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Chrono: Fédération post-électorale (18.02.2005)
Agréalable semaine que celle qui s`achève, pour le sport camerounais et singulièrement le football. Dimanche dernier, Racing de Bafoussam s`est brillamment sorti des préliminaires des la Ligue des champions africaine de football en allant battre à domicile Donjo Fc du Bénin (2-0), alors qu`on aurait pu s`attendre au pire après la maigre avance (1-0) prise à l`aller au stade de la Réunification à Douala. Mardi, c`est Samuel Eto`o Fils qui était confirmé sur le toit d`Afrique, élu pour la deuxième fois consécutive meilleur footballeur africain de l`année, lors de la cérémonie des Mtn/Caf Awards qui se déroulait à Durban en Afrique du Sud. Voilà deux bonnes nouvelles, ajoutées à la victoire des Lions indomptables sur les Lions de la Teranga en match amical la semaine dernière, qui renforcent l`espoir d`une nouvelle embellie du football camerounais. Une note de bonheur à peine atténuée par la catastrophique participation de l`équipe nationale cadets au tournoi Méridien en Turquie (cinq matches, cinq défaites, 18 buts encaissés pour deux seulement inscrits).
C`est dans ce climat ensoleillé par ailleurs qu`est survenu, mardi, le quasi plébiscite de Mohammed Iya, confirmé à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Il n`y eut pas de combat, faute de combattants. L`ancien président Vincent Onana avait abandonné la course deux jours auparavant, et l`autre challenger, Jean-Baptiste Nguini Effa vint constater dans la salle de l`assemblée générale son incapacité à pouvoir composer une liste concurrente à celle du président sortant. Tous deux ont dénoncé "la mascarade" de ces élections à la Fécafoot, laissant entendre que tout était fait pour conforter le pouvoir en place. En réalité, les opposants au "régime en place" dans le football camerounais ne pouvaient conquérir le pouvoir cette année par les urnes. Ils peuvent dès à présent se préparer à le faire dans quatre ans, car c`est à la base, au niveau du gros des électeurs que ça se joue.
Une fois que la Fédération internationale de football (Fifa) avait recommandé que le processus électoral reprenne au stade où il avait été interrompu en avril 2004, ne trouvant rien à redire sur le renouvellement des organes de base de la Fécafoot qui avait déjà été effectué,
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il était clair que, même en perdant le bénéfice du vote des 30 membres du conseil d`administration sortant, la liste Mohammed Iya était largement favorite. La leçon à retenir de ce scrutin, c`est que pour diriger la Fécafoot, il faut être de la Fécafoot et persuader les membres de la famille Fécafoot. Vouloir entrer directement par la toiture ou attendre un coup de pouce politique éventuel est désormais vain. L`équipe en place à la Fécafoot avait été secouée par le scandale des maillots Puma portés par les Lions indomptables à la Can 2004. Elle a su résister à la tempête, avant de se faire légitimer par le vote du 15 février dernier.
Confortée dans son pouvoir, il lui reste maintenant à bien gérer sa victoire. Elle bénéficie pour cela, comme on l`a vu plus haut, d`un retour des bons résultats, ce qui lui avait fait grandement fait défaut tout au long de l`année dernière. A Mohammed Iya et ses hommes de mettre donc au travail pour consolider ces résultats et améliorer leur propre image.
On attend une meilleure organisation du championnat d`élite de football, qui devrait revenir à l`ancienne formule à poule unique, après l`expérimentation difficile en 2004 d`une compétition à deux poule set en deux phases; une programmation claire et une homologation prompte et rationnelle des matches. La tutelle a promis plus d`autonomie à la fédération dans la gestion des équipes nationales; le recrutement d`un directeur général de la Fécafoot -principal changement dans les nouveaux à adopter bientôt par l`assemblée générale- sera à cet égard un tournant décisif à bien négocier.
Les relations avec les sponsors devront être plus sains, et les chantiers ouverts ou promis dans le domaine des infrastructures menés à bon port. Enfin, le football est un jeu collectif. Bien sûr, en démocratie, tout pouvoir a sans doute besoin d`une bonne opposition pour mieux s`ajuster. Mais les gagnants d`aujourd`hui doivent tenir compte des sons de cloche divergents venant de leurs adversaires, qui ne sont peut-être pas tous dénués de fondement. En espérant qu`en face, l`on ne s`installera pas dans une campagne électorale permanente, avec des conséquences négatives sur le climat sportif national. La fédération doit pouvoir fédérer les énergies positives.
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