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Catch : Bagarre générale au Boulevard du 20 mai (21.11.2005)
Les finales nationales ont eu lieu le week-end dernier dans le désordre et la confusion.
Certains de ces catcheurs ont un physique quelconque: biceps flasques, jambes lices, de vraies femelles en somme. D`autres par contre ont un physique impressionnant, presque terrifiant: biceps proéminents, pectoraux, fesses et ventre bien bodybuildé.
Au boulevard du 20 mai à Yaoundé samedi dernier, ces colosses ne passaient pas inaperçus. C`était à l`occasion des finales nationales de catch. Autour d`un ring monté à cet endroit, il y a du monde. Certains compétiteurs ont amené leurs fans clubs qui font du bruit. Celui du champion du Cameroun en titre, Eric Nkouaya, est particulièrement bruyant.
C’est de ce groupe que part l’échauffourée. Alors que leur champion est mis en difficulté par son adversaire, Hervé Nguesson, dans la catégorie des poids lourds, des membres du fan club engagent une bagarre générale. Les hésitations des arbitres, manipulés par le président de la Fédération camerounaise de catch (Fécacatch) Innocent Yossa, qui depuis son siège leur donne des instructions, n`arrangent pas les choses. «Disqualifiez les deux», ordonne-t-il à des arbitres qui, visiblement gênés, obtempèrent. Au Boulevard du 20 mai, la violence a fait son lit. Planches, chaises, tout est mis à contribution pour frapper son vis-à-vis. Pris de panique, certaines personnes prennent leur jambe à leur cou et manquent de se faire renverser par les voitures qui passent par-là. On note deux factions parmi les lutteurs. Ceux venus de «Tsinga Elobi» et de la Briqueterie et ceux venus de Biyem-Assi.
Pour calmer la tension, Eric Nkouaya rassemble ses fans et leur tient un langage dur qui les ramène à la raison: «A partir de maintenant, si je vois un de vous provoquer
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la bagarre, c`est à moi qu`il aura à faire». La compétition peut se poursuivre, mais la confusion règne toujours. Difficile de savoir qui est qui. Le Boulevard est envahi par des personnes peu recommandables qui traînent, avec quelque fois, des bouteilles de bière en main.
Avant cette confusion, il y a eu les combats par équipes remportés par Yoss Marquas devant Univers puissance sur le score de 3-2. Le niveau technique des combats n`a pas entièrement satisfait certains professionnels du catch, à l`instar de Me Zin, ancien catcheur. «Beaucoup d`enfants ne comprennent pas ce qu`on appelle le Fire Play. C`est pourquoi le niveau du catch camerounais est encore moyen», soutient-il.
Seul le dernier combat, Alaska, qui oppose une fois de plus Eric Nkouaya, à trois adversaires (qu`il bat sans difficultés) est d`un niveau technique acceptable. On peut découvrir le catch tel qu`on le voit à la télévision. Contrairement aux autres combats qui ressemblaient plus à des bagarres de rue qu`à une discipline sportive. Mais le public lui, ne s`est pas ennuyé. Il n’a pas manqué d’inciter les combattants à la violence. «Tue-le! Casse son pied!», sont des cris qui fusent de toutes les parts. Ce même public exulte chaque fois qu`un des catcheurs menace de frapper ou bouscule l`arbitre qui se retrouve au sol. Après la remise des trophées et autres ceintures à la fin des combats, le public est parti du Boulevard du 20 mai sans savoir qui de Eric Nkouaya ou de Hervé Nguesson est le champion du Cameroun de catch, catégorie poids lourd.
Les champions du Cameroun de catch
Par équipe
Yoss Marquas
Champion 85 kg
Paul Makabo Edi
Champion 90 kg
Peter Ekunti
Champion poids Lourd
???
Champion Alaska
Eric Nkouaya
Jean-Bruno Tagne
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