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Attentes (10.12.2004)
Emmanuel Gustave Samnick
Il faut vivement espérer que c`est un nouveau départ pour le sport camerounais. Philippe Mbarga Mboa, le tout premier ministre des Sports et de l`Education physique (en réalité la formulation du nom en lui-même importe peu), a été nommé mercredi dernier dans un vaste mouvement intégrant l`ensemble du gouvernement et qui est supposé donner le premier signal fort des "grandes ambitions" déclamées par le président de la République avant et après sa réélection en octobre dernier. N`assurant ni intérim ni transition, il a, a priori, les coudées franches pour imprimer sa marque durant son séjour dans ce département ministériel qui, il faut l`avouer, suscite beaucoup de passion. L`ancien président-fondateur de l`Olympique de Mvolyé, pratiquant assidu de basket-ball, un sport dont il fut d`ailleurs international camerounais dans sa jeunesse, a donc pour premier avantage le contexte favorable de son installation. Le deuxième atout, il devra le chercher certainement dans ses qualités intrinsèques.
Contrairement à certaines idées répandues, et que nous entendons de plus belle depuis le dernier remaniement ministériel, nous ne pensons pas que nommer un cadre de sport ou un amateur de sport à la tête du département en charge du sport c`est mettre "l`homme qu`il faut à la place qu`il faut". Un slogan qu`on avait déjà entendu en mars 2000 avec l`arrivée d`un cadre -maison à la tête de l`ex Minjes. Quelle garantie a-t-on qu`un médecin sera un grand ministre de la Santé, qu`un bon professeur de lycées sera le meilleur ministre de l`Enseignement secondaire ou que le ministère des Transports sera mieux tenu par un pilote de ligne, d`autant qu`il y a déjà des bons et des mauvais dans tous les métiers? En réalité, si la connaissance du domaine d`intervention est nécessaire, elle n`est guère suffisante dans la réussite d`une mission de service public comme la charge ministérielle. Nous sommes même tentés d`affirmer que le bon sens paysan est de loin plus utile pour un ministre des Sports que son amour du ballon.
Avant d`embrasser la politique, disons-le sur le tard, Philippe Mbarga Mboa a eu à occuper des emplois décents. Fils de bonne famille ayant fait de bonnes études, il a toujours gardé un train de vie princier qui lui vaut bien des envieux. Tout cela donne de l`étoffe pour conduire la politique sportive nationale. Il lui faudra à présent gérer les
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hommes et les situations qui ont parfois un même niveau de complication dans ce département ministériel dont il vient d`hériter.
L`homme n`est pas un étranger dans le milieu du sport camerounais. S`il veut aller de l`avant, il faudra pourtant qu`il évite le piège de ses accointances avec ce milieu dans le passé. Car dans ce domaine, on lui opposerait aussi quelques mauvaises passes. Il voulait faire de son OM, un grand club à l`image de Olympique de Marseille en France. Si en peu de temps et avec beaucoup de moyens il a pu gagner deux coupes du Cameroun (1992 et 1994), il doit confesser son échec avec l`Olympique de Mvolyé qui, ni au niveau de la popularité ni à celui de sa viabilité et de sa structuration, na pas atteint la plénitude escomptée. De Mbarga Mboa dans le sport, on retiendra aussi son mandat de trésorier de la Fécafoot pendant une période tumultueuse marquée notamment par la fameuse World Cup 94 foireuse. Plus récemment, certains observateurs ont cru voir son implication, alors qu`il était ministre chargé de missions à la présidence de la République, dans l`arrêt du processus électoral à la Fécafoot et la prescription de la révision des textes de cette fédération qui s`en est suivie.
Le voici donc à la tête du sport camerounais, débarrassé en plus du volet jeunesse. Un secteur miné par la mauvaise organisation, et en ce moment, les mauvais résultats. C`est le temps d`agir. La mission est délicate, parce qu`il faudra à la fois changer la façon de marcher de son département ministériel, et obtenir les résultats sur le terrain. Le niveau atteint par le football camerounais, tête d`affiche des disciplines sportives dans notre pays, fait que personne ne peut plus s`accommoder des saisons blanches et sèches. C`est dire que la qualification des Lions indomptables à la prochaine coupe du monde (qui passe par le recrutement d`un nouveau sélectionneur et la réorganisation générale de l`équipe nationale) doit préoccuper le nouveau ministre. Il faudra ensuite songer à la question cruciale des infrastructures sportives, par laquelle il pourra réellement laisser ses marques. Le cahier de charges est énorme, la maison est dans un vrai délabrement et les coups volentsouvent très bas. Si au moins Philippe Mbarga Mboa peut transmettre au sport camerounais son élégance légendaire, il aura déjà remporté une belle première victoire. On sera alors en droit d`en attendre d`autres...
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