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Recrutement - Coaching des Lions: la revue des troupes (09.08.2007)
“ Au plus tard ” le 15 août prochain, le Cameroun devrait connaître le nouvel entraîneur des Lions Indomptables. A quelques jours de cette échéance cruciale, les supputations vont bon train sur le probable élu. Après un premier tri destiné à sérier entre les candidatures jugées crédibles, un échantillon de 78 postulants a été retenu. C’est sur cette première liste que la commission mixte paritaire Fécafoot-Minsep a planché mardi. Au terme de son examen, elle a dressée une short List qui accouchera le futur parton technique des Lions Indomptables. Il revient donc maintenant au ministre des Sports et de l’éducation physique de trancher. En attendant la sentence, Le Messager lance une revue des troupes des cinq techniciens que certaines sources annoncent dans la short list.
1- Omar (Philippe) Troussier, le sorcier blanc des Lions ?
Des trois rescapés de la short list, le Parisien né en mars 1955 est certainement celui qui dispose du palmarès le plus éloquent. Après une modeste carrière de joueur et d’entraîneur, Philippe Troussier, récemment converti à l’Islam, s’est en effet bâti une réputation d’entraîneur gagneur. Sa notoriété naît en Afrique où il fait l’essentiel de sa carrière de technicien. Sa baraka sur le banc de touche du continent africain lui vaut d’ailleurs le doux surnom de “ Sorcier blanc ”. Son parcours débute en Côte d’Ivoire. Avec l’Asec, il remporte trois titres de champion (1990, 1991 et 1992), avant de diriger la sélection nationale. Il prend ensuite la direction de l’Afrique du Sud (où il entraîne les Kaisers Chiefs) puis du Maroc remportant au passage une Coupe du Trône en 1995. En 1997, Troussier coache les Super Eagles du Nigeria qu’il qualifie pour la coupe du monde 1998. Barré pour le tournoi final par le Serbe Bora Mulitinovic, il se retrouve sur le banc de touche des Bafana Bafana à France 98 après une pige au Burkina Faso, le temps de la Can 1998.
Après l’expérience africaine, il signe au Japon. Sa mission, préparer une prestation honorable du pays lors du tournoi mondial de 2002. Pari tenu puisque le Japon sort au stade des huitièmes de finale, le meilleur résultat de la sélection nipponne qui ne comptait jusque-là qu’une seule participation en coupe du monde (trois défaites sur trois matches en 1998). Philippe Troussier gagne au passage la coupe d’Asie des nations 2000. Il passe ensuite par le Qatar, la France avant de retrouver l’Afrique en 2005. Mais à la suite d’une incompréhension, il
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démissionne à la tête des Lions de l’Atlas en 2005, deux mois après sa prise de fonction. Personnage au comportement entier, le Français réputé autoritaire vis-à-vis des joueurs jouit d’une présomption de compétence. Tout ce qu’il faut pour les Lions Indomptables ?
2- Artur Jorge, le démissionnaire veut revenir dans la tanière
Le Portugais est une vieille connaissance. Le célèbre moustachu a déjà officié au banc de touche des Lions Indomptables, entre novembre 2004 et mars 2006. Engagé pour la qualification du Cameroun à la dernière coupe du monde 2006, Artur échoue sur le fil. La faute à un penalty manqué dans les ultimes secondes du jeu. Les Lions avaient pourtant réussi le plus difficile en allant battre (3-2) le 4 septembre 2005 à Abidjan les Eléphants, leurs adversaires directs. Malgré cet échec, les autorités lui confient le soin de conduire la sélection nationale à la Can égyptienne. L’aventure tourne court au stade des quarts de finale devant … la Côte d’Ivoire qui remporte la partie au terme d’une partie interminable de tirs aux buts. C’est du reste la seule défaite du Portugais en 9 matches officiels avec les Lions Indomptables. L’expérience camerounaise est la plus explicite pour le technicien lusitanien. Avant cela, il a dirigé la sélection helvète sans grand fait d’arme.
C’est en club que son palmarès est le plus parlant. Sa carte de visite comme entraîneur n’est pas banale : champion et vice champion de France (1994 et 1993) avec le Psg, vainqueur de la coupe de France 1993 (Psg) ; champion du Portugal (Fc Porto, 1985, 1986 et 1990) et champion d’Arabie Saoudite en 2002 avec Al Hilal. Malgré ces états de services élogieux (bien qu’il n’ait pas réussi à sauver Créteil de la relégation), le Portugais traîne une mauvaise réputation auprès du Minsep. Le gouvernement camerounais ne semble pas avoir digéré sa démission de l’année dernière. “ Il a humilié le Cameroun ”, justifie-t-on dans l’entourage de Edjoa. A l’appui de sa décision, Artur Jorge stigmatisait l’interférence du ministre des Sports et de l’éducation physique de l’époque, Dieudonné Philippe Mbarga Mboa, dans son travail. Le technicien a-t-il obtenu des garanties sur ce plan au point de solliciter un nouveau bail à la tête de la sélection nationale ? “ Il estime que personne ne saurait être pire que Mbarga Mboa ”, expliquait récemment au Messager un responsable de la Fécafoot dont le Portugais fait office de “ préféré ”.
Par Fréderic Boungou
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