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Jeux universitaires : les athlètes de Siantou hors course (26.04.2007)
La succession de Yaoundé I est âprement disputée
Décidément, ce qu’il convient d’appeler désormais "affaire Siantou " ne finira pas de marquer les 10èmes jeux universitaires. Alors que les courses de fond et de sprint avaient repris après trois jours de suspension pour cause de mercenariat, les jeux ont connu un bouleversement hier suite à la mise à l’écart des athlètes de l’Institut Siantou supérieur par la Fédération nationale des sports universitaires (FENASU). Selon la décision prise par sa présidente, le Pr Dorothy Limunga Njeuma, l’équipe d’athlétisme alignée par " l’Institut des majors " aux jeux universitaires Ngaoundéré 2007 est suspendue des compétitions. Cette mesure qui est sans préjudice de toute sanction ou poursuites judiciaires est conservatoire, en attendant les résultats de l’enquête diligentée par la Fenasu.
Ce feuilleton à rebondissements commence la première journée des jeux lorsque les premières épreuves d’athlétisme, notamment les séries 100 m messieurs et dames, les finales 10 000 m, 100 ù et 800 m messieurs et les finales 100 m, et 800 m dames. Alors que les athlètes s’apprêtent à monter sur les starting-blocks, un groupe d’étudiants qui se recrutent principalement à Yaoundé I et II investissent la piste d’athlétisme, au motif que l’équipe alignée par l’Institut Siantou supérieur est constituée des mercenaires. Ces derniers au nombre de huit, sont accusés d’avoir usurpé des titres d’étudiants en présentant des baccalauréats irrégulièrement obtenus au Tchad. Ils consignent leurs réserves dans un mémorandum adressé à la Fédération nationale des sports universitaires via la commission technique d’athlétisme. Dans cette requête, les plaignants font état de ce que la plupart des accusés n’auraient même pas fait la classe de terminale. Certains auraient été aperçus aux derniers jeux de la FENASSCO A, d’autres seraient sous le coup de la suspension
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lors des derniers Jeux U. L’affaire prend une tournure sérieuse. La Fenasu décide de suspendre les épreuves de course de fond et de sprint. Seuls les concours de lancers de poids, de javelot et de disque sont autorisés. Le recteur de l’Université de N’Djamena est saisi pour apporter la preuve contraire. Mais l’attente se faisant longue, bloquant du coup les compétitions dans ces disciplines, la présidente de la FENASU a décidé d’avancer les choses.
Même si la mesure prise par le Pr Dorothy L. Njeuma est qualifiée de conservatoire, elle provoque un renversement de situations dans le classement général. Les athlètes médaillés de " l’Institut des Majors " en athlétisme sont du coup détrônés au profit de leurs suivants immédiats. Mais à la tête, cette décision n’apporte pas de changement notable. L’INJS continue de mener les débats avec 19 médailles dont 8 en or. Le dernier métal précieux a été obtenu aux 5000 m dames. L’un des artisans de cette abondante moisson est Pierre Ngarsou qui à lui seul a glané trois médailles en or aux lancers de poids, de javelot et de disque. Cet athlète de 2m était déjà triple médaillé d’or l’an dernier dans les mêmes épreuves à Buea.
Dans cette course-poursuite pour la succession de Yaoundé I, Soa affiche ses ambitions. Les enfants du Pr Jean Tabi Manga viennent de s’imposer aux 200 m dames et messieurs et au lancer de disque dames. Yaoundé I, la championne en titre, reste jusque-là reléguée au troisième plan, en attendant le verdict dans les compétitions collectives. Parmi les autres institutions qui se comportent honorablement au cours de ces universiades, se trouve l’Ecole des travaux Publics de Yaoundé avec ses trois médailles en or. Les autres, l’IAI, l’Ecole des Postes, l’Université Catholique, l’Université des Montagnes et l’EMST sont encore invisibles. Quant à l’Université hôte, elle continue de courir derrière sa première médaille en or.
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