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Les villes Hotes (17.01.2008)
La capitale du football africain pendant trois semaines est un fin mélange de vestiges historiques et de modernité.
1- Accra, plaque tournante du Ghana
Tout le Ghana bouillonne. Accra, cette ville de près de 2 000 000 d’habitants (selon les estimations faites en 2001) est la plaque tournante du pays. A la fois siège des institutions politiques et capitale économique du Ghana, Accra revêt également une dimension historique, culturelle et touristique indéniable.
La ville s’est développée à partir des forts bâtis par les Européens (Britanniques, Hollandais et Danois) pour la traite négrière au XVIIe siècle. Cette cité est alors appelée Cape Coast. En 1877, elle devient Accra, capitale de la colonie britannique du Gold Coast. Plus tard, elle devient un centre économique avec la construction d’une voie ferrée vers l’arrière-pays minier agricole. Puis, lorsque le Ghana accède à son indépendance le 6 mars 1957, Accra est déclarée capitale du pays.
Retombées historiques
50 ans et 10 mois plus tard, la ville dispose d’un grand nombre d’infrastructures. On retrouve, parmi les plus célèbres, le musée national du Ghana, qui regroupe de nombreuses œuvres d’art. L’Académie ghanéenne des arts et sciences fait également partie des structures à visiter, ainsi que la bibliothèque nationale. Les forts coloniaux, restaurés ou pas, constituent de véritables sites touristiques. Les édifices les plus importants ont été érigés après l’indépendance du pays. On parle notamment du Parlement et l’Arc triomphal (en plein centre de la ville).
La ville d’Accra, c’est aussi son ambiance chaleureuse. Avec notamment ses nombreux restaurants situés au bord de la plage de l’Atlantique. Très prisés par les expatriés, ils constituent un point privilégié où ils aiment à se retrouver. Mais, dans cette ville, il y a également des points chauds, où “ monsieur tout le monde ” aime se retrouver dans une atmosphère conviviale. “Caprice”, un des quartiers chauds d’Accra, est très réputé par “ Boomerang ”, une boîte de nuit du coin. Mais, d’autres secteurs comme Adabraka et son maquis “Shadow” sont à découvrir. Seul bémol, l’insécurité dans la ville. Selon le bulletin hebdomadaire d’information du gouvernement français, l’insécurité y est grandissante depuis un an environ.
Alain NOAH AWANA
Ohene Djan Stadium
D’une capacité 45.000 places (dont 40 000 assises), il va accueillir 5 matches du groupe A, 1 match du groupe B, 1 quart de finale, une demi-finale, et la finale. Ancien Accra Sports Stadium rebaptisé il y a quatre ans du nom de celui qui avait présidé à l’organisation de la première coupe d’Afrique accueillie par le Ghana – et gagnée par les Black Stars – en 1963, l’arène a été rénovée pour le tournoi. C’est également le stade des Hearts of Oak Accra, un des deux plus grands clubs du pays avec l’Ashanti Kotoko de Kumasi. L`histoire de ce stade est encore marquée par le drame qui a coûté la vie à 127 personnes, le 9 mai 2001. Lors d`un match entre Hearts of Oak et Ashanti Kotoko, des échauffourées entre supporteurs dégénèrent. La police procède à des tirs de gaz. La réplique des forces de l`ordre occasionne une véritable panique dans les tribunes. Un violent mouvement de foule provoque le piétinement de plusieurs spectateurs. L’infrastructure a subi d`importants travaux de réfection depuis la précédente Can au Ghana, en 2000. Sa capacité a été réduite, mais les tribunes ont été modernisées et sécurisées en conformité avec les standards de la Fifa. La rénovation a demandé quelque 29,5 millions de dollars.
Troisième plus grande
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agglomération du Ghana, cette ville est un grand centre industriel et commercial.
2- Sekondi-Takoradi, hôte des derbies
Encore appelée Sékondi-Takoradi, la capitale de la région occidentale du Ghana s’apprête à accueillir le groupe B de la 26e édition de la coupe d’Afrique des nations (Can). L’on retrouve dans cette poule, la Côte d’ivoire, le Nigeria, le Bénin et le Mali. Baptisé groupe de la mort par des observateurs avertis, la poule est uniquement composée de pays appartenant à la même aire géographique : l’Afrique de l’Ouest. Sékondi va donc abriter, au moins au cours du premier tour, uniquement des derbies régionaux. De quoi faire saliver les mordus du ballon rond du poumon économique de la Gold Coast. La western région est classée troisième plus grande ville du Ghana. Peuplée d’environ 700.000 âmes (chrétiens en majorité), Sékondi-Takoradi est située à trois (130) km de la Côte d’ivoire et à… 245 km de Accra, la capitale politique. C’est un grand centre industriel et commercial. Les principales industries proviennent des secteurs du bois de construction, du contre plaqué, des cigarettes, de la construction navale et de la réparation des chemins de fer. La ville est d’ailleurs basée sur la principale ligne ferroviaire reliant Accra à Kumasi.
Sékondi s’est développée et a prospéré à partir du chemin de fer. Celui-ci a été construit en 1903 grâce aux ressources minières et au bois local. Takoradi possède un important port de pêche en haute mer, le premier du pays. Sékondi et Takoradi ont été construites par les Hollandais et les Anglais. Les deux (2) villes ont été combinées en 1946. Avec son relief fait de chaînes de plateaux généralement en dessous de 400 m de hauteur, Sékondi-Takoradi est un lieu privilégié de rencontres entre Asiatiques, Européens, Libanais et Africains. La plupart sont des hommes d’affaires, des commerçants ou des touristes. Selon le maire Philip Kwesi N’krumah, cette agglomération portuaire dispose d’infrastructures idoines pour accueillir les matches de la grande fête du football africain. Les conditions de sécurité sont également réunies. Il ne reste plus qu’au public d’assister massivement aux derbies ouest africains - au premier tour - et à bien d’autres au second. Sékondi-Takoradi entretient des liens de jumelage avec des villes américaines, notamment Boston, la capitale de l’Etat du Massachusetts.
G. A. B.
Essipong Stadium
Construit pour la Can-2008 avec l’aide du gouvernement chinois dans la troisième cité du pays, l’Essipong Stadium porte le nom d’une tribu locale. A Sekondi-Takoradi, formé par deux villes réunies en une seule agglomération, à l’ouest d’Accra, les touristes viennent profiter des plus belles plages du Ghana alors que le port sert l’industrie minière voisine. Après le tournoi, le stade sera occupé par le club des Sekondi Hasaacas. Pour un coût total de 38,5 millions de dollars, l’Essipong stadium a été doté d’un toit. Les travaux ont été réalisés par la Shangaï construction group of China tout comme ceux de Tamale stadium. 20.000 places, Le stade de Sekondi-Takoradi accueillera 6 matchs de poules : 5 du groupe B et 1 du groupe A. Un quart de finale y aura également lieu. Sekondi-Takoradi se situant à proximité de la Côte d`Ivoire, un afflux important de supporteurs des Elephants - qui y joueront leurs deux premiers matches - est attendu. A tel point qu`un village ivoirien sera installé sur place à proximité de l`Essipong Stadium. Le “ maire ” de ce village pour l`amitié sera le meilleur buteur de l`histoire de la Can, l`Ivoirien Laurent Pokou.
Par Alain NOAH AWANA et G. A. B.
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