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Un regard neuf (09.02.2004)
L’entraîneur Schäfer, comme tous ses collègues, a des certitudes. Hier, face à l’équipe nigériane que les Lions Indomptables avaient de la peine à mettre en difficulté, il est resté fidèle à ses choix.
Une fois de plus, Schäfer a bâti le jeu de son équipe sur le côté droit, sur Géremi Njitap principalement. Ce joueur dont on apprécie la qualité des coups de pied portait quasiment seul la responsabilité d’alimenter en bons ballons les deux attaquants, Samuel Eto’o Fils et Patrick Mboma. Malheureusement, comme depuis le début de cette CAN 2004, le pied droit de Géremi n’avait pas l’étincelle habituelle. Curieusement, il était la seule et unique cartouche de Schäfer sur le côté droit.
Le danger pouvait-il donc venir d’ailleurs ? Si ça ne passe pas à droite, on essaie à gauche ou dans l’axe, disent souvent les entraîneurs. Question : le Cameroun avait-il les moyens de passer par la gauche ou par l’axe ? Facile de répondre aujourd’hui, après l’élimination des Lions Indomptables. A la vérité, bien que l’entraîneur ait parfois pris le soin de sur-peupler son côté gauche, celui-ci a montré ses limites.
Tchato très souvent confiné au marquage défensif ne pouvait pousser loin ses actions ; Atouba a du volume dans le jeu mais a besoin d’espace pour s’imposer, la vivacité n’étant pas son point fort ; Idrissou a de la vitesse mais manque de finesse ; Olembé semble être l’ombre de ce joueur dont les départs en dribbles faisaient paniquer les défenses, il y a quelques années. Sur ce côté gauche donc, et compte tenu des joueurs retenus, les performances, si on ose dire, ne sont nullement surprenantes.
Dans l’axe alors ? Là, il aurait
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fallu un joueur qui prenne le jeu à son compte, qui distribue les ballons, cherchant la faille dans une défense centrale où se regroupaient une dizaine d’hommes. Cet homme, que l’on appelle communément meneur de jeu, doit avoir la technique, la vivacité et l’enthousiasme. Tout au long de cette CAN 2004, Mbami, le seul qui ait le profil approchant, n’a pu s’imposer et renouveler ses performances de la coupe des Confédérations 2003 ; il a parfois semblé résigné.
Restait alors le talent individuel des deux attaquants. Mboma a su allumer la mèche lors des deux premiers matchs. Eto’o a attendu ce quart de finale pour débloquer son compteur. Mais cela n’a pas suffi. Les manquements étaient trop nombreux d’autant que la défense ne donnait pas toutes les garanties de sécurité — le deuxième but du Nigéria, encaissé sur une couverture défaillante, en étant l’illustration.
L’ombre de Marc-Vivien Foé a donc plané. Son abattage, sa motivation et son envergure ont manqué à cette équipe des Lions Indomptables. A cela nul n’y fera plus jamais rien, le destin ayant frappé. Au moins, il est clair que l’on a besoin d’un regard neuf sur cette équipe. Une remise en cause qui commence par la façon dont les joueurs sont sélectionnés, continue par l’organisation tactique pour culminer par l’animation du jeu sur le terrain sans oublier l’art des changements, toutes choses qui sont de la responsabilité de l’entraîneur sélectionneur. C’est tout cela qui a finalement manqué aux Lions Indomptables.
En renouvelant le contrat de Schäfer avant une échéance aussi importante, on a certainement utilisé un joker. Reste à savoir si l’homme peut se remettre en cause.
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