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Forces armées: Le sport bat en retraite (28.01.2005)
Junior Binyam
Les résultats et l`activité se font rares dans les casernes.
On a fini par croire, du fait de la déliquescence, de l`inadaptation, voire de l`inexistence des infrastructures, que le Cameroun était incapable d`organiser une compétition sportive d`envergure même au niveau sous régional. Surtout en football, pourtant sport roi. La bravoure de nos hommes en treillis devrait apporter la preuve du contraire l`année prochaine, avec la 6e édition de la coupe d`Afrique militaire de football, Camfoot, qu`abritera Yaoundé. Le mois dernier à Bamako au Mali lors de 5e édition, par l`entremise du chef de bataillon Dieudonné Ayissi, chef de service des sports militaires à la direction des sports, des activités culturelles et artistiques au ministère de la Défense, commis à cet effet, le témoin a été passé au Cameroun. Pour connaître les contours de l`affaire, il faut attendre le retour de Pascal Cho Tilong, le directeur, absent de la ville.
En attendant, une chose est sûre, il faudra plus que de la bravoure pour tenir le pari.
Puisque sur un plan purement sportif, l`équipe nationale militaire de football qui n`était pas à Bamako est à reconstruire. Surtout qu`à en croire le commandant Ayissi, l`urgence est signalée. " J`ai bouclé mon rapport de mission que j`ai transmis à la hiérarchie avec toutes les propositions. Il faut que d`ici la fin du mois [de janvier 2005] le comité d`organisation soit mis sur pied. Nous aurons affaire à des équipes nationales carrément, car des pays comme l`Égypte, vainqueur au Mali, ont un système d`appelés qui fait qu`elles sont constituées des meilleurs jeunes du pays, car le service militaire demeure obligatoire pour tous. Ce qui n`est pas le cas chez nous. On n`est plus à l`époque de la génération exceptionnelle des Milla, qu`on pouvait ramasser en un tour de bras et constituer une équipe compétitive. Il faut faire vite si on ne veut pas perdre la face."
Au garde à vous
Sur le plan infrastructurel, il faut espérer que les militaires, qui savent se contenter du minimum et sont formés pour s`accommoder des situations les plus insoutenables, le faire avec le stade Ahmadou Ahidjo dans son état actuel, ainsi qu`avec les stades annexes qui sont verdis en ce moment par le gazon. A moins que d`ici à
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là, le stade militaire ne subisse la transformation à laquelle on le prédestine depuis quelques années. C`est-à-dire qu`il devienne l`alternative à la cuvette de Mfandena, un peu trop sollicitée. Pour le moment aucune initiative ne permet de l`entrevoir. L`absence d`une équipe nationale militaire de football compétitive est un indicateur de la léthargie dans lequel se trouve le sport dans les casernes ces temps derniers. La pratique de l`activité sportive, qui est un rituel primordial dans toutes les armées en est même à revêtir un caractère accessoire dans certaines unités.
C`est ainsi que le mardi 25 janvier dernier, dans l`enceinte du Mindef, des éléments de l`hôpital militaire de Yaoundé, bien enrobés pour la plupart, de retour d`une séance de sport, ont subi les railleries de leurs collègues, avec des piques du genre : "les choses changent vraiment. La garnison militaire fait déjà le sport."
Notre armée, qui pendant longtemps, a hébergé les meilleurs athlètes et dans laquelle un point d`honneur a souvent été mis à recruter les athlètes prometteurs, a mal à son sport. Cette politique de recrutement semble avoir du plomb dans l`aile. L`embellie de l`ère Kalkaba Malboum a vécu. Les équipes des Fap tant en handball qu`en volley-ball ne brillent plus de mille feux comme il y a une décennie. On ne sait plus qui conduit la troupe et des scissions ont vu le jour, entraînant une implosion qui, dans le cas du handball, a conduit à la naissance de Pandores, une équipe de la gendarmerie, qui a récupéré la crème des Fap.
Des unités comme la Garde présidentielle se démènent pour entretenir la flamme chez leurs éléments. En athlétisme également, les Fap ne tiennent plus le haut du pavé. La première journée du championnat national tenue à Ebolowa le week-end dernier, a été dominée par le Pmuc. Les Fap se classent 6e en dames et 3e en messieurs.
La 2e édition des Jeux africains militaires également prévue l`année prochaine ne se présente guère sous de meilleurs auspices. Au Kenya il y a 4 ans, lors de la première édition, le Cameroun avec 65 participants a obtenu 9 médailles (2 en or, 2 en argent, 5 en bronze) et a terminé 8e sur 30 pays (27 en compétition, 3 en observateurs.) Reproduire ces résultats relèvera déjà de l`exploit dans le contexte actuel.
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