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Cameroun ou ailleurs : mon cœur balance (06.01.2010)
Ils sont footballeurs. Leurs parents sont issus de deux pays, dont le Cameroun et un pays d’Europe, et ils auraient pu jouer pour la sélection de l’une ou l’autre nation. Profils et parcours.
Ils sont venus
Marcel Ndjeng
Marcel Ndjeng a fait un passage éclair au sein des Lions indomptables du Cameroun. Appelé en sélection le 15 mai 2008 pour une rencontre comptant pour les éliminatoires Can/coupe du monde 2010, il a participé à un stage à Yaoundé. Il ne disputera cependant aucun match avec l’équipe nationale du Cameroun.
Otto Pfister a observé le jeune Ndjeng à plusieurs reprises, il est ensuite allé le superviser au cours d’une rencontre de son club en Allemagne avant de le convoquer en sélection nationale du Cameroun. Une convocation à laquelle le jeune Camerounais, dont le père, camerounais, réside à Douala au Cameroun, a répondu sans hésitation.
Né le 6 mai 1982 à Bonn en Allemagne, le jeune milieu de terrain pouvait choisir entre les sélections allemande (celle de sa mère) et camerounaise. Il fera ses débuts dans le championnat allemand avec le Fc Cologne. Il fera le tour de plusieurs clubs entre temps, avant de déposer ses valises à Augsburg.
Né le 6 mai 1982 à Bonn en Allemagne
Milieu de terrain
Clubs : Cologne, Fortuna Dusseldorf, Padeborn, Bielefeld, Monchengladbach, Cologne (prêt), Augsburg
Mathieu Assou-Ekotto
Mathieu Assou Ekotto, qui évolue depuis quelques années en Belgique est moins connu que son frère cadet, Benoît. Pourtant, il a lui aussi intéressé les autorités sportives camerounaises. Né en France, il a été formé au Racing club de Lens, comme Benoît Assou Ekotto, avant de se retrouver à Mouscron en Belgique. Après être passé par d’autres clubs, La Louvière, le Standard de Liège… il est revenu, en janvier 2007 à Mouscron où il évolue actuellement.
Benoît Assou-Ekotto qui avait déjà déclaré qu’il pensait plus aux Lions indomptables qu’à l’équipe de France, a fait partie du premier groupe de joueurs convoqués par Otto Pfister à son arrivée à la tête de la sélection du Cameroun en novembre 2007. Appelé pour remplacer Jean II Makoun, blessé, il devra toutefois renoncer à cette invitation à cause d’une blessure.
Auparavant, en mai 2005, il avait été appelé pour une rencontre contre le Bénin.
Né le 8 avril 1978 à Sainte-Catherine-lès-Arras en France
Milieu de terrain
Clubs : Lens, Mouscron, Créteil, Valenciennes, Grenoble, La Louvière, Standard, Willem II, Mouscron.
Jean Joël Perrier-Doumbé
Jean Joël Perrier Doumbé compte à ce jour plusieurs sélections avec les Lions indomptables. Appelé pour la première fois en sélection nationale du Cameroun en 2003, le jeune homme de père camerounais et de mère française a disputé la coupe des confédérations de 2003, ainsi que les coupes d’Afrique des nations 2004 et 2006 avec les Lions indomptables. Né le 27 septembre 1978 à Paris, il s’est fait remarquer dans le championnat de France à travers son club Auxerre. Avec celui-ci, le défenseur camerounais a notamment remporté la coupe de France en 2003.
Après cinq années passées à Auxerre, il sera transféré à Rennes en 2004. Il fait un tour en Ecosse de 2007 à 2009, le temps de remporter la coupe nationale avec le Celtic de Glasgow, et il revient en France où il signe à Toulouse en octobre 2009. Depuis quelque temps, il a disparu de la sélection du Cameroun.
Perrier Doumbé n’a pas été convoqué par la France, même s’il était sélectionnable dans l’équipe de sa terre natale. «Il n’y a jamais eu d’ambiguïté de ma part car j’ai toujours voulu jouer pour les Lions Indomptables. Par contre, il est vrai que je n’avais pas eu le feu vert de Guy Roux (entraîneur d’Auxerre) pour les toutes premières convocations : il ne voulait pas me laisser partir à l’époque», déclarait-il après la coupe des confédérations en 2003.
Né le 27 septembre 1978 à Paris
Clubs : Auxerre et Rennes (France), Celtic de Glasgow (Ecosse), Toulouse (France)
Palmarès
Vainqueur de la Coupe de France en 2003 avec Auxerre
Finaliste de la Coupe des Confédérations en 2003 avec le Cameroun
Finaliste du Trophée des champions en 2003 avec Auxerre
Vainqueur de la Coupe d`Écosse en 2007 avec le Celtic FC
Benoît Assou-Ekotto
L’arrivée de Benoît Assou-Ekotto (qui sera absent à la Can pour cause de blessure) en équipe nationale du Cameroun s’est faite à la suite d’un feuilleton à rebondissements. Né le 24 mars 1984 à Arras en France, de parents camerounais (père) et français (mère), le jeune défenseur formé à Lens est très vite devenu une révélation du championnat français de football.
Devançant une éventuelle sélection avec les Bleus, les autorités camerounaises vont solliciter le défenseur latéral dès 2004. Cette année-là, il dispute le tournoi amical LG au Nigeria avec l’équipe nationale A’ du Cameroun. Pourtant, par la suite, il ne répondra pas aux sollicitations des Lions indomptables.
Convoqué par Artur Jorge pour le match Cameroun-Soudan comptant pour la 1ère journée de la phase retour des éliminatoires couplées Can/Mondial 2006 du 27 mars 2005 à Yaoundé, le défenseur lensois déclinera l’invitation. Il en déclinera d’autres par la suite. Il faudra attendre quatre ans et la campagne des éliminatoires Can/coupe du monde 2010, pour voir enfin Benoît Assou-Ekotto en équipe fanion des Lions indomptables du Cameroun. Sa première sélection aura lieu à Accra au Ghana, pour la rencontre aller face au Togo. En quelques rencontres, il s’est imposé comme une pièce maîtresse de la défense camerounaise.
Né le 24 mars 1984 à Arras en France
Attaquant
Clubs : Lens, Tottenham
Sélections : Cameroun A
Ils hésitent
Eric Choupo-Moting
En mai 2008, à la veille de la rencontre des éliminatoires Can/coupe du monde 2010 devant opposer le Cameroun au Cap-vert, Otto Pfister, le sélectionneur des Lions indomptables convoque Eric Maxim Choupo Moting. Mais, alors que le jeune joueur de père camerounais et de mère allemande était attendu pour le stage bloqué de l’équipe du Cameroun qui devait commencer le 23 mai, il s’est envolé pour la Slovaquie avec l’équipe d’Allemagne des moins de 19 ans. Avec celle-ci, il a participé aux éliminatoires de la coupe d’Europe de la catégorie.
Toutefois, cette sélection avec les espoirs allemands n’empêchait pas l’attaquant de Hambourg de rejoindre plus tard la sélection fanion du Cameroun, selon les textes de la Fifa. D’ailleurs, les Camerounais n’ont pas baissé les bras et le père de Choupo-Moting a même eu des discussions avec les autorités de son pays natal.
Né le 23 mars 1989 à Hambourg, Choupo-Moting a fait ses débuts chez les jeunes de St. Pauli, puis de Teutonia 05 et de Altona 93.Dès 2004, il signe au club de Hambourg. Agé de 20 ans, l’attaquant est depuis de la saison en cours sociétaire de Nuremberg en Bundesliga, le championnat allemand de première division.
Né le 23 mars 1989 à Hambourg (Allemagne)
Attaquant
Clubs : Hambourg, Nuremberg
Sélections : Allemagne (moins de 19 ans et moins de 21 ans)
David Ngog
Aujourd’hui encore, pour les Camerounais, la piste David Ngog reste ouverte. Le sélectionneur des Lions indomptables du Cameroun, Paul Le Guen, a d’ailleurs été interrogé à ce sujet par des journalistes. Mais, si David Ngog est encore sélectionnable par le Cameroun, il l’est aussi, et même plus facilement encore, par la France. Il a la nationalité de ce pays dont il est actuellement international espoirs.
En novembre 2009, un certain nombre de journaux, dont le Sun d’Angleterre, où David Ngog est sociétaire du club de Liverpool, ont fait état des démarches des dirigeants camerounais pour s’arracher les services de l’ancien attaquant de Paris Saint Germain. Selon le quotidien britannique, David Ngog aurait déclaré : «J`ai eu un contact avec eux. Maintenant, je dois réfléchir à tout cela. En tout cas, c`est flatteur».
Né le 1er avril 1989 à Gennevilliers en France, d’un père camerounais et d’une mère française, David Ngog a fait ses classes au centre de formation du Psg, où il a signé son premier contrat professionnel en 2006. Transféré à Liverpool en juillet 2008, il va disputer son premier match avec l’équipe de France Espoirs trois mois plus tard, après être passé par toutes les sélections jeunes (moins de 15, 16 et 17 ans).
Toutefois, le règlement de la Fifa permet encore au jeune footballeur (par ailleurs cousin de Jean Alain Boumsong), qui n’a jamais disputé de match avec les seniors français de pouvoir prendre la nationalité camerounaise et disputer notamment la prochaine coupe du monde en Afrique du Sud.
Né le 1er avril 1989 à Gennevilliers en France
Attaquant
Clubs : Paris Saint Germain (France), Liverpool (Angleterre)
Sélections : France (moins de 15, 16 et 17 ans, Espoirs)
Marvin Matip
L’annonce de la convocation de Joël Job Matip pour la coupe d’Afrique des nations d’Angola a semé le trouble dans l’esprit de certains Camerounais. Il y en a, en effet, qui à l’écoute du nom du jeune joueur de Shalke 04 ont pensé à un autre Job Matip. Marvin, plus précisément. L’aîné de Joël. Celui-ci, il y a quelques mois, avait été également l’objet de sollicitations de la part des autorités camerounaises. Lui aussi, comme son frère, issu de l’union d’un père camerounais (Jean Matip) et d’une mère allemande, avait
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la possibilité de jouer pour le Cameroun ou pour l’Allemagne, même si le cousin de Joseph Désiré Job (ancien international camerounais), avait déjà joué pour les sélections allemandes des moins de 19 ans et des moins de 21 ans. Il a notamment disputé la coupe du monde des moins de 19 ans en 2005 et le championnat d’Europe des moins de 21 ans en 2006.
En 2007, Marvin Matip, après avoir exprimé son désir de jouer pour les Lions indomptables, est appelé en équipe nationale. Mais, il ne pourra pas rejoindre le groupe camerounais. L’explication donnée était que la requête des autorités camerounaises n’avait pas été envoyée à temps à la Fifa.
Né le 21 septembre 1985 à Bochum, Allemagne
Défenseur
Clubs : Vfl Bochum, Fc Cologne
Sélection : Equipe d’Allemagne des moins de 21 ans.
Joël Matip
En début d’après-midi hier, le site Internet du quotidien français Le monde indiquait que Joël Matip ne pourrait pas disputer la prochaine coupe d’Afrique des Nations «parce qu`il n`a pas de papiers camerounais et que son club de Schalke 04 n`est pas tenu de le libérer». Pourtant, hier, sur la Crtv, on annonçait que le footballeur retrouvera l’équipe au Kenya pendant le stage.
Sélectionné par Paul Le Guen, le milieu de terrain âgé de 18 ans avait déclaré sa joie sur le site Camfoot.com. Pourtant, il a fallu juste quelques jours pour que l’espoir des Camerounais de voir bientôt Joël Matip en vert, rouge et jaune s’estompe.
Il y a d’abord eu l’information sur un blocage au niveau de l’Allemagne. Ce qui a justifié la mise en mission d’une délégation composée du secrétaire général de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Tombi à Roko, et celui du ministère des Sports et de l’Education physique, David N’hanack Tonye. Celle-ci est revenue bredouille. L’information de l’échec était déjà connue lundi. C’est hier que l’on a pu avoir des détails sur les raisons de la non venue de Joël Matip.
Sur le site Internet de Schalke 04, Félix Magath, l’entraîneur, a affirmé que ça n`a aucun sens que Matip aille à la Can. «Je ne peux pas m`imaginer que ça lui ferait du bien et Joël le voit aussi comme ça. Il manquerait l`école pendant trois semaines»
Né le 08 août 1991 à Bochum en Allemagne, d’un père camerounais et d’une mère allemande, Joël Matip a disputé quatre rencontres cette saison et a inscrit un but avec l’équipe première de Schalke 04. Le joueur est actuellement suivi par l’équipe nationale d’Allemagne. Cité par Le Monde, Matthias Sammer, directeur sportif de la Fédération allemande de football a déclaré : «En principe, nous voulons convaincre chaque bon footballeur de jouer pour l`Allemagne. Mais nous accepterons également une autre décision».
Né le 8 août 1991 à Bochum en Allemagne
Défenseur, milieu défensif
Club : Shalke 04 (depuis 2009)
6 matches disputés, un but marqué.
Par Jules Romuald Nkonlak
Lambert Yodiodi Emebe : « C’est un problème administratif »
L’administrateur de la Fécafoot apporte un éclairage sur le dossier de Joël Matip.
Les Camerounais sont préoccupés par la défection de Joël Matip, convoqué par Paul Le Guen pour la Can 2010, et qui ne sera finalement pas présent …
Ici, il s’agit de l’un des frères Matip, Joël, qui joue en Allemagne et non Marvin. Le secrétaire général de la Fécafoot est allé en Allemagne pour essayer de résoudre ce problème. Il s’agit d’un problème de passeport. Il fallait certains éléments pour pouvoir lui établir un passeport camerounais.
Pouvez-vous nous expliquer ce mécanisme ?
Lorsque vous êtes Camerounais et que votre fils est né en Europe, si vous ne pouvez pas faire établir l’acte de naissance de votre enfant à votre ambassade, il appartient au pays de sa mère. Il faudrait que vous déclariez la naissance à la mairie de la localité où l’enfant est né, en même temps qu’à l’ambassade pour qu’il ait un acte de naissance. A un certain âge, l’enfant choisit sa nationalité. Comme la législation allemande le dit, la mère de Matip est Allemande, donc il est Allemand. Mais Joël Matip peut accepter de jouer avec le Cameroun. Je ne pense pas que ce soit un gros problème. Il s’agit d’un problème administratif, d’un Camerounais né à l’étranger et c’est au retour du secrétaire général de la Fécafoot qu’on sera fixé sur ce cas. Ce problème doit d’abord être réglé à l’ambassade du Cameroun en Allemagne et sur place au pays. C’est un problème purement administratif qui ne relève pas de la Fécafoot, mais de la police des frontières et qui peut se régler en un laps de temps.
Comment se sont réglés les autres cas par le passé?
Cela dépend de la manière dont les parents appréhendent les choses. Quand vous êtes issu d’un mariage mixte, il faut d’abord que le couple s’entende sur la nationalité de l’enfant. Il y a des pays où la nationalité de l’enfant est patriarcale et d’autres où elle est matriarcale. Par le passé, il suffisait simplement qu’un joueur exprime sa volonté de jouer à l’équipe nationale. Il y avait ce qu’on appelle la double nationalité en quelque sorte. Ce n’est pas parce qu’il est né Allemand qu’on ne l’accueillera pas s’il vient au Cameroun.
Dans le cas de Edel Apoula n’est pas possible, parce qu’il a déjà joué sous les couleurs de l’Arménie. Pour le cas de David Ngog, par exemple, ce sont ses parents qui opposent une fin de non recevoir. En Europe, les choses ont tellement évolué. A 18 ans, l’enfant peut déjà choisir sa nationalité. C’est pour faire plaisir aux parents que ces joueurs leur donnent la possibilité de décider pour eux.
A l’époque cela n’a pas été le cas pour Philippe Ndioro, dont les parents n’avaient pas émis de réserves à ce qu’il soit Camerounais. Il était question, en ce moment, de la double nationalité qu’il pouvait faire valoir. La plupart des Camerounais qui jouent en France ont un double passeport et cela leur permet d’être assimilés aux joueurs originaires de l’Union Européenne.
La Fécafoot peut-elle exercer un recours à la Fifa ?
Le dernier mot appartient au joueur lui-même. C’est lui qui décidera de quelle nationalité il doit être et de quel côté il doit jouer. Cela n’a pas été difficile pour Angibeaud Nguidjol, ni pour Joseph Désiré Job. Une fois qu’il aura choisi, il va informer sa Fédération et celle-ci va exprimer ce désir de jouer à la Fifa.
Propos recueillis par
Achille Chountsa
Votre avis : Que pensez-vous de l’absence de Joël Matip à la Can d’Angola 2010 ?
Jules Abah Onana, entraîneur de football : « Nous récoltons ainsi les fruits de l’improvisation »
Les autorités de la Fécafoot et du ministère des Sports ne se sont pas prises à temps pour régler la situation de Joël Matip. Ils n’ont pas étudié l’aspect de la récupération allemande. Les Allemands, avec ce refus de Schalke 04 et de l’établissement qu’il fréquente, même si les examens auront lieu en juin, ne veulent pas lâcher ce joueur. Nous récoltons ainsi les fruits de l’improvisation. Ce n’est que partie remise, parce qu’il faut franchement rediscuter avec ses parents pour savoir s’il va venir jouer effectivement pour le Cameroun. On ne sait pas qui a détecté Matip, à quel moment Paul Le Guen a voulu l’avoir, et à qui il s’est adressé. Aller négocier la libération d’un joueur déjà sélectionné à quelques jours de la compétition c’est faire preuve d’amateurisme. Nous constatons que le ministère a malheureusement une main-mise sur la gestion des questions de football. Il y a toujours cette ambivalence dans la gestion de notre football. On devrait pouvoir identifier tous les Camerounais qui jouent à l’étranger et faire un suivi par rapport à leur éventuelle sélection en équipe nationale. C’est le rôle de la direction technique nationale ».
Roger Amoros Mbida, supporter
« Paul le Guen a manqué de professionnalisme »
Le démarche de notre sélectionneur n’a pas été élégante. Paul Le Guen aurait dû se référer d’abord à la Fécafoot pour savoir si Joël Matip, au regard de sa situation administrative, est sélectionnable. A ce moment, la Fédération camerounaise de football aurait engagé les procédures administratives depuis longtemps pour rester dans les délais. Maintenant, c’est après la convocation du joueur qu’il se pose des problèmes et il est tard. Paul le Guen a manqué de professionnalisme à ce niveau-là.
Son absence ne me gêne pas, parce qu’il n’a jamais joué avec les Lions indomptables, même s’il est vrai que son apport peut être positif dans la prestation du Cameroun ».
Fabien Bobo, consultant en football : « L’entraîneur a fait preuve de légèreté »
C’est une grosse erreur de l’entraîneur qui a fait preuve de légèreté. On ne peut pas sélectionner un joueur si on n’a pas causé au préalable avec lui sur des détails qui peuvent entraver sa présence en équipe nationale. C’est à la dernière minute qu’on se rend compte que Joël Matip a un passeport allemand et n’a pas encore celui du Cameroun. S’il allait à la Can, il allait se poser un gros problème. Celui de sa nationalité qui est allemande. Pour repartir après la Can, il lui fallait un visa Schengen. Je suis déçu comme tous les Camerounais qui ont salué la volonté de jouer pour le Cameroun de ce compatriote. Parce que eux, là-bas, ils ont commencé le football à la base et ont l’expérience des grandes compétitions. C’est décevant, la manière dont la sélection de ce jeune a été gérée ».
Propos recueillis par A.C.
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