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Lions Indomptables: Schäfer désavoué (05.11.2004)
Le coach des Lions Indomptables vient de communiquer une sélection de 28 joueurs. Elle ne trouve malheureusement pas l’assentiment du Minjes qui exige une réduction du nombre mais aussi de s`expliquer.
Pour le match amical opposant la Mannschaft aux Lions Indomptables, le 17 novembre à Leipzig en Allemagne, Winfried Schäfer depuis son retranchement de Ettlingen (où il a été élu Conseiller municipal dans une Commune de 39.000 habitants près de Karlsruhe), a envoyé, comme un colis, la liste de 28 joueurs devant prendre part à ce match. Des 28 joueurs qu’il entendait convoquer au stage de deux jours, il a communiqué 26 noms, laissant le soin à son adjoint, Pierre Ndanga, de compléter la liste avec deux joueurs locaux. Précisera-t-il. Une faveur pour son adjoint. Ce dernier s’exécutera en proposant le lionceau junior Etoundi de Canon entre autre. Il faut le faire. Chose curieuse, Schäfer qui est resté conservateur et sans personnalité devant ses poulains a fait mention de deux injonctions. Adressées à Samuel Eto`o Fils et Modeste Mbami. Il demande qu’à ces deux, il leur est fait transmettre qu’ils devront passer à ce regroupement à une séance d’excuses publiques à leurs camarades. Mais avant aux autorités sportives camerounaises, conditions sine qua non pour figurer dans figurer dans cette liste.
Pour ce qui est de Samuel Eto’o, il affirme avec certitude que dans sa volonté de s’éloigner des Lions, il aurait provoqué, mieux insinuer son mal (une gastro-entérite) pour ne pas prendre part au dernier match de la phase aller des éliminatoires Can et Mondial 2006. Quant à Modeste Mbami, ses écarts de comportement lors de la malheureuse expédition soudanaise. Avec à son comble, le non-déplacement de Hambourg, ceci sans jamais cru l’obligeance de s’excuser. Est-ce la solution ? A-t-il pour le moins préparé des substitutions conséquentes ? Où alors pense-t-il fragiliser davantage un groupe en panne avant sa démission probable ? Autant d’interrogations qui laissent pantois sur cette subite marque d’autorité. Surtout qu’au même moment, on note qu’il tente un baroud d’honneur en essayant de ramener Raymond Kalla Kongo. Le libero de Bochum s’était retiré de la sélection nationale après la prestation en demi-teinte à la Coupe du monde 2002. L’ancien joueur de Canon avait rangé le maillot des Lions à cause des frictions avec l’ancien ministre de la jeunesse et des sports Bidoung Mpkatt qui après la débarque avait traité les joueurs de vieux et l’avait particulièrement indexé. Il s’était donc retiré pour se consacrer entièrement à sa carrière professionnelle,
jusqu’ici très bien négociée en trois saisons consécutives. Puisqu’il passe pour l’Africain le plus constant de la Bundesliga. Depuis le début de cette saison, Kalla compte trois réalisations en neuf sorties. Actuellement blessé, il devra passer quelque temps hors des stades.
RECONSTRUIRE AVEC DU VIEUX
Ce qui n’a pas empêché, Schäfer de le lister dans les 28 joueurs convoqués pour préparer le match amical du 17 novembre prochain. Bientôt ce sera au tour de Mboma et de la résurrection de Foé. Une autre esbroufe de l’homme à la crinière de lion, d’autant plus que si on reconnaît qu’il a courtisé l’ex libero des Lions ces derniers jours, il reste que ce dernier n’a toujours pas donné une suite favorable. Selon nos sources Kalla aurait, pour faire le dilatoire, demandé qu’on lui laisse quelques jours de réflexion. IL ne faut pas être sorcier pour imaginer son refus. Les manquements qu’il a décriés lors de son retrait du groupe n’ayant pas connu de suite favorable sinon vont de mal en pis. En outre, ce n’est dans une équipe des Lions sans âme et en pleine dégénérescence que Kalla viendra en sapeur-pompier détruire le peu de crédit qu’il a solidement bâtie avec Bochum voici deux saisons pleines. Preuve s’il en était encore besoin que Schäfer n’est pas capable de reconstruire une équipe nationale conquérante. Si ce n’est pas se servir des acquis. Or les Lions du Cameroun sont en train de franchir une fin de cycle, et il urgeait depuis la débâcle nippo-coréenne de 2002 de la restructurer par dose homéopathique. Ce qu’il n’a toujours pas envisagé. Et il commence à se faire tard. Les conséquences dans pareille
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situation sont catastrophiques. La qualification du mondial voire de la Can 2006 aussi deviennent de plus en plus hypothétique.
Et lorsqu’il s’essaie à injecter des jeunes talents, dans une optique de rajeunissement et renforcement des compartiments en désuétude dans les Lions, c’est dans une maladresse élémentaire. Frisant la complaisance et le mercantilisme. La plupart de ses néo-sélectionnés ne respectant pas le canevas de progression normale. Comment comprendre qu’aucun joueur de la cuvée dernière des Lions Espoirs et des Lions A n’a jamais été appelé. A contrario, ce sont les joueurs en mal de reconnaissance et en quête d’une présélection ou d’une sélection chez les Lions pour étoffer leur Cv et se donner plus de crédibilité dans leur club professionnel pour ceux qui en ont, sinon de faciliter un prochain recrutement font le gros du contingent. Et lorsqu’il faut puiser dans les catégories inférieures des Lions, c’est plutôt chez les Lionceaux cadets et juniors qu’il va chercher sa relève. Seulement à prendre l’équipe nationale du Cameroun comme un champ d’expérimentation d’un jamais vu ailleurs. C’est dans cette optique que l’on peut classer ce qui passe pour la grande attraction de cette liste. La sélection d`Alexandre Song Bilong, le sociétaire de Bastia. Son appel au sein de l’équipe fanion ne fait pas l`unanimité au ministère de la Jeunesse et des Sports. Il est reproché au jeune joueur d’avoir décliné la convocation pour le dernier match qualificatif des Lionceaux juniors contre les Aiglons Mali. Qualification manquée au final pour la Can de la catégorie qu’abrite le Bénin en janvier 2005. Faut-il y voir la parenté avec le capitaine courage, Rigobert Song Bahanag, son oncle ? De quoi donner raison aux frondeurs des Lions qui pensent ce dernier influe énormément sur le choix du sélectionneur?
Dans tous les cas, Schäfer est en mauvaise posture. Ce sentiment n’est pas seulement de la presse camerounaise et des millions de supporters et sympathisant des Lions Indomptables. Mais aussi et des hautes autorités de la République. Où la démission de l’Allemand est en matière de sport l’une préoccupation des exégèses et thuriféraires de la théorique gagnante du “Cameroun des grandes ambitions.” Même la Fécafoot qui avait commis la maladresse de parrainer le renouvellement de son contrat à la veille de la Can 2004 de Tunisie, en est à la regretter. “. . .Schäfer ne nous intéresse plus, il est question de se concerter avec les autorités du ministère pour décider de ce qu’il y a lieu de faire” disait Iya Mohammed à la sortie de la réunion du Bureau exécutif de la Fécafoot, le 25 octobre dernier. C’est dans la même perspective que la liste des 28 convoqués que Schäfer a expédié au Minjes pour publication a été classée dans les tiroirs. En revanche, Il lui a été intime l’ordre de réduire celle-ci à 20 joueurs. “Pour un match amical, rien n’explique la nécessité de convoquer autant de joueurs. Surtout qu’il ne s’agit pas d’un stage.” Lance un responsable du Minjes. Sa réaction était attendue jusqu’à hier. Sinon, la Cellule administrative provisoire des équipes nationales et les services compétents prendrait sur eux de le faire à sa place. Au moment où nous allions sous presse, nous n’avions pas suite de ce feuilleton.
Rappelons déjà que la conférence annoncée en grand renfort d`interviews médiatiques depuis l’hexagonale n’a pas eu lieu. Winfried Schäfer n’ayant pas cru bon de faire le déplacement du Cameroun après que le Ministre Etamé Massoma lui avait fait répondre qu’en sa qualité d’employé (en désertion), il n’avait pas à recevoir de lui des ordres. Car, pareille action dont l’exécution et la nécessité sont de l’appréciation de son employeur. Conséquence, l’audience avec le ministre a été refusée et le billet d’avion sollicité pour regagner son poste de travail ne lui a toujours pas été envoyé. De même que ces cinq mois d’arriérés de salaire ne font pas l’objet d’aucune préoccupation au ministère de tutelle. Il n’en faut pas plus pour comprendre que la machine de sa démission est en branle. Le mercenaire allemand qui est toujours bloqué en Allemagne pour une histoire de billet d’avion ne cesse de multiplier des fax en direction du Cameroun pour que son voyage soit pris en charge.
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