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Sport pour tous : Le financement en questions (26.10.2007)
Ce thème va occuper une place importante au cours des travaux du 12ème congrès de l’Union africaine qui débute ce jour à Yaoundé.
Bertille Missi Bikoun
"Le sport pour tous est un sport de bénévolat, qui n’apporte donc pas de bénéfice. Pourtant, il a besoin d’infrastructures. Comment acquérir lesdites infrastructures ? D’ou le besoin de réfléchir sur les stratégies de financement des infrastructures de sport pour tous en Afrique". Ainsi s’exprimait mercredi dernier à Yaoundé, le président de l’Union africaine du sport pour tous (Uaspt), Ibrahim Talba Malla, lors de la conférence de présentation du 12ème congrès de cette institution qui a débuté hier à Yaoundé. Mais les travaux proprement dits s’ouvrent cette mi-journée à l’hôtel Hilton de Yaoundé.
D’après le programme du congrès, le problème des infrastructures et le financement du sport pour tous occuperont une place de choix au cours des travaux. Un choix qui tient de ce que l’Uaspt entend repartir du bon pied au sortir des assises de Yaoundé. Ce qui se traduit, entre autre, par l’aménagement d’un cadre juridique, institutionnel et financier. Une opération qui passe, d’après Oumarou Tado, premier vice-président de la Fcspt, par la structuration du sport pour tous en Afrique. D’après les membres de la Fédération camerounaise de sport pour tous (Fcspt), hôte du 12ème congrès de l’Uaspt, le principal frein au développement de cette activité sportive est l’absence des infrastructures. "Nous ne sommes pas une fédération de compétition. Nous devons jouer de beaucoup d’imagination et de relations pour parvenir à nos objectifs", ajoute son président Ibrahim Talba Malla.
En effet, alors que dans tous les chefs lieux de provinces du pays il existe des aires de jeu soit du football, soit du handball, ou encore du basket-ball, il n’en est
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rien des nouvelles pratiques sportives comme le sport pour tous. Or, au moment où l’Etat se désintéresse en ce qui concerne le financement des associations sportives, il devient donc difficile, voir improbable de penser que ce dernier va faire construire des infrastructures pour le sport pour tous. Il revient donc aux fédérations de valoriser leur produit afin de sécuriser les recettes. "Les gestionnaires du sport pour tous doivent considérer leur produit comme une valeur marchande", pense Oumarou Tado, qui exposera demain sur le sujet.
Mais alors, les associations nationales, comme celle du Cameroun, sont confrontées à plusieurs problèmes dont les plus importants sont l’absence des infrastructures et la prolifération des groupes de sport pour tous. D’où l’intérêt de structurer, d’abord les fédérations. Ce qui leur permettra, selon Oumarou Tado, de mettre en place un système de contrôle.
"Les fédérations doivent identifier, recenser et structurer tous les centres de sport pour tous. Seulement, à l’origine, la pratique du sport est gratuite. Mais s’il faut qu’on encadre les athlètes, il faut donc payer pour qu’on forme des moniteurs et les mettre à la disposition des athlètes", ajoute Oumarou Tado. Par ailleurs, poursuit ce dernier, " les fédérations sportives devraient rentrer progressivement dans le secteur marchand, en prenant l’activité sportive comme un produit marchand pour le vendre". Ce qui pourrait alors intéresser les "clients". Le 12ème congrès de l’Union africaine de sport pour tous va précéder l’assemblée générale, prévue demain, à Yaoundé, et le conseil d’administration de la Fédération internationale de sport pour tous, qui aura lieu les 28 et 29 octobre prochains à Kribi. Et pour conférer à ces événements leur caractère purement sportif, deux marches populaires sont prévues à Yaoundé et à Kribi.
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