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Fausse rumeur: Mbango répond à ses détracteurs (30.08.2004)
Au lendemain de son sacre olympique, la triple sauteuse camerounaise Françoise Mbango a dû faire face à un soupçon de dopage. Elle s’en est sortie la tête haute.
Jour après jour, la liste des athlètes convaincus de dopage s’est allongée inexorablement à Athènes, au fil de la compétition. Deux jours après le sacre historique de Françoise Mbango dans l’épreuve du triple saut, neuf cas de dopage avaient déjà été détectés, quatre autres athlètes étant accusés quant à eux d’avoir enfreint le règlement antidopage. C’est dans ce contexte marqué par des scandales que le public camerounais, les fans de la médaillée d’or, l’Afrique et le monde olympique ont appris la rumeur sur le soupçon de dopage de Françoise Mbango Etone.
Cette fausse remeur est ainsi venue perturber les réjouissances liées à la célébration de la médaille d’or de la Camerounaise. Complètement paniquée à l’idée de devoir peut être rendre sa médaille comme d’autres champions déchus avant elle, l’athlète multiplie les contacts pour savoir ce qui se passe. Car, et c’est cela le comble de cette histoire rocambolesque, l’héroïne camerounaise ne sait même pas de quoi retourne l’affaire. « J’ai été la dernière à apprendre ce qui se passait. Mon directeur d’équipe est venu me demander si j’avais entendu ce qui se disait à propos de dopage. J’ai répondu que non. Elle m’a alors dit que les gens en parlaient » a expliqué Françoise Mbango. Celle qui ne pouvait vraiment se résoudre à perdre sa médaille veut alors en avoir le coeur net. « J’appelais mes amis au Cameroun, ils téléphonaient de partout pour savoir si des journaux officiels disaient que j’étais positive » se souvient la championne. Les réponses négatives ne rassurent qu’à moitié la triple sauteuse. La Fédération camerounaise d’athlétisme prend alors langue avec la Fédération internationale d’athlétisme amateur (Iaaf) et le Comité international olympique (Cio). Les informations officielles données par les deux institutions sont formelles. « Non il n’y a aucun problème », répond le président du Cio qui présente des excuses pour “mauvaises nouvelles”.
Battre le record du monde
Depuis, Françoise Mbango Etone ne décolère pas. Son équipe Global sport communication non plus. Tout comme ceux qui de près ou de loin se sont sentis frustrés et choqués par cette rumeur infâmante. Certaines sources à l’instar de Radio France internationale semblent bien connaître sa source. La rumeur aurait été distillée par la presse grecque non contente de voir l’une de ses compatriotes perdre la médaille d’or du fait de la grande performance de la Camerounaise. Mauvaise perdante, la Grecque Erdzetva aurait prétendu sur les antennes de la télévision que Mbango a eu recours au dopage, trouvant absolument impensable qu’un athlète qui a été absent des
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circuitspendant longtemps puisse au cours d’une séance réaliser trois bonds successifs à plus de 15 mètres comme la Camerounaise l’a fait.
Cette allusion malveillante dont le but était de ternir la victoire de la Camerounaise s’est finalement transformée en un défi. « Si c’est ma victoire qu’on veut entacher, je vais aller à la finale du Grand Prix de l’Iaaf à Monaco (septembre) et je vais essayer de battre le record du monde », a annoncé Françoise Mbango. Et de rappeler : « ils n’auraient pas du me rabaisser. Ce n’est pas à moi qu’ils ont fait du tort, mais à mon pays et mon continent, et ils ne peuvent simplement pas faire cela car j’ai gagné cette médaille sans dopage. » La Camerounaise se montre donc déterminée à faire taire toutes ces mauvaises langues. Pour donner la preuve que son titre de championne olympique n’est pas du tout usurpé. « Je vais me battre pour garder une bonne image de l’Afrique. Et si les auteurs de ces rumeurs pensent que je prends des produits prohibés, ils ont suffisamment de temps pour me faire passer des tests. Je suis forte, je m’entraîne dur et je sais ce que je peux faire. », a indiqué la Lionne Indomptable.
Pluie de primes sur Mbango
Depuis son sacre historique sur la terre originelle des Jeux Olympiques – un vieux rêve – Françoise Mbango Etonè est devenue l’objet de nombreuses attentions. Outre les nombreux messages de félicitations et d’encouragement qui affluent, la triple sauteuse médaillée d’or à Athènes intéresse aussi les opérateurs économiques du pays. Chacun tient à fêter cette distinction à sa manière. Le coup d’envoi de cet autre match est donné par la Commercial bank of Cameroon (Cbc). Au lendemain du succès, l’institution bancaire dirigée par Yves-Michel Fotso a décidé de lui offrir une enveloppe de cinq millions de francs (5.000.000). Une prime qui vise à encourager l’athlète qui a remporté l’unique médaille camerounaise à Athènes. Vendredi 27 août, Camship emboîte le pas à la Cbc. L’entreprise spécialisée dans le transport maritime offre à la championne une prime de cinq millions (5.000.000) pour ses « qualités de courage, d’abnégation et d’ambition pour son pays » ; des valeurs que les responsables de Camship disent partager. Cette somme, selon René Mbayen le Pdg, est un soutien pour la suite de sa carrière. Sur la même lancée, la Citoyenne assurance promet également une prime à Mbango pour « exprimer son soutien à nos athlètes », peut-on lire sur l’annonce publicitaire conçue à cet effet. Joints vendredi 27 août au téléphone par notre rédaction pour connaître la nature exacte de la prime promise, les responsables de la Citoyenne n’ont pas voulu répondre à la question. On peut parier que les primes vont continuer à tomber pour la championne olympique camerounaise.
Par Frédéric Boungou
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