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Le mondial du Jour : lions indomptables, l’union sacrée se brise ! (17.06.2010)
Les réunions se multiplient au même rythme que les séances «d’exorcisme », mais les ego sont très forts. La sélection nationale est au bord de l’implosion. L’absence d’Alexandre Song lors du match perdu des Lions Indomptables lundi contre le Japon (1-0) a été retentissante.
Ce d’autant que celui qui l’a remplacé sur le terrain n’a pas été particulièrement étincelant. C’est vrai que Paul Le Guen avait quelque peu préparé les esprits lors de sa derrière conférence de presse à Yaoundé, lorsqu’il affirmait qu’Alexandre Song n’était pas en grande forme et qu’il ne ferait appel à lui que s’il retrouve son bon niveau.
De source proche des Lions Indomptables, les seules raisons sportives ne peuvent pas expliquer la mise à l’écart d’Alexandre Song pour ce premier match des Lions Indomptables à la Coupe du Monde. Des rumeurs ont circulé ici en Afrique Sud au sujet d’une rixe qu’il y aurait eu entre Eto’o et Alexandre Song et qui aurait justifié la mise à l’écart de ce dernier.
Joint au téléphone hier soir, le Team press officer des Lions Indomptables, Linus Pascal Fouda, a démenti cette information. «C’est vous qui me l’apprenez. A ma connaissance, il n’y a eu aucune bagarre», a-t-il dit.
Une autre source proche des Lions Indomptables reste formelle. « Il y a un problème des Song dans cette équipe. La mise à l’écart de Rigobert Song n’a pas été acceptée par son neveu, qui a commencé à faire la tête. Souvenez-vous que lors d’un des matchs amicaux des Lions, Alexandre a insisté pour jouer avec le maillot de son oncle. C’était un signal. Maintenant, il est allé plus loin et en veut à tout le monde, surtout au capitaine des Lions », confie notre source.
Au-delà du cas Song, l’ambiance est délétère au sein de l’équipe nationale du Cameroun. Cela a obligé le ministère des Sports à organiser une rencontre avec les joueurs et le staff dans l’espoir de crever l’abcès. Hélas ! « Les gens sont sournois en réalité. Quand on les voit, on sent bien qu’ils en ont plein sur le cœur. Mais au moment de parler, personne ne dit rien. Personnellement j’en ai les maux de tête. Je ne sais plus ce que ces enfants veulent. On a payé les primes, on est même prêt à ajouter s’ils
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lesouhaitent », déclare, désabusé, un des encadreurs de l’équipe nationale du Cameroun.
Linus Pascal Fouda se contente, quant à lui, de dire simplement que la concurrence est rude au sein de l’équipe. « Tout le monde veut jouer, ce qui est compréhensible », dit-il.
A quelques jours de la deuxième sortie (capitale) des Lions dans cette Coupe du Monde, samedi contre le Danemark, l’on tente encore de recoller les morceaux d’une « union sacrée » artificiellement entretenue jusqu’ici et qui explose en plein compétition. Les Lions, sans trop avoir le cœur à l’ouvrage, ont eu une séance d’entraînement hier à Durban. Une autre est programmée ce matin à huis clos, séance au cours de laquelle Paul Le Guen va se faire une idée très précise de l’effectif qui ira à Pretoria affronté le Danemark. Samuel Eto’o et ses coéquipiers quittent Durban demain.
Réactions
Iya Mohamed, président de la Fécafoot : « Le Guen est conscient que nous ne sommes pas contents»
Pour ce qui est de l’absence de Alexandre Song dans le 11 entrant, c’est le problème de l’entraîneur et je n’interfère pas dans ce qu’il fait ni dans ses choix tactiques. Ce qui m’intéresse c’est que le résultat soit bon, même si ce sont des unijambistes qui sont alignés. Et c’est pourquoi je suis convaincu que M. Le Guen est conscient que nous ne sommes pas contents du résultat de lundi et je suis sûr et certain que pour samedi, il y aura des réajustements tactiques nécessaires pour obtenir un bon résultat. Il suffit de voir comment les joueurs et le staff se comportent depuis cette défaite. Je dois avouer qu’il y a eu des discussions à la fois entre les joueurs eux-mêmes, entre les joueurs et le staff et entre le staff et les responsables de la Fécafoot.
Landry Nguémo, milieu de terrain des
Lions Indomptables : « Il va falloir s’entendre »
Il n y a pas que les discussions ; il faut aussi travailler. C’est vrai qu’il y a aussi la communication sur le terrain, il va falloir s’entendre, travailler en bloc. On espère que ce n’est que comme ça que le salut arrivera. C’est clair qu’on est dos au mur, tout ce qu’on a à faire c’est de pouvoir gagner pour revenir dans la compétition.
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