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Cnosc : Litiges et contentieux à la barre (21.09.2010)
Les membres de la chambre de conciliation et d’arbitrage ont été installés hier à Yaoundé.
Pour exprimer son refus d’avoir été relégué en Mtn Elite Two, Fovu de Baham a décidé de ne pas disputer la finale de la coupe du Cameroun de football qui l’opposera à Astres de Douala, dans les prochaines semaines. La rencontre oppose pourtant des clubs, qui appartiennent à la même personne : Dieudonné Kamdem. De son côté, Racing club de Bafoussam n’a pas baissé les bras et a d’ailleurs saisi le Tribunal arbitral du Sport, basé à Zurich en Suisse pour dénoncer l’injustice dont il est victime, après son échec d’accession en Mtn Elite Two. Tandis qu’au karaté, le président de la ligue régionale du Littoral, Manfred Mingole conteste la décision prise par le président national, Emmanuel Wakam de le suspendre de ses fonctions, il y a quelques semaines.
Dans le mouvement sportif camerounais, les cas de litiges sont devenus légions.
C’est certainement pour désamorcer les bombes que constitueraient ces querelles que le Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) a mis sur pied la chambre de conciliation et d’arbitrage, dont Félix Tonye Mbock est le président d’honneur. S’il est vrai que ses 13 membres ont été nommés le 27 avril 2009 par le président du Cnosc, Hamad Kalkaba Malboum, c’est hier, lundi 20 septembre au Hilton Hotel de Yaoundé, qu’ils ont été installés dans leur fonction au cours d’une cérémonie officielle, présidée par le ministre des Sports et de l’Education physique, Michel Zoah, en présence du Vice-Premier ministre, ministre de la Justice et garde des sceaux, Amadou Ali. «La cérémonie n’a pas pu se dérouler plus tôt compte tenu des emplois du temps des principaux
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membres, qui ne coïncidaient pas toujours. Toutefois, elle fonctionne depuis notre nomination et nous avons déjà rendu de nombreuses sentences», affirme François Dikoume, l’un des membres, par ailleurs vice-président de ladite chambre.
Sur les 13 membres qui composent la chambre de conciliation et d’arbitrage du Cnosc, on retrouve entre autres des magistrats, des avocats, des juristes et François Dikoume et Antoine de Padoue Essomba Eyenga, les deux Camerounais du Tribunal arbitral du Sport (Tas).Cette instance internationale qui règle les conflits portés à leur attention par les personnes, les structures ou les clubs floués à travers le monde. L’expérience acquise au Tas permettra certainement d’assurer crédibilité et pérennité à cette chambre, quand on sait que la Haute chambre d’homologation et discipline avait fait long feu. «Les acteurs du mouvement sportif doivent donc saisir l’opportunité de cette chambre au lieu de prendre la direction du tribunal du droit commun pour régler les litiges », lance Hamad Kalkaba Malboum. Encore qu’en se rendant au Tas, les coûts de saisines sont élevés.
Michel Zoah pour sa part, a conseillé Indépendance, Equité et Responsabilité à ces différents membres dont neuf hommes et deux femmes, qui plancheront sur les conflits et les contentieux entre les fédérations d’une part, les fédérations et les acteurs du mouvement sportif d’autre part. D’autant plus que les décisions prises vont remettre en question les intérêts du mouvement sportif national. «Nous allons gérer les litiges en toute indépendance. Nous avons été nommés par le Cnosc et non part les fédérations sportives nationales», précise Antoine de Padoue Essomba Eyenga.
Priscille G. Moadougou
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