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Tempête dans le Tpo : Sale temps pour Samuel Wembe (22.02.2005)
L’équipe fanion du chef-lieu de la province de l’Ouest est en proie à une profonde crise. Les joueurs réclament le paiement de leurs primes de signature et frais de loyer.
En match comptant pour le tour préliminaire du “ Tournoi des Africains ” dimanche 20 février au stade de la Réunification à Douala, Racing de Bafoussam est tombé 0 but contre 1 devant Bamboutos de Mbouda. Une défaite prévisible, dans la mesure où les joueurs du club chéri du département de la Mifi n’avaient pas le cœur à l’ouvrage. Entrés en grève depuis leur retour du Benin – dimanche 13 février à Cotonou, le Tpo a obtenu son ticket pour les 16èmes de finale de la champion’s league africaine en venant à bout du Donjo Fc 2 buts à 0 (1-0 à l’aller) – mardi 15 février, les poulains de l’entraîneur Alexandre Belinga avaient décidé de boycotter la compétition amicale organisée par l’Association des clubs de première division (Acpd) à l’intention des cinq “ Africains ” du Cameroun. N’eussent été les négociations menées par les responsables de l’Acpd auprès des joueurs du Racing de Bafoussam, ces derniers ne se seraient pas présentés face à Bamboutos de Mbouda.
L’attitude des joueurs du Tpo dimanche 20 février au stade de la Réunification était, à les en croire, une des manifestations du mécontentement qui les anime depuis leur retour de Cotonou. N’ayant pu rentrer en possession de leurs primes de signature et frais de loyer, les joueurs du Racing de Bafoussam avaient alors décidé de ne plus s’entraîner ; mettant ipso facto en chômage technique leur entraîneur Alexandre Belinga. “ Nous ne reprendrons les entraînements qu’après avoir eu au moins un début de solutions à nos problèmes ”, confie un joueur qui révèle par ailleurs que ses coéquipiers et lui, qui avaient reçu chacun 7.500Fcfa avant le déplacement de Cotonou, ne se sont rendus à Douala qu’après avoir reçu des assurances que leurs problèmes seront résolus. Tout ceci démontre qu’à une dizaine de jours de son match aller des 16èmes de finale de la champion’s league africaine contre Africasport d’Abidjan, Racing de Bafoussam est en proie à d’énormes difficultés que ses dirigeants font tout pour
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minimiser.
Présidentacculé à la démission
Interrogés par Le Messager, nombre de joueurs du Racing de Bafoussam ne passent pas par quatre chemins pour taxer certains de leurs dirigeants de “ mauvais gestionnaires, démagogues, véreux, pédants, menteurs… ”. De graves accusations qui ne laissent pas indifférents les principaux responsables du Tpo. Conscients de l’ampleur des problèmes posés par les joueurs, les dirigeants du Racing de Bafoussam se seraient, selon des sources dignes de foi, réunis en conseil d’administration extraordinaire vendredi 18 février 2005. Les décisions prises au cours de ce conseil extraordinaire tenu en l’absence de Samuel Wembe le président du club qui y était pourtant attendu, n’ont pas été révélées au public. Toutefois, des proches de Samuel Wembe révèlent que celui-ci, accusé par nombre de joueurs et supporters d’avoir une grande responsabilité dans la crise qui secoue actuellement Racing, pourrait dans les jours à venir, démissionner de son poste de président du club phare du département de la Mifi.
Les griefs portés contre l’équipe dirigeante du Racing de Bafoussam sont nombreux. En dehors de ceux sus cités, les supporters et autres fans du Tpo font état du manque de visibilité dans la gestion des retombées des transferts des joueurs. L’on fait de plus en plus état des quelque 450.000.000 Fcfa rapportés au club par les divers transferts de Jérémie Njitap Fotso en Europe. Les contours du transfert de Justice Wamfor en Belgique font aussi partie des dossiers qui divisent les dirigeants du Tpo. Ces multiples accusations sont balayées du revers de la main par les principaux responsables du Racing de Bafoussam qui, malheureusement, n’apportent pas des éléments contradictoires.
Cette grave crise n’est pas la première du genre dans le Tpo. L’an dernier, le club chéri du chef-lieu de la province de l’Ouest a été secoué par au moins trois crises. Vivement, que les dirigeants du Racing accordent leurs violons et convoquent un congrès au cours duquel de nouvelles bases de gestion de l’équipe seront jetées, dans le but d’une participation honorable dans les compétitions internationales et nationales.
Par Honoré FOIMOUKOM
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