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Paul Longo Sosso, président de la fédération camerounaise des sports nautiques : “ Les rendez-vous internationaux nous ont permis d’acquérir une grande expérience ” (24.11.2005)
La saison 2005 des sports nautiques (course des pirogues et avirons) au Cameroun est entrée en gare le week-end dernier par les finales (championnat et coupe) sur les berges du fleuve Wouri à Douala. A l’issue de ces finales présidées par le ministre des Sports et de l’éducation physique, Philippe Mbarga Mboa, le n° 1 de la fédération s’est confié au quotidien Le Messager.
Quel est le sentiment qui vous anime après ces finales 2005 des sports nautiques ?
A l’issue de ces finales, je suis un président heureux. Tout s’est bien passé ; le ministre des Sports est venu lui-même présider ces finales et a personnellement passé au cou du rameur Moukoumboulan la médaille qu’il a récemment remportée aux championnats africains des avirons à Tunis. Nous en avons aussi profité pour remettre au ministre un cadeau que lui a envoyé les responsables tunisiens des avirons.
Quel bilan dressez-vous alors de la saison sportive qui vient de s`achever?
Globalement, je dirai que le bilan est satisfaisant. Toutefois, les prévisions que le bureau exécutif et le conseil d`administration ont mis sur pied n`ont pas été toutes atteintes. De l`autre coté, les efforts qui ont été faits peuvent quand même nous permettre d`avoir un grain de satisfaction. Nous avons osé un certain nombre de choses que nous avons pu réaliser grâce à l`ensemble de mes collaborateurs. Je citerai entre autres les vice-présidents, les conseillers techniques et les rameurs eux-mêmes. Ils ont souffert dans leur chair et dans leur peau pour agrémenter les journées des compétitions que nous avons organisées ça et là. Nous avons, au niveau international, répondu présent à un certain nombre de rendez-vous qui ont d`ailleurs permis à la fédération camerounaise des sports nautiques (Fécasnau) d`acquérir une grande expérience.
Cette expérience a permis à beaucoup de nos rameurs, dont Moukoumboulan, de glaner une médaille de bronze pendant les championnats africains d’avirons du côté de la Tunisie. Et, en finale de la catégorie D en coupe du monde au Japon, Moukoumboulan a remporté la partie mais c`est parce que les médailles ne sont remises qu`aux catégories A et B qu`il n`est pas reconnu au pays avec une médaille d`or. A ce sujet, on peut au moins dire que nous sommes satisfaits. Nous ne sommes pas revenus de la coupe du monde étant classés derniers. Au contraire, nous avons réalisé un temps extrêmement satisfaisant qui a même surpris Michel Doutre, ce technicien de la Fédération internationale des sociétés d’avirons (Fisa), qui est pour nous ici le premier bâtisseur; le premier évangéliste qui nous a montré ce que c`est que l`aviron. Cette performance et notre présence au Japon nous ouvrent aujourd`hui un certain nombre de voies. C`est l`œuvre humaine et elle ne peut pas être satisfaisante à cent pour
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cent. Nous continuerons à faire des efforts pour qu`en réalité on essaye de se hisser à un niveau un peu plus respectable.
Quelles sont les difficultés auxquelles la Fécasnau a été confrontée au cours de cette saison?
Ce sont les mêmes difficultés que vous et moi rencontrons même dans nos ménages respectifs. J`ai horreur de penser ou de me faire poser des questions de difficultés parce qu`elles se retrouvent partout. Nous traversons des moments extrêmement critiques et où il faudrait que chacun prenne conscience de la traversée du désert qui est celle que nous subissons en ce moment. C`est une conjoncture internationale pour laquelle même le président Biya reconnaît souvent les efforts et se préoccupe de ses concitoyens. Les difficultés, il y en aura toujours mais, il faut parfois essayer de les surmonter.
Est-ce que vous avez par moment l’impression que la Fecasnau a la place qu`occupe d`autres fédérations telle la Fécafoot au niveau de l`Etat du Cameroun?
Ecoutez, c`est à moi de vous poser cette question. Une question comme celle-là vous ne devriez pas me la poser parce que c`est vous, c`est moi, ce sont pour l`instant, et en attendant les résultats du recensement, les 15 millions de camerounais qui ont bien voulu que le football prenne la place qu`elle occupe aujourd`hui. Ne le regrettons pas. Imaginons un seul instant qu`on nous dise que l`équipe nationale de football ne doit pas jouer un match de coupe d`Afrique ou des éliminatoires de la coupe du monde parce que d`aucuns voudraient faire partir les rameurs à un championnat du monde. Vous serez les premiers à crier au scandale. Nous avons fait du football une religion. Aujourd`hui, que tout le monde comprenne que le fait que la Fécafoot occupe le devant de la scène sportive amène les autres fédérations à traîner un peu les pattes.
Je crois qu`avec le dynamisme de l`actuel ministre des Sports et de l`éducation physique, des responsables du gouvernement et du président de la République, l`ensemble du mouvement sportif bénéficiera de l`attention particulière du chef de l`Etat et même du ministre des Sports qui est déjà à pied d`œuvre. Aucun dossier de déplacement de toutes les équipes des fédérations ne traîne au niveau du ministère des Sports. Ils sont traités tel que nous les envoyons, et déposés à la primature. La primature à son tour les traite également avec le Premier ministre et les dépose au ministère de l’Economie et des finances. A ce niveau, vous savez qu`il y a un certain nombre d`obligations. Si en ce moment le sport ne fait pas partie d`un certain nombre de priorités, je pense que c`est à cause de la conjoncture. Avec la volonté des Camerounais, nous arriverons à bon port. Nous ne pensons pas que ce soit un châtiment.
Par Entretien mené par Honoré FOIMOUKOM
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