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Engelbert Mbarga : « La phase des derniers réglages » [interview] (12.04.2010)
Propos recueillis par B.M. , Angèle BEPEDE
Engelbert Mbarga, entraîneur de football, parle de la préparation des Lions.
A 60 jours de la coupe du monde 2010, pensez-vous que le Cameroun pourrait réellement se préparer dans ces délais ?
Nous sommes à 60 jours de la Coupe du monde et je pense que la préparation des Lions a commencé depuis le Tour qualificatif de cette compétition. Pour chaque équipe qualifiée pour la phase finale, on peut dire que les 60, les 30 ou les 20 jours qui restent avant le début de la compétition serviront à peaufiner les stratégies parce que l’équipe existe déjà. La coupe du monde n’est pas un tournoi amical des moins de 17 ans que l’on peut se permettre de préparer dans ces délais. Le coach entre dans la phase des derniers régalages parce que l’équipe a entamé sa préparation le long de la phase éliminatoire, au cours de la CAN et pendant les matches amicaux. Le coach entre dans cette phase avec un potentiel réel, un vécu. L’équipe existe. Il faut juste faire des ajustements.
Dans quels domaines les Lions doivent-ils s’améliorer ?
Nous avons constaté que le côté défensif de notre équipe a pris de l’eau. Nous avons encaissé beaucoup de buts à la CAN. Il y a eu des erreurs individuelles. Mais les erreurs individuelles, seules, n’expliquent pas ces buts encaissés. Je crois que nous avons eu trop de problèmes d’organisation collective parce que la défense commence dès la première ligne en attaque. Sur le plan offensif, nous n’avons pas eu la même assurance habituelle dans la possession du ballon, dans la recherche de solutions pour mettre en difficulté les défenses adverses et nous avons constaté que le Cameroun avait de plus en plus de mal à imposer ses atouts offensifs à ses adversaires et ça je crois que c’est un élément qu’il faudrait améliorer. Nous devons donc améliorer l’organisation défensive. Nous devons pouvoir travailler de sorte à pouvoir mettre en difficulté le plus souvent possible les défenses adverses. L’ensemble du poids offensif d’une équipe ne saurait reposer sur un seul joueur fût-il Lionel Messi. Le danger doit venir de partout.
L’équipe a subi de profondes mutations successives lors de la CAN. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, nous n’avons pas encore d’équipe. C’est ce qui est inquiétant. Les certitudes du dernier match à savoir les quarts de finale de la CAN contre l’Egypte peuvent constituer le résumé de ce que le coach pourra nous proposer pendant la coupe du monde. Je pense que l’entraîneur est encore en train de chercher l’équipe. Et même s’il la trouve, à mon avis, ça ne me semble pas
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trop tôt pour pouvoir affronter une compétition du niveau de la coupe du monde parce que pour l’essentiel, les adversaires et les autres équipes que nous affronterons ont pu constituer des groupes qui vivent depuis pratiquement deux ans. Ça nous aurait mieux servi si la même dynamique avait continué avec la même ossature du début des éliminatoires, en passant par la CAN et le match amical contre l’Italie.
Que pensez-vous de l‘incorporation des locaux dans la sélection nationale ?
Cette question trouve une réponse pas uniquement dans le domaine technique. Pour une équipe qui se prépare pour la coupe du monde, il est important de se concentrer. Sur le plan nerveux, il est important que tout l’influx nerveux se concentre sur un seul objectif et que toutes les forces puissent aller dans le même sens. Pour une fois, les joueurs professionnels ne nous ont pas semblé à la hauteur des espoirs que l’encadrement a placés sur eux. C’est pourquoi ce débat sur les joueurs locaux en sélection nationale renaît. L’incorporation d’un joueur, quel qu’il soit, dans une sélection nationale est toujours osée. Parce que ce joueur doit généralement avoir un long vécu international. Le niveau d’un joueur qui prétendrait jouer en sélection nationale devrait être celui de ceux qui sont dans les plus grands clubs étrangers. Techniquement c’est risqué d’incorporer un joueur local, mais pour une émulation saine, il est important d’intégrer, dans le groupe, des joueurs locaux. Même s’ils ne vont pas être des pièces essentielles dans le dispositif, la présence d’un joueur local est bonne pour le moral, pour la psychologie du groupe. C’est bien d’avoir un joueur local pour l’harmonie de l’équipe qui influe sur la qualité technique des prestations.
Comment jugez-vous la démarche de Paul Le Guen ?
Je crois que plus d’une fois, on a eu l’impression que l’entraîneur était un homme bien froid, dans le style glacial de l’Europe de l’Est, qui avait une carapace pratiquement infranchissable. A la CAN, on a eu l’impression que le coach a cédé à des pressions. Je crois que le contexte dans lequel il est arrivé, il fallait d’abord redresser la barre, parce que c’est la seule chose qui lui était demandée. Paul Le Guen est venu pour un contrat spécial à savoir qualifier le Cameroun à la coupe du monde. Il n’est pas là pour préparer les Lions indomptables de 2012. Il y a des gens qui sont là pour cela et qui devraient faire leur travail. Je crois que c’est cela qui explique sa démarche. Je ne peux pas le juger outre mesure parce que le chantier du football camerounais doit débuter après le Mondial 2010.
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