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Champions League : Racing prend de l’avance (07.03.2005)
Toutefois, la victoire étriquée de l’équipe camerounaise (1-0) sur Africa Sport d’Abidjan n’est pas sécurisante.
Fin de matinée calme dans un hôtel d’Akwa. Un expatrié en bermuda, cigarette aux lèvres, fait des manœuvres dans une cabine téléphonique installée au hall. Alain Asse, manager général de Africa Sport d’Abidjan cherche à joindre son compatriote Richard Tardy, l’entraîneur du club. Le technicien est concentré dans sa chambre où il peaufine la stratégie " anti Racing " qu’il viendra proposer au staff et à ses joueurs lors de la causerie d’avant match prévue à 11h30. A Africa Sport, les choses sont claires. Chaque responsable est à sa place. La précision est apportée par Richard Tardy, le coach, qui ne passe pas par quatre chemins pour dire qu’il a les " mains libres ".
Trois heures plus tard, le coach dévoile et développe sa stratégie au stade Omnisports de Douala. A son entame, le match est dominé par Racing de Bafoussam. Les poulains de Alexandre Belinga, le successeur de Jules Nyongha, butent sur une défense bien bétonnée des Verts. Le match change de physionomie après le premier quart d’heure. Les Ivoiriens, organisés en 3-5-2 passent par les côtés et déstabilisent un " TPO " sans âme. Le milieu de terrain manque de coordination. Le géant Effengue, un ancien canonnier, ratisse toutes les balles. La défense est dans la rue mais elle ne plie pas malgré les offensives des visiteurs. Contre le cours du jeu, Racing ouvre la marque au début de la seconde mi-temps. Un tir de Takoudjou rebondit juste devant le portier ivoirien. Le score n’évoluera plus jusqu’à la fin de la rencontre. Les dix dernières minutes ont été cependant un véritable calvaire pour Racing qui a subi une domination outrancière de Africa Sport. Les jeunes Ivoiriens ont péché par un manque d’efficacité. Laurent Boli, le frère cadet de Basile Boli, le représentant du
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comité de gestion, par ailleurs, ancien footballeur lui-même ne pouvait que formuler des regrets. Il reste cependant confiant quant à l’issue du match retour. Le jeune homme a des raisons de croire à son groupe qui a développé un jeu agréable. Une équipe disciplinée tactiquement qui s’appuie sur une structure administrative au mode de fonctionnement professionnel.
Le nouveau comité de gestion d’Africa Sport est arrivé aux affaires l’année dernière. Il est présidé par Alain Richard Donwali. Ce comité est élu pour un mandat de quatre ans. Pour atteindre ses objectifs, il a fait appel à deux techniciens français. Le premier s’appelle Alain Asse. Il a dirigé le SC Toulon au moment même où ce club évoluait encore en première division (1985-1991). Alain Asse a bien connu des anciens joueurs camerounais tels que Jacques Songo’o ou encore Joseph Antoine Bell. Cet homme de 62 ans s’est replié en Côte d’Ivoire où il coordonne la structure administrative et technique d’Africa Sport, un club doté d’un budget de 400 millions de francs Cfa. En janvier 2004, il a été rejoint par son compatriote Richard Tardy, l’ancien adjoint de Henri Michel au Maroc et aux Emirats arabes unis. L’entraîneur d’Africa Sport a également passé 17 ans comme technicien de la Fédération française de football (FFF). Cette saison, il s’est fixé deux objectifs : gagner le championnat en Côte d’Ivoire et atteindre au moins les demi-finales de la Champions League. Sur le premier point, il a pris un bon départ. Africa Sport a remporté ses deux premiers matches de championnat et devance ainsi ses rivaux historiques que sont l’ASSEC et le Stade d’Abidjan. Quant à la Champions League, il ne peut pas encore se prononcer. Le match retour, dans trois semaines, donnera une indication. La prestation de ses poulains samedi laisse une place à l’espoir et à l’optimisme. Son équipe a de la ressource et du panache.
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