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MAINTIEN DES SANCTIONS DE LA FIFA : CONSTERNATION AU CAMEROUN (14.05.2004)
La décision définitive de la Fédération internationale de football association amputant six points à l’équipe du Cameroun dans le cadre des éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations et de la coupe du monde 2006 a été mal accueillie par les Camerounais.
La nouvelle est tombée tel un couperet. La Fifa, (Fédération internationale de football association), a décidé de maintenir la sanction prise le 16 avril 2004 à l’encontre du Cameroun. Ce jour, la commission de discipline de l’institution footbalistique mondiale a rendu publique une décision amputant six points à l’équipe nationale du Cameroun dans le cadre des éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations et de la coupe du monde 2006.
La commission d’appel constituée qui a fait le déplacement de Zurich pour plaindre la cause du Cameroun à Zurich le 12 mai 2004, n’a pas pu convaincre la Fifa. Conséquence, il est infligé une amende pécuniaire de 80 millions de francs Cfa et surtout, le retrait de six points aux Lions Indomptables. Une sanction lourde qui compromet plus la carrière des footballeurs – qui n’ont rien à se rapprocher – qu’aux vrais fossoyeurs du sport camerounais.
Depuis le déclenchement de cette affaire le 16 avril 2004, les Camerounais dont on connaît l’attachement au football suivent minute by minute, l’évolution de cette affaire, qui depuis lors, constitue la Une des journaux. C’est donc naturellement que la confirmation de la sanction a jeté la consternation sur les Camerounais. A Douala, des colonnes de jeunes se sont immédiatement formées pour « exiger que les coupables soient punis ». A un mois du début des éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations et de la coupe du monde 2006, et avec six points en moins dans son compteur, on ne voit pas comment l’équipe du Cameroun pourrait se qualifier dans un groupe très relevé qui comprend notamment de l’Egypte et de la Côte d’Ivoire. En dehors de tout chauvinisme, il n’est pas péremptoire de dire que le « Cameroun est mal parti ».
Avant la confirmation de la décision de la Fifa, nombre d’observateurs s’accordaient quant à l’éventualité de lever la sanction de six points pour ne confirmer que la sanction pécuniaire. Les tractations en coulisses entre les autorités camerounaises et les responsables de la Fifa laissaient planer un réel espoir.
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Actuellement, c’est la consternation dans tout le pays, l’écrasante majorité des Camerounais n’envisageant pas une phase finale de la coupe des nations ou de la coupe du monde sans leur équipe. Plus lourde a été la décision de l’international bord de ne pas succomber aux supplications d’un gang, qui, il faut le reconnaître s’est montré arrogant et suffisant pour ne pas se conformer aux injonctions de la Fifa. Cette décision, on ne s’en doute guère n’est pas uniquement une pilule amère à avaler pour les 16 millions de Camerounais, mais pour des millions d’inconditionnels des Lions Indomptables à travers le monde et de tous les fans du beau jeu, d’autant que le Cameroun est après le Brésil, l’une des grandes attractions en football au niveau planétaire.
Réagissant à cette décision, le ministre de la Jeunesse et des sports, Siegfried David Etamè Massoma, a déclaré que le « Cameroun prend acte de la décision de la Fifa et entend faire aucun commentaire ». Toutefois, le Cameroun se garde le droit de toutes les voies de recours, a ajouté le Minjes.
A Douala, c’est le sentiment de l’impunité qui domine, car les gens n’arrivent pas toujours à comprendre pourquoi les responsables de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) et ceux du ministère de la Jeunesse et des sports (Minjes) se sont entêtés à utiliser les maillots récusés par la Fifa au second tour. Ces maillots à pièce unique donc qui sont en train de compromettre l’avenir du football camerounais à cause d’une bande de magouilleurs.
Après le limogeage du ministre de la Jeunesse et des sports, Pierre Bidoung Mpkatt, le 23 avril 2004, on s’attend à ce que les responsables de la Fécafoot soient sanctionnés à la hauteur de la trahison. Iya Mohamed, le président de cette institution et le reste du gang composé entre autres, du vice-président David Mayebi, présenté comme le chef de gang, Jean Marie Atangana Mballa, le secrétaire général, et Winfried Schäffer, le sélectionneur des Lions, très mouillés dans les magouilles de l’équipementier Puma doivent rendre compte au peuple camerounais à qui appartient l’équipe. En tout état de cause, cinq mois avant l’élection présidentielle, le chef de l’Etat Paul Biya a intérêt à frapper fort, au risque de se faire emporter par la colère de ses compatriotes.
A. MBOG PIBASSO
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