a transporté. Un banal Airbus d`Air France. A grands renforts d`avertissements, policiers et fonctionnaires ont interdit de faire des films de l`aéronef. "Qui leur a dit de vendre la Camair ", grommelle un jeune homme.
Mais que pouvait en dire le petit Niels,
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le garçonnet de Françoise Mbango, qui sautillait des bras de sa maman vers le canapé de ses grands-parents, quand il ne balançait pas son drapeau aux couleurs du Cameroun en lançant de petits cris joyeux ? Dans ce chapelet des gens heureux de voir revenir Françoise Mbango, il faudrait aussi compter, peut-être, le ministre de la Jeunesse qui, au nom du Premier ministre Ephraïm Inoni, a prononcé un discours en l`honneur de l`athlète. "Françoise, vous nous avez rempli d`orgueil et comblé de joie ", a dit en substance Adoum Garoua. L`homme longiligne pouvait alors s`en aller au buffet avec l`illustre hôte du salon d`honneur.
Au grand dam des membres du protocole qui faisaient barrage de leurs silhouettes aux films des photographes et cameramen, la championne reprendra alors des embrassades et des salutations. Des parents à elle, drapés dans la tenue traditionnelle du Sawa, pourront alors la serrer dans leurs bras et l`entendre dire autre chose que les remerciements qu`elle avait préparés pour Paul et Chantal Biya qu`elle souhaite rencontrer pour leur dire de vive voix merci. Avant, elle aura remercié ces millions de supporters dont quelques centaines se sont massés devant l`aéroport pour lui dire : "merci Françoise ".
Elle ne parlera donc pas à la presse, même si elle a beaucoup " d`aventures extraordinaires " à partager le moment venu. Elle veut se reposer. Elle ne triomphera pas (encore ?) sur certain dirigeant de la Fédération camerounaise d`athlétisme que l`on cherche des yeux inlassablement et qui l`a quelque peu empêché de préparer ces J.O. de Beijing 2008 comme elle l`entendait. D`ailleurs, elle est partie sans crier gare. Qui a dit que le silence est d`or ?
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