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Fifa-Cameroun : Posons la balle à terre. (22.04.2004)
E. G. S.
La sortie médiatique très attendue de Puma aujourd`hui apportera simplement un plus dans la compréhension de cette affaire, la sanction pécuniaire et sportive infligée par la commission de discipline de la Fifa à l`équipe du Cameroun, pour avoir arboré une tenue non réglementaire pendant la Can 2004. On attend que Puma nous dise les dessous de ses relations avec la partie camerounaise, sa propension à tester des révolutions vestimentaires uniquement avec l`équipe du Cameroun alors qu`il est sous contrat avec d`autres grosses écuries comme la Squadra Azzura, et ce qui s`est réellement passé avec l`expérience malheureuse de l`UniQT dont on disait qu`il avait reçu le visa des émissaires de la Fifa avant sa sortie officielle. Quant à la solution au problème, elle reste à trouver. La commission d`appel créée par le Minjes doit déposer son mémoire de défense à la Fifa lundi prochain. Et, nous sommes heureux de savoir que le ministre de la Jeunesse et des Sports a recommandé le dialogue dans la recherche des solutions à cette nouvelle crise entre la Fifa et le Cameroun. La mise en place spectaculaire de la commission d`appel bardée d`avocats pouvait en effet laisser croire que le Cameroun a choisi la voie du bras de fer avec l`instance faîtière du football mondial, la Fifa, qui reste l`Ong la plus puissante du monde.
Une telle démarche était inexorablement vouée à l`échec, les caïds de Zurich ayant déjà fait plier, dans leur tableau de chasse, la République française et le gouvernement des Etats-Unis, lequel avait seulement eu la mauvaise idée d`inviter le "roi" Pelé, ennemi de Joao Havelange le président de la Fifa à l`époque, à la cérémonie du tirage au sort de la World Cup 94...
La négociation reste donc la seule voie de salut du football camerounais qui est durement frappée par la sanction du 16 avril dernier. Au-delà de l`appel, procédure normale prévue dans les textes et les usages, certains de nos compatriotes qui se sont souvent prévalus d`une proximité avec des dirigeants de la Fifa; ont ici l`occasion de faire du lobbying afin que la peine infligée aux Lions indomptables soit revue à la baisse, à défaut d`être effacée notamment dans son volet sportif. Le Cameroun a d`autant plus de raison de faire amende honorable qu`il a au moins mauvaise conscience dans l`aggravation de cette affaire. Le 5 février dernier, le secrétaire général de la Caf, en réponse à une correspondance de la Fécafoot qui répercutait au comité d`organisation de la Can 2004 les regrets de l`équipementier Puma, lequel laissait entendre qu`il lui était techniquement impossible de fournir de nouvelles tenues avant un délai de deux mois, écrivait ceci :
"La commission d`organisation de la Caf, au cours de sa séance tenue ce jour à Hammamet, a pris bonne note de votre réponse. Nous attirons toutefois votre aimable attention qu`il appartiendra à votre fédération de prendre ses responsabilités vis-à-vis de la situation ainsi créée." Personne n`a alors pensé un seul instant, dans la délégation camerounaise, que les conséquences seraient très graves. Rappelons que la Caf avait déjà infligé à l`équipe du Cameroun une sanction financière, il est vrai minable (500 dollars), à cette occasion.
Pareille situation, comme celle qui secoue le Cameroun depuis vendredi dernier, donne souvent lieu à des excès de toutes sortes. Dans l`opinion, on exige que des têtes tombent. Dans leurs interventions publiques, les responsables du Minjes et de la Fécafoot cherchent à tirer, chacun, la couverture de
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soncôté, quand ils ne se rejettent pas, en des termes à peine voilés, les torts. En 1998/1999, pendant l`une des multiples crises ultérieures entre la Fifa et le Cameroun, un ministre avait lâché en public que notre pays pouvait quitter la Fifa et créer une fédération internationale bis en compagnie d`autres frustrés des patrons de Zurich. Vaine gesticulation : le football n`est pas la boxe qui s`accommode de quatre fédérations au niveau mondial (Wbc, Wba, Wbo et Ibf).
Même l`idée d`un retrait temporaire de la Fifa n`est pas à envisager, puisque une fois de retour, on retrouverait les mêmes règles, le même fonctionnement et la même rigidité. Et quand on connaît l`impact social, économique et politique du football, il est encore plus dangereux de chercher à se mettre en marge de l`ordre mondial qui gouverne cette disciplinaire sportive.
L`affaire en cours aura au moins servi à quelque chose, si elle peut permettre à la fédération d`être plus vigilante dans l`application des contrats avec ses partenaires et dans le respect des instructions des instances internationales, et déboucher sur une plus grande clarification des missions entre les co-gestionnaires actuels de nos équipes nationales que sont le Minjes et les fédérations. Pour l`instant, le ministre nomme les entraîneurs, donne des agréments aux fédérations, valide leurs programmes d`action, et pour ce qui est du cas spécial du football, administre l`équipe nationale à travers la direction administrative des équipes nationales qui reçoit les équipements commandés par la fédération. C`est celle-ci qui signe les contrats avec les sponsors et est l`interlocutrice des fédérations internationales. Une convention existe entre le Minjes et la Fécafoot, qui définit notamment le partage de certaines responsabilités et des... retombées financières de la fédération. Et pourtant, le flou persiste. Là aussi, il faudra faire mieux. Quels que soient les individus à la tête de ces structures.
En bref
Fécafoot
L’assemblée générale élective de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) initialement prévue à l’hôtel Hilton de Yaoundé se déroulera plutôt à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé le 24 avril 2004 à 10h. Trois candidats sont en course pour la présidence de la Fécafoot : Iya Mohammed, président sortant, Jean-Baptiste Nguini Effa, président du conseil d’administration de Renaissance football club et directeur général de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp) et Vincent Onana, député de la Lékié Est et ancien président de la Fécafoot.
Soins intensifs
Diego Maradona était toujours en soins intensifs dans une clinique de Buenos Aires mardi mais, ses médecins ont annoncé qu`il réagissait bien aux traitements qui lui ont été administrés, deux jours après son hospitalisation pour de graves problèmes cardiaques et d`hypertension, rapporte une dépêche de l`agence France presse. L`ancien footballeur était toujours sous respirateur artificiel et sédatifs, mais il répondait à son traitement, même si son état de santé demeurait "délicat", ont annoncé les médecins. Son médecin personnel, le Dr Alfredo Cahe, a de son côté affirmé que Maradona resterait hospitalisé quelques temps. "Nous avançons pas à pas", a-t-il déclaré à la presse. "Il va mieux qu`hier". gé de 43 ans, "El Pibe de Oro", vainqueur de la Coupe du monde avec l`Argentine en 1986 à Mexico, a été admis en soins intensifs dimanche dernier, quelques heures après être allé voir jouer son ancien club, Boca Juniors, au stade “La Bombonera” de Buénos Aires.
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