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Fédérations sportives: Le Minjes casse le rythme du jeu (22.11.2004)
Emmanuel Gustave Samnick
Une instruction qui fait des vagues avant les assemblées générales quadriennales.
Une réunion de crise doit en principe se tenir ce jour, en fin de matinée, entre le ministre de la Jeunesse et des Sports (Minjes) et les présidents des fédérations sportives nationales. A l`ordre du jour, la tenue des assemblées générales électives dans ces fédérations, et surtout les instructions de la tutelle y relatives, contenues dans une série de notes signées les 11 et 12 novembre 2004 et qui font beaucoup jaser.
Ces documents, en particulier l`instruction ministérielle n°129 du 11 novembre dernier, sont de véritables bombes à retardement. En substance, le ministre de tutelle demande aux fédérations quatre choses: 1) lui soumettre leurs calendriers des élections tant locales que nationales, pour approbation; 2) tenir compte, lors des assemblées générales, du fait que les membres des bureaux exécutifs sortants, sauf ceux élus à nouveau à la base, n`y ont que voix consultative, que les conseils d`administration ne doivent pas excéder 30 membres et que l`exécutif (président, premier vice-président, secrétaire général et chef de département financier) sera élu au scrutin uninominal au sein de l`assemblée générale; 3) ne faire élire aucun président de club dans un bureau directeur d`une fédération; et de faire élire par contre uniquement des professeurs d`éducation physique et sportive (Eps) aux postes de secrétaire général et de secrétaire général adjoint; 4) faire déposer les actes de candidature à la direction des sports ou dans les délégations provinciales du Minjes, au moins cinq jours ouvrables avant la date de la tenue des assemblées générales.
Si la troisième instruction, celle qui fait obligation aux fédérations de désigner uniquement des professeurs d`Eps
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dans les fonctions de secrétariat général, initiative de l`ancien ministre Bidoung Mkpatt, était déjà en vigueur lors du mandat qui s`achève, la deuxième et la quatrième sont une innovation, pour ne pas dire une grande révolution. Jusque là, les quotas de participation aux assemblées générales et dans les instances dirigeantes des fédérations, le mode du scrutin et la procédure de déclaration des candidatures n`avaient jamais fait l`objet d`une instruction de la tutelle, depuis l`entrée en vigueur de la Charte des activités physiques et sportives en août 1996. Laquelle a ouvert la voie à la démocratie dans nos fédérations sportives nationales. Il faut rappeler qu`avant 1996, les dirigeants des fédérations étaient nommés souverainement par le ministre de la Jeunesse et des Sports.
Quant à la demande de soumettre le calendrier des différentes assemblées générales à l`approbation de la tutelle, elle fait partie des usages, parce que la loi place les fédérations sportives nationales sous le contrôle du ministère en charge des sports et parce que celui-ci doit superviser, à travers les commissaires du gouvernement, ces différentes assises, de la base au sommet. Cette instruction ne soulève donc pas de problème particulier. En revanche, les autres prescriptions du Minjes à propos des assemblées générales de 2004 font des vagues dans les états majors des fédérations. Même ce qui semblait déjà acquis (le poste de secrétaire général aux professeurs d`Eps), est fortement remis aujourd`hui en cause par les exécutifs sortants de la plupart des fédérations. C`est dire que les dernières décisions du Minjes, dont l`intention était d`éclairer le jeu, risquent plutôt d`attiser le feu qui couve en permanence dans les fédérations sportives nationales, dont les textes sont, de facto, mis en veilleuse par la tutelle.
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