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Martin Ekani : Un Lion peut en cacher un autre. (19.03.2004)
Emile Zola Ndé Tchoussi
Le Racing club de Lens lance un jeune Camerounais dans le grand bain de la Ligue 1.
La date du samedi 31 janvier 2004 restera à jamais gravée dans la mémoire de Martin Ekani, et pour cause. Ce jour-là marque les débuts chez les professionnels du jeune défenseur du RC de Lens. Ceci, lors de la 22è journée de Ligue 1. Un bonheur ne venant jamais seul, il ouvre le score de la partie, pour une victoire finale de (2-1) face à Strasbourg. Les chaînes de télévisions câblées au cours de leurs émissions spécialisées sur les footballeurs africains de la diaspora s’attardèrent alors sur ce joueur très peu connu du public sportif camerounais.
C’est que Martin Ekani a fait toutes ses classes de footballeur en France, pays où il vit le jour à la faveur de l’union d’un Camerounais et d’une Française. Et quand arrive la coupe d’Afrique, " le club le plus africain de Ligue 1 " doit se séparer momentanément de certains de ses meilleurs éléments. Situation qui a profité a de nombreux autres joueurs. Les finances du club faisant défaut pour recruter, l’autre solution était de lancer dans le grand bain des jeunes issus du centre de formation.
Heureusement pour Lens, son équipe réserve possède des jeunes joueurs au potentiel avéré, parmi lesquels Martin Ekani qui, depuis trois saisons, connaît une ascension fulgurante. Ainsi, pour pallier les absences conjuguées de Rigobert Song et de Adama Coulibaly dans l’axe central de la défense des " Sang et or", l’entraîneur Joël Muller, pour la venue de Strasbourg à Félix Bollaert fait confiance au longiligne Camerounais et l’associe à Jasek Bak. Pour son baptême du feu, malgré un début de match
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assez crispé, Ekani anticipe bien, gagne de nombreux duels et, cerise sur le gâteau, marque un superbe but, qu’il ne se lasse pas de décrire : " sur le centre de Barul, je reprends tout de suite du plat du pied droit. C’est mon premier match et mon premier but. Ce n’est que du bonheur… ".
Satisfait de la bonne prestation de son poulain, l’entraîneur du club nordiste l’aligne pour les deux matches suivants. En l’absence des ténors, l’équipe qu’on croyait affaiblie dans le domaine défensif ne s’en sort pas si mal que ça. Ceci en partie grâce à la maturité du jeune défenseur d’origine camerounaise.
C’est que du haut de ses 187 cm, Ekani a des prédispositions naturelles qui font de lui un joueur très athlétique. Le second avantage et non des moindres, est d’ordre psychologique ; " Malgré une timidité apparente, c’est un véritable compétiteur dans l’âme ", dit de lui son entraîneur. Une fougue qu’il n’arrive pas toujours à contenir, au point que certains arbitres jugent son jeu agressif. D’où les trois cartons rouges écopés depuis le début de la saison avec la réserve. Même si depuis le retour des Africains de la Can, il a retrouvé le banc de touche, le prometteur et talentueux défenseur attend son heure pour rugir. Outre Song Bahanag et Martin Ekani, Lens compte dans son effectif un autre Camerounais, le jeune milieu de terrain, Benoît Assou-Ekotto qui avait participé avec les Lions indomptables version A’au tournoi des quatre nations en mai 2003 au Nigeria. On suppose que ces deux jeunes prodiges ne rêvent que de jouer aux côtés de l’emblématique et charismatique capitaine des Lions en club et éventuellement en équipe nationale. Ils en ont manifestement les moyens.
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